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PDV ALEX :
Le lycée. Un enfer. Après tout, n'est-ce pas tout simplement une prison où des centaines d'ados en manque d'activité font semblant de s'intéresser à des cours faient par des enseignents qui eux non plus n'en ont rien à faire. Qui a eu cette idée ?!
Mais je n'ai pas vraiment le choix, alors je me prépare en vitesse et enfile un jean baggy et un t-shirt large plutôt masculin. Mes yeux survolent la pièce et tombent rapidement sur mon carnet. Il est encore ouvert à la page que j'avais commencé à gribouiller hier soir lors de ma discussion avec Lily. Je m'en saisis puis descend prendre mon vélo et commence à me diriger vers le lycée.
Je sens le vent faire flotter mes cheveux bruns mi-longs dans le vent, et cette sensation me fais sentir plus libre. Un peu comme quand j'écris, mais en encore plus fort. C'est bon de se sentir vivant.
Quelques instants plus tard, j'arrive devant les grilles et murmure pour moi même “ça va aller.”.
Alors que j'allais franchir les grilles, la voix de Camille m'interpelle;
- Toujours partante pour me servir de guide ?
– Oui, mais ça sera au masculin aujourd'hui.
Elle sourit, gênée, mais je lui fais signe de me suivre et d'entrer dans le lycée avec moi. Autour de nous, les ados s'écartent, rient et chuchotent. Je suis habitué, ça a toujours été comme ça pour moi depuis que jai avoué être gender-fluid mais j'ai peur que ça lui retombe dessus. Elle ne méritent pas ça sans raison.
– Tu fais quoi cette après midi ? me demande t elle.
– Je vais probablement rester dans mon lit à écrire mon article pour le lycée et toi ?
Elle lève les yeux au ciel, l'air pensive avant de me répondre, un sourire aux lèvres ;
– Prendre des photos pour mon père.
Je ne suis pas sûre de comprendre pourquoi elle voudrait prendre des photos pour son père, mais n'insiste pas. A la place, je me contente de lui demander son numéro.
Je sors mon téléphone, elle le sien et je la vois m'enregistrer sous le nom de “📚 Alex 📚”. Je fais de même pour elle, la nommant “📷 Camille 📷” en référence à l'appareil photo qu'elle trimballe partout avec elle. Il faudra d'ailleurs un jour que je lui demande pourquoi.
Nous sourions, puis je lui fais signe de me suivre jusqu'à la salle de maths.
Par la porte entrebâillée, je vois certains élèves nous observer. Je ne dois pas faire de crise. Depuis quelques années - depuis “l'accident” du moins - les crises d'angoisse dominent ma peur. J'arrive à les tenir éloigner la plupart du temps, mais quand un événement tel que des regards me fixant arrive elles peuvent survenir à chaque instant. J'inspire puis expire et vais m'asseoir au fond de là salle comme à mon habitude.
Camille me rejoint, survolant la classe du regard, se demandant sûrement pourquoi tout le monde nous dévisage. Elle a l'air d'hésiter en voyant une place libre à côté d'une fille brune, mais secoue la tête et vient se diriger vers moi.
– Tu sais, t'es pas obligée, lui murmurais-je.
– Je ne me sens pas obligé. T'as l'air sympa, pourquoi je m'en priverais ?
Nous sourions puis écoutons Mr. Brice faire son cours. Écouter étant un bien grand mot pour décrire la passion qu'a l'air d'avoir Camille pour ce cours. Moi, je sens mes paupières s'alourdir petit à petit, et le sommeil commence doucement à prendre le dessus.
Mes rêves s'enchainent, quand soudain une main se pose sur mon épaule, la tapotant lentement.
– Alex, réveille toi tu vas te faire prendre, me chuchote une rousse aux yeux verts.
Je mets quelques instants à ouvrir les yeux complètement, et à me rendre compte que cette rousse est en fait Camille.
– Ça fait combien de temps ? Tu pourras me passer le cours ?
- Près d'une demie heure. En fait tu t'es endormi dès le début. Et oui bien sûr. Ah et au passage, on a controle demain.
Je soupire puis la remercie de m'avoir réveillé à tant. J'écoute à demi ce que dit notre professeur, mais mon trouble de l'attention fait des siennes et je redécroche au bout d'un quart d'heures. Mes pensées virvoltent, passant de “qu'est ce qu'on mange ce soir” à “est ce que la bouteille de Klein peut vraiment exister”.
Ça a toujours été comme ça pour moi. J'ai été diagnostiqué comme “enfant ayant un trouble de la concentration doublé d'un HPI et un HPE” vers mes 6 ans et n'ai jamais vraiment compris ce que tous ces mots signifiaient. Je ne suis en rien “plus intelligent•e” ou “plus sentimental•e” que la normale. Je suis juste un peu different, pas de quoi en faire tout un cirque. C'est pour ça que je ne l'ai jamais dit à personne.
Après tout, ne vaut il mieux pas être considéré comme “lea fainéant•e” que “lea bizarre” ?
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🥀 Photo Soul 📷
Romance🥀 À l'annonce du cancer de son père, Camille ne sait plus vraiment où elle en est. Seul son petit appareil photo lui permet de résister à la tentation de s'effondrer. Ainsi quand elle apprend qu'elle va déménager, c'est pour elle l'occasio...