Chapitre 16

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Nous descendîmes de la voiture et marchâmes tranquillement dans les rues de la ville, la tension entre nous bien plus légère après les événements de l'après-midi. Même si mes pensées revenaient parfois sur ce qui s'était passé, je tentais de me concentrer sur le moment présent.

Arthur, d'un ton léger, proposa : « Ça te dirait, Julie, qu'on aille jeter un œil dans cette petite boutique de déco ? Tu pourrais peut-être y trouver des idées pour Bordeaux. »

Je souris, reconnaissante de cette suggestion. « Oui, pourquoi pas. C'est toujours bon de se laisser inspirer. »

Nous entrâmes dans la boutique, un espace intime et chaleureux, rempli de couleurs vives et de pièces uniques. Tandis que je flânais entre les rayons, mes doigts effleurant les tissus et les objets, je ne pouvais m'empêcher de repenser à ce qui s'était passé plus tôt sous la table. Arthur et Charles avaient réalisé mon fantasme, et même si cela m'avait paru irréel, l'intensité de l'expérience résonnait encore en moi.

Ils semblaient également apaisés, se baladant dans la boutique, échangeant des sourires complices. De temps à autre, l'un ou l'autre revenait me montrer un objet, plaisantant doucement. La complicité qui s'était installée entre nous trois était indéniable, mais maintenant plus détendue.

Après avoir passé un moment à explorer la boutique, je choisis finalement quelques petites pièces pour m'inspirer pour le projet à Bordeaux. Nous sortîmes, et Arthur proposa qu'on s'installe à une terrasse pour boire un café. Je ne dis pas non, contente de prolonger ce moment calme.

Nous nous installâmes sous l'ombre d'un grand arbre, et Charles insista pour payer les boissons. La discussion s'anima rapidement autour de sujets légers, des plaisanteries fusaient et l'atmosphère était à la détente. Charles me lança un regard malicieux, reprenant d'un ton plus sérieux, mais avec cette lueur dans les yeux : « Alors, Julie, maintenant que ton fantasme est réalisé, qu'est-ce que tu en penses ? Tu nous en veux pas trop d'avoir craqué ? »

Je ris doucement, secouant la tête. « Non, je ne vous en veux pas. C'était... assez intense, je l'avoue. »

Arthur renchérit en souriant, un brin taquin. « On n'a pas pu s'en empêcher. Et puis après tout, ce n'était pas un de tes fantasmes, le sexe en public ? »

Je sentis mon visage s'empourprer légèrement en repensant à tout ça. « Vous n'êtes vraiment pas possibles... »

Charles fit semblant d'être vexé. « Nous ? Impossibles ? On te rend service en te faisant vivre un de tes fantasmes, tu devrais plutôt nous remercier. »

Je ris à nouveau, reconnaissant la légèreté dans ses propos. « Je dois admettre que je ne pensais pas que ça arriverait, ni que notre relation prendrait cette tournure. Mais... je ne regrette rien. »

Arthur hocha la tête, l'air plus sérieux cette fois. « Honnêtement, on ne savait pas où ça nous mènerait, mais c'est plutôt agréable, non ? On se sent bien ensemble. »

Je hochai la tête. « Oui, c'est vrai. C'est juste... inattendu. »

Le reste de la conversation se déroula de manière plus légère, chacun de nous profitant du moment. Les souvenirs de l'après-midi étaient toujours présents, mais pour l'instant, ils étaient relégués au second plan, remplacés par ce sentiment d'être sur la même longueur d'onde, de mieux se comprendre après avoir franchi cette étape ensemble.

Après avoir terminé nos cafés et payé l'addition, nous nous levâmes pour reprendre la route vers la maison. Le soleil commençait à décliner légèrement, peignant le ciel de tons dorés et orangés. Le calme de la ville contrastait avec l'intensité de la journée, et un sentiment de détente nous enveloppait alors que nous marchions côte à côte.

BETWEEN YOU TWO // Charles Leclerc -Arthur Leclerc Où les histoires vivent. Découvrez maintenant