- Jamie...
- Collin le barman, elle lui répondit sarcastiquement. Je ne m'attendais pas à vous voir ici.
- Eh bien il faut croire que je ne sers pas que l'alcool dans la vie, il lui répondit en employant le même ton. Que nous vaut l'honneur de votre aimable visite ?
Jamie lui montra d'un geste manuel les livres qu'elle eût le plaisir d'acheter.
- Voyons voir : Mary Higgins, Georges Simenon, Stieg Larsson. Eh bien eh bien ! Quel trio classique ! Vous vous connaissez dans le domaine on dirait.
- Contrairement à ce que vous le pensez, non, pas du tout. Je suis amatrice et j'ai choisi ses bouquins à l'instinct après avoir passé une nuit blanche sur le web à faire des recherches sur ces auteurs. J'ai peur d'avoir fait le mauvais choix mais bonne femme comme je suis, je vais juste me contenter d'assumer et les lire malgré mon mal être.
Collin rit à son honnête déclaration et la rassura que ses nuit blanches n'étaient pas en vain. Les auteurs qu'elle avait choisi étaient chacun réputés dans leur domaine, ce qui la soulagea de peu.
- Tu as pu établir ta liste ? Audrey, la libraire les interrompit.
- Oui ! Alors en gros, les bandes dessinées sont à sèches, pareil pour les chick-lit, les drames prennent un peu la poussière, les romans policiers et les thrillers commencent à s'épuiser. Bref, la course sera longue aujourd'hui.
- Vous allez quelque part ? Jamie se permit de demander.
- Je vais en centre-ville pour nous réapprovisionner en bouquin. Vous voulez venir ?
Jamie accepta la proposition sans hésitation avec un oui vigoureux de la tête telle une enfant.
- Avant que vous ne partiez, je pourrais avoir une photo avec vous Jamie, s'il vous plaît ? Audrey supplia les mains jointes.
La peintre n'y vit aucun inconvénient et Audrey tendit son smartphone à Collin afin qu'il puisse capturer le rêve devenue réalité de sa libraire.
Avant de partir pour le centre-ville, Collin devait encore faire un détour au magasin de café voisin pour récupérer un colis, toujours accompagnée de Jamie. Alors qu'ils entraient le magasin, un vieil homme âgé de plus de sept décennies sortait et à la vue de cet homme, Collin se permit de converser brièvement avec lui.
- Rupert ? Comment allez-vous ?
- Hm ? Ah Collin ! Mais j'ai failli ne pas te reconnaître mon garçon ! Off...Tu sais avec cette déchéance que j'ai comme vision, j'ai tendance à confondre tout et rien ! Mais récemment on m'opéré de la cataracte. Tu savais que j'avais la cataracte et donc là ça va on peut mieux. Regarde, je peux sortir tout seul maintenant, même sa ta grand-mère reste toujours réticente à l'idée de me laisser marcher seul dans la rue. Parlant de ta grand-mère, tu devrais passer de temps à autre. Elle fait toujours des muffins et ils sont toujours aussi bons.
Dans ce monologue qui semblait sans fin, les deux jeunes gens laissèrent échapper un rire étouffé.
- Excusez-moi, je parle beaucoup trop. Mais qui est cette charmante demoiselle qui t'accompagne ?
- Charmante en effet, il répondit en se tournant vers la personne concernée. Rupert, je vous présente Jamie, une amie de passage.
Amie ? Jamie n'avait pas remarqué à quel moment et par quel mécanisme leur relation c'était avancée à ce stade, même si elle ne s'en plaignait pas.
- Enchanté m'dame. Oh j'espère pouvoir retenir votre nom aussi bien que votre visage. Vous savez, avec l'âge on ne contrôle presque plus rien. J'espère que vous vous plaisez ici euh...Jamie, c'est bien ça ?
- Oui oui, c'est ça. Ravie de vous rencontrer également, Rupert. J'aime beaucoup cet endroit, c'est différent de là d'où je viens, elle répondit d'un sourire large et d'un air empathique envers l'ancêtre qui se tenait devant elle.
- C'est très bien, très bien même. Bon je vous laisse les jeunes, je ne voudrais pas abuser de votre temps. Passez une bonne journée !
- A bientôt Rupert. Prenez soin de vous et saluez grand mamie de ma part. Je passerais dès que je le peux, Collin lui offrit passage alors que Rupert avançait à petit pas dans sa direction jusqu'à ce que le prochain tournant l'aie absorbé.
- Il est adorable, Jamie lui dit.
- Les adorables se reconnaissent entre eux, il lui répondit avant de se diriger vers le comptoir du magasin de café, laissant Jamie sans mots derrière lui.
- Je rêve ou vous venez de dire que j'étais adorable ?
- Je ne sais pas. A votre avis ? il la taquina avant de s'adresser ensuite à la femme située de l'autre côté du comptoir.
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Allez ! Pause révision ^^
Les examens approchent malheureusement 🤧
See you next time 😊
Xoxo, Li
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Elle (FR)
Chick-Lit- C'est un extrait du livre de Victor Hugo dans « Les misérables ». Il dit : On a tant abusé du regard dans les romans d'amour qu'on a fini par le déconsidérer. C'est à peine si l'on ose dire maintenant que deux êtres se sont réellement aimés parce...
