Chapitre 1

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Le soleil se levait à peine lorsque les vingt-deux pilotes se retrouvèrent sur le tarmac d’un petit aéroport de montagne. L’air frais du matin piquait les visages encore ensommeillés, mais l’excitation était palpable. Pour la première fois, ces compétiteurs aguerris, habitués aux circuits balisés et aux stratégies millimétrées, allaient affronter un défi d’un tout autre genre : une randonnée en haute montagne, loin des moteurs vrombissants et des stands surchauffés.

Parmi eux, se trouvaient les plus grands noms de la Formule 1. Ils avaient tous répondu à l’appel de ce défi, intrigués par la proposition de s’aventurer en territoire inconnu. L’idée venait de Pierre Gasly. Pour lui, cette randonnée n’était pas seulement une épreuve physique, mais un moyen de briser la routine des saisons de course et de renforcer les liens entre pilotes, souvent rivaux sur la piste.

- C’est une chance unique de se surpasser, de se découvrir autrement. avait-il déclaré lors de la réunion d’organisation. La montagne ne fait pas de favoritisme. Ici, pas de podium, juste nous et la nature.

Pourtant, dès le début, certains avaient émis des réserves. La montagne choisie, le Mont Eldara, était réputée pour ses conditions difficiles et imprévisibles. Les alpinistes expérimentés qui la gravissaient chaque année parlaient de tempêtes soudaines, de sentiers escarpés et de passages traîtres. Mais ces avertissements n’avaient fait qu’ajouter au charme de l’aventure pour la majorité des pilotes, désireux de prouver qu’ils étaient aussi intrépides en dehors de leurs voitures.

Au pied du Mont Eldara, l’équipe se préparait. Des sacs de randonnée, chargés de vivres, d’équipement de survie et de vêtements chauds.

Lando ajustait son sac à dos, vérifiant une dernière fois que tout était bien en place. Il lança un regard circulaire aux autres pilotes rassemblés. Les premières lueurs du jour teintaient le ciel d'un bleu profond, et l'air frais de la montagne le sortait doucement de son sommeil. Il était excité, mais aussi un peu nerveux. Ce n’était pas une course sur circuit, avec des virages serrés et des lignes droites parfaitement maîtrisées. C’était la nature, imprévisible et sauvage.

- Ça va être épique. dit-il en esquissant un sourire. Il se tourna vers Oscar Piastri, son coéquipier chez McLaren, qui semblait aussi concentré que lui.
-
Tu te rends compte qu’on est loin de Silverstone, hein ?

Oscar hocha la tête, l’air sérieux.
- Ouais, c’est autre chose. Mais c’est pour ça qu’on est là, non ?

Lando acquiesça. Ils étaient tous là pour quelque chose de différent. Pour lui, c’était un moyen de se prouver qu’il pouvait affronter un défi qui n’avait rien à voir avec la course. Il se sentait confiant, mais il savait aussi que cette confiance pourrait rapidement être mise à l’épreuve.

Charles observait la montagne devant lui, les mains enfoncées dans les poches de sa veste. Il avait toujours aimé la nature, et cette randonnée était l’occasion de se déconnecter du monde ultra-compétitif de la Formule 1. Mais une part de lui ne pouvait s’empêcher de voir ça comme une nouvelle course. Un autre test de ses capacités, même s'il n'y avait pas de trophée à la clé.

Il jeta un coup d'œil à Max Verstappen, non loin de lui. Le Néerlandais semblait aussi calme et déterminé qu'à son habitude. Charles se demanda comment Max voyait cette aventure. Pour lui, tout était une compétition, même quelque chose d'aussi simple qu'une randonnée en montagne. Il se demanda si ce dernier chercherait à se démarquer ou si, pour une fois, il se contenterait de suivre le groupe.

- Prêt pour un autre duel, Max ? demanda-t-il, un sourire en coin.

Le champion actuel haussa les épaules.

Panique en Montagne [Formule 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant