"Une vie est belle quand il y a quelque chose au dessus d'elle".C'est peut être pour ça. Toutes ces galères, toutes ces croyances, tous ces espoirs. Vouloir être heureux seul est une folie. J'ai voulu trouver mon bonheur dans quelques bras. Mais j'y ai perdu mon âme au passage. Peut être que c'est ça mon problème. Je joue à la dure, la femme forte que rien n'atteint. Mais je suis devenue mauvaise comédienne. Je n'arrive plus à faire semblant. J'en veux à la vie. J'aimerai parfois faire un break avec elle, une petite pause pendant quelques temps, en vain. Et je suis fatiguée de tout ça. Je suis fatiguée de la souffrance, fatiguée de la colère, fatiguée des larmes. Je voulais une vie normale et je me suis noyée dans le désespoir. Je ne sais pas si je serai capable de faire confiance à nouveau un jour. Pourtant j'en ai envie. J'en ai envie. Mais mon coeur me le refuse. Peut être que je n'y aurai jamais droit après tout. Qui suis-je pour prétendre au trône bancale du bonheur ? Quand ses épées sont toutes tournées vers moi?
À la base je n'étais qu'un coeur à prendre, mais au fil des déceptions il n'en reste que les épines et les pétales fanés, suspendus lamentablement au dessus. J'ai peur.
J'ai peur de la vie, j'ai peur du sourire des gens, j'ai peur des gestes d'affections, des regards amoureux. Je suis plus à l'aise dans la noirceur.
J'ai peur de la solitude, mais je ne me reconnais qu'en elle. Cette nuit-là, j'ai pleuré et j'ai hurlé à la mort. Mais personne n'est venu me sauver. Ni même la mort elle-même.
J'ai attendu.
Mais la solitude m'étreint si fort, comment m'en défaire ?Comment mettre des barrières à mes démons ? Tu étais mon Siyun à moi. Mais je n'ai plus eu les épaules assez étroites pour te supporter.
À quoi bon trouver l'espoir si ce n'est qu'un concept abstrait ? Une drogue dure qu'on balance aux gens pour mieux les contrôler ? Pour mieux les enchaîner?
Je voulais juste être ta dulcinée, je te voyais comme mon prince charmant, mais tu étais mon bourreau, dissimulé sous un bouquet de roses blanches. Peut être que certaines personnes ne sont pas faites pour l'amour, en ces cas nous en faisons partis toi et moi.
Mais ça tu ne le vois pas, bien sûr.
Je resterai la garce de l'histoire, et ça me convient, je n'ai jamais eu le beau rôle.
Novembre nous observe de ses yeux acerbes et je n'oublierai jamais le dernier regard qu'il m'a fait. J'espère que tu te souviendras toi aussi, que nous ne sombreront pas dans les décombres du passé, d'un "si nous avions su", d'un "si j'avais pu".
Je tourne le dos au soleil, je m'habitue mieux à la nuit, mais je me relèverai, je le ferai au moins pour lui.
Rappelle toi, si un jour tu me détestes un peu trop, que les larmes que j'ai versées, tu n'as pas essuyé, que la chair que j'ai perdu, ne peut se guérir et que mon âme attend toujours sur le pas de ta porte.
Rappelle toi, si les nuits tu ne les passes pas apaisé, que lorsque tu dormais, sur toi j'ai toujours veillé, alors que moi même je mourrai.
Silencieusement.
Ou garde les pires souvenirs, puisque de toutes façon, c'est ce que je ferai aussi.
On est tous le démon de quelqu'un après tout non?
Merci d'avoir arraché mes ailes alors même que j'essayais de prendre mon envol.
Entre l'amour et la haine, une symphonie se dessine et me console.
À l'anciennement "nôtre".
Passe une douce nuit.R.
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Dysfonctionnelle
PoetrySimplement quelques mots s'évadant de mon carnet de notes, prenant leur propre envol...