Je manque de m'étaler plusieurs sur le chemin du retour. Mes soupçons étaient fondés : c'est impossible de courir dans cette robe
- Coré, me gronde Mère lorsque je franchis la porte.
Elle s'empresse de me rejoindre et de lisser mes cheveux rebelles.
- Qu'est-ce qui te prend? Pourquoi fonces-tu comme un taureau enragé?
- Père...
- Oh, par le Moires, il est en avance? Laisse moi te regarder.
J' inspecte le buffet quelle à préparé en mon absence : artichauts fourrés à la feta, luisants d'huile d'olive, pois chiches séchés saupoudrés de cristaux de sel, tartes au fromage frais, légumes au vinaigre, pâtisseries croustillantes nappées de confiture de framboises, et une dizaine de pains ornés de fleurs comestible que j'ai créée pour faire plaisir à ma mère, car elles symbolisent à la fois mon pouvoir et la domesticité.
Tout cet étalage est purement décoratif. Mon père ne restera pas manger. Il va faire quelques commentaire désagréables, me remettre à ma place, puis filer s'intéresser à ses enfants favoris ou à leurs futurs mères.
- Bon, tu es très jolie, ses rassure Mère. Coré, il faut vraiment que tu te colporte de manière irréprochable. Ne le provoque pas. J'ai besoin que tu...Écoute, Zeus va vouloir te marier au dieu qui lui offrira le plus gros troupeau, ou à celui qui s'inclinera le plus bas, ou que sais-je. Je vais devoir lutter pour choisir quelqu'un qui te traitera bien. Si tu le contraries, il risque de refuser par principe.
- D'accord, Mère. Je me tiendrai bien.
je ne suis pas idiote....
- Brave petite, dit-elle en déposant un baiser sur ma tempe alors que la porte s'ouvre à la volée.
Je sursaute. Père aime le bruit, et tour en lui évoque le tonnerre. Ce qu'il préfère c'est voir les gens se recroquevillé au son de sa voix. Des qu'il entre chez nous, la tension monte d'un cran, comme si la foudre faisais crépiter l'air. Je tombe à genoux tête basse.
- Mon roi, je murmure, imitée par ma mère qui s'est agenouillée elle aussi.
- Debout !
Je m'exécute en gardant les yeux rivé au sol. Si seulement je pouvais disparaître dans ces dalles...l'épaule de Mère frôle la mienne alors qu'elle se place discrètement devant moi.
Père ricane.
- Tu as bien travaillé, Déméter. Elle a l'air docile.
Je rougis de colère espérant qu'il prenne ça pour de la timidité.
- En effet, acquiesce-t-elle. Bien, si nous y allions?
Zeus l'ignore et se met à me tourner autour d'un pas lent.
- Nous devrions recevoir des offres intéressantes, déclare-t-il enfin. Plusieurs dieux sont déjà venu me voir. Coré! s'écrie-t-il comme si je risquais de ne pas l'entendre.
Je relève les yeux.
- Oui Père?
- As-tu hâte de te marier?
Que répondre? Si je dis oui, il me prendra pour une traînée. Si je dis non, pour une forte tête.
- J'en suis très heureuse, mon roi.
- La dernière fois que je suis venu, tu m'a supplié de ne pas t'y obliger.
C'est arrivé si souvent que je ne sais pas à quelle occasion il fait référence.
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• LA REINE DES ENFERS •
Romance『 Même les cœurs en pierre, et les âmes les plus noirs peuvent rêver d'un amour sain...ou presque 』