Epilogue

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Dédié à Tchilavina-Randria
Merci pour ton soutien 🤗🤗

Snow Patrol - Open your eyes
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- Les enfants ! Allez, montez ! Nous partons ! s'écria Liz. Kay, va chercher ton frère, s'il te plaît. Jonah ! Où sont les clés de la voiture ?

- Table basse du salon, si je ne me trompe pas ! La vache ! Ce qu'elle est lourde cette saloperie de glacière !

- Langage, Jonah. Pas devant les enfants.

- Janice ! Tiens, ton sac, Olivia dit tout en tendant le sac en question à son propriétaire.

- Merci beaucoup, Liv. Raphaëlle ! Viens ma puce !

Le moteur des trois voitures se mirent à gronder sous ce beau temps magnifiquement ensoleillé. La famille Allen et Peters allaient pique-niquer ensemble, pour la première fois à la mer d'Emeraude, typiquement connue pour la beauté de son diaporama et de sa plage. Jamie ouvrit la portière opposée à celle de Collin, puis s'installa sur le siège de la voiture. Elle se regarda une dernière fois dans le rétroviseur du milieu, ajusta son chapeau de paille avant de se tourner vers Collin.

- Ça va ? il lui demanda.

- Oui, on peut y aller, elle lui sourit en retour avant d'attacher sa ceinture.

Le convoi se mit à rouler pendant une vingtaine de minutes avant d'atteindre leur destination. Ils se trouvèrent un bon spot pour installer leur tente avant d'étaler leurs tapis de plage sur le sable blanc et doux. Les enfants s'étaient amusés à construire leur château ou à creuser des trous aussi énormes qu'eux avec l'aide des parents pour ensuite si engouffrer, dans leurs plus grands amusements. Les femmes, dans leur maillots de bain et leurs grosses lunettes de soleil vintage, prenaient plaisir à se passer de la crème solaire sur tous leurs corps avant de s'étaler sous le soleil brûlant ou de jouer avec leurs enfants. Les hommes s'étaient lancés une partie de volley ball attendant que la marée ne monte un peu plus et pour profiter du sable et du soleil.

Jamie échangeait des rires et des conversations avec les autres pendant un long moment avant de se plonger dans l'univers de Jean Christophe Grangé dans son oeuvre "Les rivières pourpres". Effectivement, il ne s'agissait pas là d'une œuvre à déguster en pleine thalassothérapie, cependant elle avait développé un certain appétit pour les romans à catégorie mystérieuse, policière et thriller depuis sa découverte à Chaston voilà maintenant des lustres passées. Alors qu'elle dévorait la troisième partie du livre, Collin vînt à elle, exténué par la séance sportive qu'il venait d'effectuer avec ses compatriotes. Il s'allongea sur le transat voisin au sien, dans l'ombre qu'avait apporté le parasol. Voyant qu'elle gardait le cours de sa lecture sans faire attention à lui, il prit du sable et le versa progressivement le long de sa poitrine jusqu'au bas de son corps.

- Collin ! elle retira ses lunettes de soleil.

- Oups ! Je te pensais plongée dans ta lecture.

- T'es pas drôle du tout, elle se plaignit en se redressant pour retirer le tas de sable qui recouvrait son corps.

À ses mots, il lui arracha un baiser sournois qu'elle ne se gêna pas de répondre.

- Et là ? J'ai l'air plus drôle maintenant ?

- Toujours pas, elle répondit d'un sourire narquois.

- Beurk ! s'exclama l'un des enfants, ce qui les amena à rire.

- Pas devant la pureté de mes petits-enfants de préférence, s'il vous plaît. Faîtes vos saletés ailleurs, lâcha Angela.

- Viens, on va se baigner, Collin lui proposa.

- Maintenant ? Mais la marée est encore à l'autre bout de l'horizon.

- Raison de plus , il lui répondit avec un clin d'œil.

- Collin, espèce de coquin.

- On y va ?

- Je dois encore me changer, elle fit référence à sa longue robe blanche.

- Oublie la robe, il la tira du transat. Allez, viens.

Dans leur amusement et enthousiasme, ils coururent ensemble en direction de la mer, main dans la main avec un sourire large aux lèvres.

- Voilà ! C'est bien mieux ! Allez vous rouler une pelle au fin fond de la mer ! s'exclama Angela, prenant une gorgée de son verre de scotch. Les jeunes gens, ma parole.

Ils atteignèrent la mer et avancèrent vers la profondeur de la marée.

- C'est froid...elle commenta tout en plongeant progressivement tout son buste.

- Plus pour très longtemps, il répondit en l'attrapant par la taille et en s'accolant à elle.

Ils restèrent ainsi pendant un moment, les bras de Jamie autour de son cou. Il la regardait beaucoup ses derniers temps. Il ne semblait jamais s'en lasser. Parfois, une certaine effroi s'accaparait de tout son être, de peur qu'elle ne s'éclipse un jour d'entre ses mains. Peur que tout cela ne soit qu'un rêve, que leurs efforts jusque là ne soient en vain, peur que la nouvelle page qu'ils venaient de tourner ne soit une belle illusion. Et quand cette gênante et effroyable sensation venait à le noyer, il lui suffisait tout simplement de plonger dans ses yeux et de sentir son regard posé au sien pour comprendre qu'elle était bien là, bien réelle et avec lui.

- Qu'est-ce qu'il y a? elle lui demanda alors qu'ils flottaient tous les deux dans cette magnifique eau bleutée.

- Non, rien. Je t'observe, il lui sourit délicatement.

- C'est intimidant, elle reprit ses anciens mots d'antan, retenant le sourire qu'elle essayait d'afficher

- Je le sais. Mais je ne vais pas me gêner, il suivit le rythme.

- Peut-être que monsieur voudrait une photo de moi ? elle le taquina en clignant d'un oeil.

- Je vais plutôt me contenter d'autre chose, je crois.

- Comme quoi ?

Il ne répondit rien et se contenta de lui offrir un sourire narquois avant de l'embrasser. Il lui dévora subtilement et délicatement, puis intensément les lèvres sous ce soleil de plomb. Ils ne savaient plus si les frissons qui émanaient d'eux étaient produite par la fraîcheur de l'eau ou tout simplement par leur intime échange et les étincelles de leur contact. Ce dont ils étaient certains, c'est qu'ils avaient fait leur choix. Le choix de rester l'un auprès de l'autre. Il l'avait choisi une fois auparavant et il la rechoisirait maintes fois encore s'il le fallait. Leur route sera longue et la vie ne leur serait pas clément. Jamie luttait toujours pour sa vie et lui il luttait avec elle. Et quoi qu'il pourrait advenir, ils avaient fait le voeu de rester et de veiller l'un sur l'autre.

"Elle" était sa raison d'être. Il était sa pierre angulaire. Jamie Allen n'était qu'une piètre peintre et Collin Peters, la parfaite muse.

Elle (FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant