Pour être honnête

566 41 9
                                    

    Pour être honnête, je ne sais pas pourquoi cela m'arrive.
    Je ne suis pas habitué à être ce mec à qui on dit je t'aime ou qu'on complimente tout simplement. Je suis plutôt le gars discret au fond de la classe ou celui qu'on qualifie comme sympa mais qui passe inaperçu si on ne fait pas attention.
    Alors je dois avouer être un peu perdu en ce moment mais aussi franchement flippé. Je ne sais absolument pas comment réagir à ce qu'il se passe ni comment agir tout bêtement.
    C'est tellement irréaliste que la seule chose que j'ai trouvé à faire c'est rester planté là, devant lui, la bouche entrouverte et le regard vide.
    Il faut me comprendre aussi. Ce n'est pas tous les jours que le plus beau mec du campus vous adresse la parole et encore moins pour vous dire qu'il… qu'il vous aime.
    J'ai beau y réfléchir, je ne comprends pas comment c'est possible.
    Nous avons dû échanger, quoi, quelques mots à peine et je dois dire qu'à chaque fois, ce n'était pas ma meilleure performance. Loin de là.
    Dès que je le vois, je perds tous mes moyens et je me mets à bégayer avant de dire n'importe quoi ou je fuis à toutes jambes avant qu'il n'ait le temps d'ouvrir la bouche.
    Mais aujourd'hui, tout a été très vite.
    Il s'est approché de moi de son pas assuré et avant même que je n'ai le temps de réagir, il m’a dit ces quelques mots, que je ne suis pas prêt d'oublier « Tu me rends dingue, abruti. Tu vas comprendre quand que je t'aime putain. »
    Depuis, il se contente de me fixer avec cette lueur prédatrice qui anime ses yeux rouges flamboyants.
    – Mais pourquoi…? finis-je par dire avant de me fustiger intérieurement pour cette réponse complètement débile.
    – T’es sérieux là ? On n'est pas dans un putain de cours de maths. Tout n'a pas un sens ou une logique. Je t'aime, point barre. Il n'y a pas de raison à ça.
    Je sais qu'il se contient en ce moment, qu'il prend sur lui un maximum pour ne pas laisser sortir son caractère pour le moins explosif. Ce n'est pas très étonnant pour un champion de boxe d’avoir un caractère bien trempé. D’autant plus que le campus entier connaît sa tendance à l'énervement lorsque quelque chose lui déplaît.
    Bon, dépeint comme ça, on pourrait croire que c'est juste un gros con complètement canon qui pète un câble quand il n'a pas ce qu'il veut. Et je suppose que ça doit lui arriver. Mais en réalité, les fois où je l’ai vu se mettre en colère, c'était pour défendre une injustice. Un étudiant harcelé, une fille suivie par un groupe de mecs franchement lourdingues ou même un professeur bousculé par les mêmes têtes d’abrutis qui veulent jouer les caïds.
    Je n'arrive pas à croire qu'un type comme lui, qui a sûrement reçu énormément de demandes de la part de tous les genres, s'intéresse à un type comme moi dont la dernière confession date de la maternelle.
    – Non… Ce que je veux dire c'est que, pourquoi moi ? Je ne comprends pas ce que j'ai qui mérite cette attention… balbutié-je.
    – Tu n'as rien qui sorte du lot, le nerd, si c'est ça ta question.
    – Alors pourquoi…
    – J'en sais rien. Je t'ai juste croisé une énième fois dans un couloir avant de me dire que ce type en face de moi est celui que je veux.
    Malgré ses réponses directes et pour le moins très honnêtes, je n'arrive pas à saisir ce qu'il essaie de me dire.
    Je ne comprends pas d'où sort son amour pour moi. Comme il me l’a dit, je n'ai rien qui sort du lot.
    – Je parie que tu y réfléchis encore.
    – Pour être honnête, oui… Je ne saisis pas.
    Il me fixe à nouveau avant de soupirer si fort que j'ai l'impression que c'est la fin, que j'ai gâché cette chance. Cependant, au lieu de partir les mains dans les poches comme je le pensais, il prend mes mains dans les siennes puis se rapproche de moi.
    – Je t'aime toi et non un autre car lorsque je te parle ou te touche, mon corps entier murmure ton nom, supplie ta présence et appelle ton cœur, confesse-t-il sans montrer le moindre signe de honte. Et tu me fais sacrément bander.
    Cette dernière phrase a le don de me surprendre à tel point que je me mets à rire.
    Je ris si fort que je sens tous les muscles de mon corps se relâcher et se détendre.
    Par la suite, après avoir repris mon souffle, je dépose un léger baiser sur ses lèvres. Le contact fût si aérien que je crus avoir embrassé une plume l'espace d'un instant.
    – Pour être honnête, toi aussi, tu… tu me fais bander, dis-je à mon tour en rougissant comme une tomate. Je craque complètement pour toi.
    – Je préfère ça.
    Ni une ni deux, je me sens basculer sur le côté alors qu'il m'embrasse comme un amant embrasse son être cher, comme on embrasse celui qui nous enflamme. Je ne peux que m'accrocher à sa nuque tandis qu'il me fait découvrir ce qu'est un vrai baiser.
    Son bras entourant mes épaules et son autre main posée sur ma taille, je sens sa langue danser avec la mienne tandis qu'il me remet sur mes pieds.
    Quand il rompt ce qui a enflammé mon corps entier, je mets du temps à revenir sur terre.
    Les lèvres rougies et le cœur qui bat la chamade, je me rappelle lentement que nous sommes au milieu de la cafétéria et que tout le campus applaudit comme si c'était un exploit.
    – Tu en as vraiment mis du temps, Izuku, me murmure-t-il à l'oreille avant de m'embrasser plus tendrement.
    – Désolé, Katchan, répondis-je.
    Je m’accroche un peu plus à lui, oubliant de nouveau le lieu où nous sommes et l'embrasse comme si ma vie entière en dépendait.
    Je ne suis peut-être pas ce mec qu'on remarque au premier coup d’œil, mais je suis celui qu'il a regardé et aimé pour la première fois.

* * *

Très chers amis lecteurs (petit côté Bridgerton),
Malgré mon absence de longue durée, sachez que je ne cesse pas pour autant d'imaginer et de créer de nouvelles histoires. Cependant, sachant que je ne serai pas régulière dans mon travail, je ne préfère pas, pour le moment, vous dévoiler le fruit de mes travaux. En revanche, dès que je le peux, j'écris un petit one-shot que je m'empresse immédiatement de vous partager (ma satané tendance à vouloir tout développer m'empêche de faire des histoires courtes autant que je le voudrais... - -' )

Je n'oublie pas cet univers que représente Wattpad et je remercie les personnes qui continuent de me suivre et de me soutenir en lisant mes écrits, aussi humbles soient-ils. <3

Gros bisous,
Katsudekuworld.

Recueil D'OS Katsudeku.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant