Je sortis de la chambre, tête haute prête à lui faire face, en ayant son cadeau à mes pieds. Mes talons claquaient sur les marches de l'escalier en marbre, et pleins de paires de yeux inconnus se levèrent à mon entrée, m'ajoutant de l'anxiété en me dévisageant.Plusieurs hommes étaient assis sur le canapé, me fixant d'un regard assoiffé de chaire humaine.
Mais des frissons me parcouraient le dos, et je sentais une ombre derrière moi. M'arrêtant sur une marche, je me retournai pour me retrouver face à face avec Tyr, une femme à son bras.
Il baissa les yeux sur mon corps, observant le pansement blanc que j'avais posé sur ma blessure. Il tranchait sur mes cuisses nues, ce qui me poussa à poser instinctivement la main près de ma cuisse.
Son regard se posa à nouveau sur mes talons, où son cadeau m'allait parfaitement. Un léger sourire effleura ses lèvres avant que son regard ne redevienne nébuleux et que la femme à ses côtés ne piaille dans ma direction : « Tu bouges ou pas ? ».
Elle était blonde, en la fixant de plus en plus on pouvait discerner toutes les chirurgies qu'elle s'était faite.
Oui elle était toute refaite, mais tellement magnifique. Malgré tout voilà la preuve que la beauté ne fait pas tout chez une personne.
À quoi cela sert-il d'être aussi magnifique qu'Aphrodite si c'est pour se comporter comme une mégère ?
Je ne répondis pas, lui lançant un de mes regards noirs méprisant, avant de descendre les dernières marches en direction de la porte d'entrée. Le sol de marbre résonnait sous mes talons venimeux amplifiant la tension de l'instant. J'ignorai les murmures des hommes derrière moi, qui semblaient débattre mon identité avec une ferveur incroyable.
La porte massive pouvait faire rentrer 200 personnes à la fois que ça ne me choquerait pas. Elle était taillée dans un bois sombre, presque noir. De délicats motifs dorés y étaient façonnés, dessinant des arabesques élégantes semblable à ceux dans le bureau de Sabattini.
D'une main ferme, j'ouvris lentement la porte, la faisant légèrement grincer.
Je fixais l'horizon tandis que le temps se refroidissait peu à peu. Une lueur jaune illumina le porche, émanant d'une Rolls Royce parfaitement assortie à son conducteur, Zyran, vêtu de manière luxueuse.
Il sortit de la voiture, sourire aux lèvres, se précipitant vers moi en me soufflant que j'étais magnifique.
Lui aussi l'était, mais ça, je ne le lui dirai jamais.
Ses cheveux blonds étaient tirés en arrière, et ses yeux bruns luisaient, même sous l'obscurité du ciel. Je ne pouvais distinguer la couleur exacte de son costume,même s'il paraissait sombre. Il ressemblait étrangement à celui de Tyr, avec une coupe élégante et une serviette blanchâtre glissée sur sa poitrine. Ses larges épaules lui donnaient l'allure d'un athlète. Il prit ma main dans la sienne et me conduisit vers sa voiture.
Avant de m'ouvrir la portière, il me poussa doucement contre celle-ci et replaça une de mes mèches brunes derrière mon oreille. Son regard sur moi était rêveur, comme s'il me voyait telle une vision, une illusion onirique dont le réveil transformerait en un cauchemar troublant.
"T'es magnifique. Sa voix résonnait près de moi tel des caresses mais il continua d'un ton plus dur, plus sec malheureusement je ne suis pas le seul à le penser."
Je suivis son regard, qui dérivait vers la porte d'entrée, où se tenaient Tyr et cette femme visiblement obsédée par lui.
Son regard était menaçant ; chaque seconde où ses yeux dépareillés me fixaient, je ressentais une menace imminente, comme si ma vie pouvait s'arrêter d'un instant à l'autre si je continuais à jouer à ce jeu.
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ᴄᴇɴᴅʀᴇꜱ ᴇᴛ ꜱᴇʀᴍᴇɴᴛꜱ
RomanceAelin, brûlée à vif par son père, chef de la mafia albanaise, nourrit une haine incontrôlable contre lui. Son ami d'enfance, de passage dans la ville de Saranda, la retrouve et lui offre protection et soutien, mais à quel prix ? Elle accepte, sans s...