Chapitre 15 Bureau

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Dimanche, Liz est repartie chez elle et la séparation est difficile. J'aurais aimé passer ma journée avec elle, mais j'ai du travail. Il faut que j'avance sur le projet des prothèses et je dois voir les chiffres de la société pour faire le bilan avec mon père.

Lundi matin, j'arrive au boulot de bonne humeur, Caroline et Lina ont pris leur journée. J'entre dans mon bureau et pose mes affaires près du canapé. Je me dirige vers la machine à café. Liz attend que l'eau chauffe pour son thé quand elle m'aperçoit, elle affiche un grand sourire.

— Bonjour vous.

Je regarde autour de moi et l'embrasse du bout des lèvres. Je rougis.

— C'était un baiser rapide, dit-elle en affichant une moue terriblement sexy.

— Je sais, mais on avait dit qu'on ferait attention donc...

Elle hoche la tête.

— Lina est là aujourd'hui ?

— Non, elle a pris un jour de repos pour emmener sa mère à l'hôpital.

— Rien de grave, j'espère.

— C'est pour des examens de routine. Je dois y aller, j'ai pas mal de travail qui m'attend.

— Ok, tu veux qu'on mange ensemble à midi ?

— Pourquoi pas, dis-je en marchant à reculons.

Je rentre dans mon bureau et allume l'ordi. Vers 10 h on toque à la porte. Liz passe la tête et me regarde avec tendresse.

— Salut, je faisais une pause et je suis venue te voir, dit-elle, en fermant le porte derrière elle. Et aussi parce que ta bouche me manque énormément.

— J'aime ce que j'entends, dis-je avec un sourire radieux.

Elle s'avance vers moi, je me lève pour aller à sa rencontre. Ses lèvres se posent délibérément sur les miennes. Je sens ma jupe tomber à mes pieds. Comment a-t-elle fait ça ? Je n'ai même pas senti ses doigts. Elle se dégage de mes bras et observe mon sous-vêtement, elle se baisse et m'enlève mon tanga noir. Ma chemise blanche s'arrête en haut de mes cuisses, la vision que j'ai devant moi fait accélérer les battements de mon cœur. Liz se relève et me pousse à m'asseoir sur mon fauteuil de bureau. Ouh, c'est chaud, son regard est intense. Elle pose ses mains sur mes accoudoirs.

— Madame Mickaels, j'ai très envie de vous faire une gâterie.

Elle m'embrasse et s'agenouille devant moi. Ses mains remontent de mes chevilles à mes cuisses. Elle m'agrippe mes fesses pour me rapprocher du bord de la chaise. Je frissonne à l'idée d'avoir sa langue sur mon clitoris. Ma respiration s'accélère, elle écarte mes jambes, je suis trempée. Elle avance son visage et me lape une fois puis une deuxième fois. J'ai l'impression qu'un courant électrique parcourt mon corps.

Soudain, on toque à la porte. Fais chier !

Liz attrape ma jupe et se faufile sous le bureau quand mon père entre. Je deviens livide, je me redresse rapidement et me rapproche de mon bureau. Une fois, mon père a failli me prendre en flagrant délit, j'étais à la maison et mes parents avaient embauché une jeune fille pour me donner des cours. Un soir après un énième devoir, j'ai trouvé le courage de l'embrasser. On a passé plusieurs soirs à se tripoter et à se rouler des patins. Un jour, mon père est rentré plus tôt et l'on a juste eu le temps de remettre notre jeans avant qu'il n'entre dans la chambre. Comment se nommait cette fille ? Je ne m'en souviens plus, Julia, Julie.

— Chérie, je te dérange ? Tu as l'air tout pâle.

— Non, ça va.

J'allais me lever pour l'accueillir, mais le courant d'air sur mes cuisses me rappelle que je ne porte rien. J'avance encore ma chaise le plus près possible de la table. Je n'ai pas envie que mon père remarque que je suis cul nu. Je fais attention pour que Liz ait de la place. Encore heureux, mon bureau possède un fond, donc mon père ne peut pas la voir. Oh bon sang ! Quelle galère !

— Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?

Ma jambe tressaute, je sens la main de Liz caresser ma cuisse. Mes joues prennent vite une teinte écarlate.

— Je souhaiterais inviter ta sœur à un repas dimanche chez nous avec ta mère pour qu'elle puisse faire connaissance. Et je voudrais que tu sois là.

— Bien sûr. Autre chose ?

Liz s'amuse à remonter sa main près de mon sexe. Je pose ma main sur la sienne pour l'arrêter.

— Oui, il y a des bruits de couloir... apparemment, tu aurais une relation avec mademoiselle Stewart, sais-tu qu'elle est mariée ? Je te conseille d'être prudente.

Cette fois-ci Liz retire sa main brusquement. Je suis mal à l'aise et me reprend rapidement.

— Pourquoi ? Tu crains que je fasse comme toi et que je lui fasse un enfant ?

Mon père accuse le coup.

— Rassure-toi, elle est en pleine instance de divorce.

— Bien, bien. Je suis content pour toi, dit-il en se levant. Tu pourrais inviter madame Stewart dimanche.

— Je lui poserai la question.

Mon père se dirige vers la sortie, il ouvre la porte quand son visage se tourne vers le canapé. Je m'aperçois qu'il ricane, je regarde dans la même direction et je rougis violemment. Mon tanga trône fièrement sur la lampe à pied. Il se tourne vers moi, hilare. Je pose mes mains sur ma tête.

— J'espère que je vous verrais dimanche Liz, dit-il tout haut.

— Oui, monsieur.

— Papa, si tu pouvais éviter de le dire à maman, cela serait super.

Il éclate de rire.

— Bien sûr, ma chérie, un conseil : fermez la porte, la prochaine fois, dit-il en sortant.

Je m'écarte de mon bureau pour que Liz puisse s'extirper du dessous. Elle me regarde toute penaude.

— Désolé, j'aurais dû la fermer à clé.

— Ce n'est pas grave, au moins mon père est officiellement au courant et cela n'a pas l'air de le déranger.

Liz m'embrasse tendrement et je me rhabille.

— Je dois retourner travailler.

— Oui, moi aussi, on peut se voir ce soir ? demandé-je.

Coup d'un soirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant