Chapitre 1

238 10 0
                                    

J'avais 14 ans la dernière fois que je les ai vus. En sept ans, beaucoup de choses ont changé, nous avons tous évolué. Et cette année, ils reviennent. Quand j'étais plus jeune, ils passaient tous les étés chez nous, ou bien c'était nous qui allions chez eux. J'ai grandi à leurs côtés; ils étaient, et sont toujours, ma deuxième famille. Bien que j'aie perdu contact avec Charles et Arthur, je suis restée proche de leur grand frère, Lorenzo, ainsi que de Pascal. Aujourd'hui, nous allons renouer les liens, puisqu'ils passent leurs vacances ici, pendant la trêve estivale. Sept ans plus tard.

La maison de maman et Paul se situe à quelques kilomètres de Bergerac, dans un petit village d'environ 800 habitants, nommé Montbasiac. C'est là que j'ai grandi, tout comme Estelle, ma meilleure amie, ainsi que ma mère et mes sœurs. Paul, quant à lui, est né à Bordeaux. Lorsque j'étais plus jeune, un été sur deux, les Leclerc venaient chez nous, ou bien nous les rejoignions à Monaco. J'ai toujours aimé Monaco ; c'est tout l'opposé de mon village. C'est une principauté en bord de mer, envahie de touristes, regorgeant de richesses, avec un casino haut de gamme, et un port rempli de yachts, tous plus luxueux les uns que les autres

Mais ce qui comptait le plus, c'était que le Grand Prix de Formule 1 se déroulait chaque année dans les rues de cette magnifique principauté. Montbasiac, quant à lui, est un endroit charmant, mais bien plus paisible. C'est une petite commune de France située en Dordogne, dans la région Nouvelle-Aquitaine, principalement connue pour son vin blanc. Contrairement à Monaco, Montbasiac est en pleine campagne, sans commerces, seulement quelques petites boutiques de souvenirs et de nombreuses caves à vin.

À l'instant, je viens de rentrer du marché, le visage rouge d'avoir dû me dépêcher. J'avais peur d'arriver en retard, et la chaleur déjà étouffante à 10 heures du matin n'a rien arrangé.

Pile à l'heure. "Les filles, vous avez finis de mettre les draps dans les chambres ?"
"Oui, maman ! "

Suzanne et Mia ne se souviennent pas de la famille Leclerc. Elles ne savaient pas vraiment à quoi s'attendre. Un de leurs souvenirs est celui de Pascal l'es prenant avec elle dans la piscine et les déposant sur une petite bouée qu'elle avait achetée spécialement pour elles .Chaque fois que nous voyons Pascal, elle arrive les bras chargés de cadeaux pour chacune d'entre nous. J'imagine qu'elle ne peut tout simplement pas s'en empêcher.

"Dans combien de temps arrivent-ils ? J'ai hâte de les voir »demanda l'autre jumelle.

"Eh bien, je suppose que ce sont eux, avec la voiture blanche, suivie de la bleue et de la rouge."

"La vache, combien de voitures ont-ils ?" s'étonna Estelle en apercevant une autre voiture derrière les trois premières.

"Tu as visiblement oublié qu'ils sont non seulement nés dans le milieu de l'automobile, mais qu'ils y travaillent aussi."

"Ah ah, très drôle, Juju."

"Quoi ? C'est vrai, non ? Ah, et Noah arrive cet après-midi. J'ai tellement hâte."

"T'as pas peur qu'ils soit protecteurs, comme avec Antoine au collège ? Sérieusement, ils semblent avoir un problème avec les bagnoles. Il y en a tellement," dit-elle en sortant.

Antoine a été mon premier petit copain, mais notre pseudo-histoire d'amour a vite pris fin après que Charles et Arthur l'ont, en quelque sorte, menacé. Depuis toujours, j'ai rêvé que Charles et moi sortions ensemble. J'étais follement amoureuse de lui, mais essayez donc de dire ça à un garçon qui vous considère comme sa petite sœur, avec cinq ans de moins.

