Ⅵ. Naissance d'un ange

19 4 2
                                    



Zyran me lança un regard d'alerte et affirma :

- Il y'avait un homme...

Son patron le regarda et s'avança vers lui en affichant toujours cette allure sombre et sa mâchoire serrée.

- Il y'avait déjà un homme avant que j'y arrive et il était déjà. Zyran leva sa main à son coup et fit des signes monstrueux indiquant d'une façon comique qu'il était défiguré...

Ne voyant aucune réaction de « monsieur Sabattini » je fis mine de rigoler légèrement mais je m'arrêta lorsqu'il m'adresse un regard intense et perçant.

J'étais déjà dans une mauvaise situation je ne pouvais pas le confronter donc je baissais la tête à chaque fois. Putain je déteste avoir à le respecter autant, mais je suis obligé...

- Équipe toi on va chercher cet homme.

Mais comment veut il chercher un homme qui n'existe pas ?

Alors là on est vraiment foutues...

Après qu'il se soit retourné je m'exclama, confiante de mon talent d'actrice :

- Zyran, j'ai mal au cœur tu ne devrais pas partir...Je fis mine de tousser légèrement et m'appuya sur l'épaule de mon ami, monsieur l'incapable de mentir à son patron. Il me regarda d'un air outré, puis comprit immédiatement.

Je pense sérieusement que d'un point de vue extérieur on ressemble à deux bourrés qui viennent de sortir de boîte...

Mais je me mis tout de même à gémir de douleur et à tousser continuellement essayant d'attirer l'attention à ce tyran.

- Dis à ta copine d'arrêter de gémir, faites ça au lit. Exige a-t-il sans un regard en arrière et en continuant sa route.

Mais quel connard ce Sabattini...

Zyran croisa mon regard et pouffa en voyant que j'étais toujours dans mon rôle, main sur le cœur et sourcil froncé...

- C'est pas drôle...on va faire comment ?

- Et bien. Il s'arrêta un instant puis me sourit avant d'annoncer les bras ouverts : on a qu'à t'employer ?

- Quoi ? Mais c'est pas une initiative ça... répliquai je.

Si je me fais embaucher par la mafia Grecque, je perdrai toutes loyautés envers celle d'Albanie.

Mais en même temps je pourrai peut être me servir de cette opportunité pour me venger de mon père ?

- Si tu fais partie des nôtres, il pourra pas te punir pour le meurtre de Cole, tu seras protégée.

- T'en penses quoi Lilin ? répétât il d'un ton soucieux.

Cette réponse aura des conséquences...

- Je...Je ne sais pas vraiment Zyran, je pense que je ne devrais pas rester en Albanie mais en même temps-

- Super ! On rentre en Grèce bientôt, et on a des affaires à régler en Italie t'auras qu'à nous accompagner.

Pense bien mon enfant, et rappelle toi quand il n'y a plus de solution il te reste la vengeance...

Zyran me faisait pression en me regardant avec insistance, ses mains étaient jointes comme s'il attendait patiemment ma réponse en espérant qu'elle soit positive...

- Je pense que c'est une bonne idée.

Il hurla de joie avant même que je n'aie fini ma phrase, puis m'enlaça, un large sourire dévoilant toutes ses dents. Sans perdre une seconde, il attrapa ma main et m'entraîna dans le couloir immaculé qui bordait le salon.

ᴄᴇɴᴅʀᴇꜱ ᴇᴛ ꜱᴇʀᴍᴇɴᴛꜱOù les histoires vivent. Découvrez maintenant