Chapitre VINGT-UN

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Leon📍Kintélé 18h33

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Leon
📍Kintélé
18h33






Marvin et moi arrivons enfin à la fête de Ronicia. Dès qu'on franchit le seuil de la grande villa, Travis ne peut s'empêcher de faire des commentaires sur tout. Il n'arrête pas de parler de la taille de la maison et surtout du nombre de filles qu'il compte draguer ce soir. Ça me fait sourire, même si je sais qu'il exagère toujours. Pour lui, chaque fête est une occasion de serrer le plus de meuf possible, et ce soir, il est clairement en mission.

L'ambiance de la fête est électrique dès qu'on entre. Les gens dansent partout, au rythme d'une musique assourdissante qui résonne dans chaque coin de la villa. Les basses qui faisaient du pop smok sont tellement fortes que je peux les sentir vibrer dans ma poitrine, et j'ai du mal à supporter ce vacarme. C'est comme si la musique essayait d'étouffer toutes mes pensées.

Les lumières stroboscopiques clignotent, rendant l'atmosphère encore plus frénétique. Les invités, pour la plupart, semblent complètement emportés par l'ambiance, leurs corps se déhanchant sans retenue sur la piste de danse. Mais ce qui me frappe le plus, c'est la façon dont certaines filles sont habillées. Leur tenue est à peine plus que des lambeaux de tissu, laissant peu de place à l'imagination. Je sens un profond dégoût monter en moi. Ce n'est pas de la pudeur, c'est juste que tout ici semble trop... vulgaire, comme si la fête avait perdu toute once de classe ou de respectabilité. Une fête où il y'a pas les parents quand tu vois tu sais.

Marvin, lui, semble être dans son élément, mais moi, je me demande déjà combien de temps je vais pouvoir supporter cette ambiance.

Rapidement, Marvin et moi repérons quelques camarades de classe parmi la foule. Ils sont regroupés autour d'un canapé, riant et discutant fort pour se faire entendre par-dessus la musique. Marvin les rejoint sans hésiter, frappant dans les mains, échangeant des blagues, et se fondant dans l'ambiance festive.

Moi, je reste en retrait. Je ne me sens pas vraiment à ma place ici. Plutôt que de m'intégrer à la conversation, je préfère me poster à l'écart, scrutant chaque personne présente à la fête. Je les observe, sans arrière pensée. Certains semblent complètement absorbés par la musique, d'autres rient à gorge déployée, sans se soucier de ce qui se passe autour d'eux. Je remarque des visages familiers et d'autres totalement inconnus. Malgré l'agitation, je me sens détaché, comme un observateur silencieux dans une scène chaotique

En restant à l'écart, une pensée s'impose de plus en plus dans mon esprit : je regrette déjà d'être venu à cette fête. Je ne sais même pas pourquoi j'ai accepté, alors que je déteste ce genre de soirées. L'agitation, la musique trop forte, les gens qui se lâchent sans retenue... tout ça me met mal à l'aise. J'aurais dû écouter mon instinct et rester chez moi. Mais Marvin a insisté, et peut-être que j'ai cédé pour ne pas passer pour un rabat-joie. Maintenant, je me retrouve ici, entouré de bruit et de futilité, me demandant combien de temps je vais devoir tenir avant de pouvoir m'éclipser.

Mon exutoire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant