BETWEEN YOU TWO // Charles Leclerc -Arthur Leclerc

Chapitre 9

Ce matin-là, je rejoignis Mia et Suzanne dans la cuisine, où elles étaient déjà installées autour de la table, chacune avec un bol de céréales devant elle. Le soleil matinal illuminait la pièce, et une douce quiétude régnait dans la maison.

« Alors, bien dormi, les filles ? » demandai-je en m'asseyant à côté d'elles.

Mia hocha la tête avec énergie. « Oui, super bien ! Et toi ? Tu étais avec Estelle et Noah, c'était pas trop serré ? »

Je souris. « Un peu, mais ça va. On est habitués. »

Suzanne, plus calme, me fixa de ses grands yeux. « Tu as passé une bonne soirée ? »

« Oui, c'était sympa, » répondis-je, en repensant au bain de minuit et aux moments passés avec tout le monde. « Mais ça fait du bien de se poser un peu maintenant. »

Mia mordit dans un morceau de pomme et se pencha vers moi, les yeux pétillants. « Julie, est-ce qu'on pourra refaire une journée au circuit un jour ? C'était trop bien hier ! »

Je ris doucement. « Bien sûr, Mia. Quand vous voulez. »

Un silence confortable s'installa, tandis que Suzanne me regardait attentivement. « Tu te souviens quand on allait au parc avec Papa et qu'on faisait des courses avec nos vélos ? »

Je sentis une pointe de nostalgie monter en moi à l'évocation de ces souvenirs. « Oui... je me souviens. Papa adorait ça, nous voir toutes les trois rouler ensemble. »

Mia posa sa tête contre mon bras, ses petites mains serrant son bol. « Tu crois qu'il serait fier de nous maintenant ? »

Je passai un bras autour de ses épaules, réchauffée par la tendresse de ce moment. « J'en suis sûre, Mia. Il serait très fier de vous deux. »

Suzanne sourit, un sourire doux mais empli de mélancolie. « On est bien, toutes les trois. Ça me manquait, ces moments. »

« À moi aussi, » dis-je doucement, en serrant mes deux petites sœurs contre moi.

Alors qu'on profitait de ce moment de calme toutes les trois, Mia releva la tête et, avec son insouciance habituelle, elle me lança un regard curieux.

« Julie, tu nous rappelles comment tu les connais, Charles et Arthur ? » demanda-t-elle en jouant avec sa tasse de thé. « Je sais qu'on les a déjà vus quand on était petites, mais je ne me souviens plus trop d'eux. »

Suzanne, plus silencieuse, hocha la tête en signe d'accord. « Oui, c'est vague pour moi aussi. Ils venaient souvent à la maison, non ? »

Je souris doucement en pensant à cette époque lointaine. « Oui, ils venaient souvent. Charles, Arthur et leur mère, Pascale, sont des amis de la famille depuis longtemps. On passait beaucoup de temps ensemble quand on était plus jeunes, avant que tout le monde ne prenne des chemins différents. »

Mia fronça les sourcils, essayant visiblement de se remémorer. « Mais ils étaient comment à l'époque ? Pareils qu'aujourd'hui ? »

Je laissai échapper un petit rire. « Pas vraiment. On était tous un peu plus insouciants. Charles était déjà très compétitif, même dans les jeux. Arthur, lui, était plus réservé, mais toujours très gentil. Ils ont changé, bien sûr, comme nous tous. »

Suzanne plissa les yeux avec malice. « Et aujourd'hui, c'est comment entre vous ? »

Je les regardai, un peu prise au dépourvu par la question. « Comment ça, comment ? On est toujours amis. »

Mia ne lâcha pas l'affaire, un sourire amusé aux lèvres. « Oui, mais tu les as revus après longtemps... Et ils ne te regardent pas comme des simples amis, si tu veux mon avis. »