ⅩⅠⅩ. Identité méprise

14 4 3
                                    


Je ne sais pas depuis combien de temps, je suis blottie dans ses bras vigoureux. Il n'a pas demandé que je lui justifie le fait que je sommeille avec un couteau taché de sang, de mon sang.

Je me suis levé. Il m'a retenu.

Il doit mettre au clair certaines choses sur ma venue en Grèce et sur le but de mes missions prochaines, je ne sais toujours pas sur quelle identité vais-je opérer, ou si mon mental est toujours apte a tuer des hommes. Je ne sais plus quoi faire, je suis perdue, déphasé, je ne veux même plus prendre du plaisir dans cette vengeance je veux juste le voir mort. 

J'assumerai sa mort aux yeux de tous les gangs, je mourrais avec un sourire aux dents n'est-ce pas mieux ?

De toute manière je ne suis pas des leurs, la question pour savoir si je suis réelle se pose encore dans leur cerveau, les familles que j'ai brisées se demande encore pourquoi j'ai tué leur gosse tandis que moi je pleure quand une épreuve parait trop difficile. 

Les habitants de Gostil m'ont surement maudit pour que j'ai une vie aussi merdique, un destin si dérouté. 

- Je t'ai créé un nouveau nom, tu veux voir ta carte d'identité ? M'interrogea t-il d'un ton soucieux.

J'affirmai avec un léger son, il sourit tandis que mes yeux étaient encore posés sur son visage, examinant chaque détail de sa peau les comparant à ceux que j'avais tant essayé d'oublier, son visage de gosse qui vivait encore dans ses yeux. Il mit sa main dans sa poche et sortit une petite carte qui changeait de couleur à chaque mouvement.

Un aigle, celui du drapeau d'Albanie y était en arrière-plan, tout était différent ou tout simplement inconnue. Je n'ai jamais eu de réelle identité en Albanie, je ne connaissais pas mon nom jusqu'à l'âge de 5 ans et même à cette époque mon analogie était encore floue.

 - Morena Neij, ton nouveau nom. Il s'approcha de moi, ses jambes s'étendirent tandis que j'étais assise en tailleur.

- Tu es censée commencer demain, mais je peux te négocier plus de temps, si tu le souhaite ?

- Non. Ma réponse était plus funeste, que je ne l'aurais voulu alors je pris sa main et ajouta quelques mots. Je n'en ai pas besoin, il faut bien que je me remette en place. Il jeta un regard à ma blessure et susurra une question.

- Pourquoi accepter de me suivre ? Avoua t-il, la voix écorchée de soupirs.

Je me pose la même question, me suis-je accrochée à lui seulement car il était la seule bouée de sauvetage disponible dans cette mer sombre ou était ce voulu par un désir profond de le revoir et de l'aimer une seconde fois, finissant ce qu'on a arrêtés brusquement y'a 10 ans.

- Je veux voir un empire tomber. 

Après un temps d'hésitations et de regards évités je décidai de tout lui avouer, car pour une fois j'avais besoin de parler. Sans réelle attente de réconfort, je voulais me confier jusqu'à que mon cœur estompe sa noirceur. Je veux me venger d'Alois, commençai je, enlever petit à petit chacune des pierres de son royaume jusqu'à qu'il tombe à mes pieds, Zyran.

Il s'approcha et j'ouvris lentement mes jambes avant de les entourer près de sa taille presque automatiquement.

 - Tu es sûre de vouloir prendre cette voie, mon cœur ? Sa voix était grave similaire à une prévention, des mots traducteur de son inquiétude ou de son désarroi.

- Je veux faire de même. Il s'arrêta un instant avant de continuer, ta liste d'assassinat est composée des alliés de Tyr.

Je restai figée face à cette révélation. Il compte le trahir, grâce à mon aide ?

ᴄᴇɴᴅʀᴇꜱ ᴇᴛ ꜱᴇʀᴍᴇɴᴛꜱOù les histoires vivent. Découvrez maintenant