J'étais jeune, sans aucune expérience en amour, à part avec Charles, le fameux cas particulier. Je suis sortie la dernière de la maison, après Charlie et Mia. J'avais peur que cet été ne ressemble pas à ceux d'avant. Bien sûr, les choses allaient changer et être différentes, mais je préférais ne pas y penser. Pourtant, mon esprit ne pouvait s'empêcher de créer toutes sortes de scénarios. Lorenzo fut le premier à venir me saluer. Cet été, nous allions enfin rencontrer sa copine. Il m'en a tellement parlé que j'ai l'impression d'être déjà amie avec elle, sans même l'avoir encore rencontrée.

Lorenzo n'a jamais eu de chance en amour. Il donnait beaucoup, mais recevait toujours trop peu en retour. Tout ce qu'il souhaite, c'est de trouver quelqu'un de bien. D'après ce que j'ai entendu sur Charlotte, elle semble être la personne qu'il a tant attendue.

"Tu as tellement changé. Regarde comme tu es devenue. Tu ressembles presque à une adulte, minimoys"

Je n'ai pas besoin d'expliquer pourquoi il m'appelle ainsi. J'avais environ 7 ans la première fois qu'il m'a surnommée ainsi. Évidemment, ses frères l'ont suivi.

En parlant d'eux, Arthur se trouve justement derrière Lorenzo. Mon Dieu, qu'il a changé. Il a grandi et pris clairement en muscles. Sa mâchoire est beaucoup plus marquée. Mais ses cheveux blonds sont toujours aussi en désordre, l'un des nombreux points communs qu'il partage avec Charles, en plus de ses yeux verts.Arthur est le seul des trois frères à avoir des cheveux blonds. Charles et Lorenzo, eux, ont les cheveux bruns. J'étais anxieuse à l'idée de nos retrouvailles, surtout avec Charles, mais mes doutes se sont envolés dès qu'il m'a prise dans ses bras pour me faire tourner dans les airs. Arthur est le plus expressif des trois, et j'avais craint que le temps ne le rende moins démonstratif. Mais maintenant, je suis rassurée : je n'ai plus à m'inquiéter.

"Tu m'as tellement manqué." C'est tout ce que j'ai réussi à dire, submergée par un trop-plein d'émotions. Je suis émotive, parfois même trop, et je ne sais jamais si c'est une bonne chose ou non.

"Toi aussi, tu m'as manqué. Si tu savais tout ce que j'ai à te raconter ! J'espère que tu m'as réservé les trois quarts de tes vacances, parce que je ne vais pas te lâcher une seconde."ria le beau blond.
Mon beau blond.

« J'ai bien l'intention de passer du temps avec elle. Je suis certaine que vous allez encore monopoliser son attention, comme d'habitude. »L'aîné continuait à se chamailler avec le plus jeune, mais j'avais décroché lorsque Charles est sorti de sa voiture.

Il était encore plus beau qu'avant, ce que je croyais jusqu'à présent impossible. Son visage d'ange n'avait pas beaucoup changé ; ses fossettes étaient toujours là, sous une barbe de quelques jours qui lui donnait un air plus masculin. Sa carrure avait également évolué : il est plus musclé et ses épaules sont plus larges. Mais ce qui n'a pas changé, ce sont ses yeux. J'ai toujours trouvé qu'ils avaient quelque chose de spécial, un charme indéniable.

Je ne pensais pas revivre les mêmes sensations qu'il y a quelques années, celles qui bourdonnent dans mon ventre quand il pose son regard sur moi. Je me demande, ou j'espère, que c'est normal.

Je remarquai qu'il avait aussi beaucoup grandi avant qu'il ne s'avance vers moi. Je restais immobile, incapable de bouger, fixant son regard avec impatience. Je devais avoir l'air complètement idiote, mais il devait être habitué, même si je ne m'en souvenais plus.

J'ai toujours été charmée par ce qu'il dégageait. Je m'étais promis de ne plus être aussi vulnérable en sa présence, et je me fixe cette année pour objectif de réussir à le faire.



_______________
Hésitez pas à donnez votre avis en commentaires !!!

BETWEEN YOU TWO // Charles Leclerc -Arthur Leclerc Où les histoires vivent. Découvrez maintenant