21- Une virée entre amis

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Lorsque Lou pénétra dans sa chambre, quelque chose la tracassa. Pourquoi Evan m'a parlé de désordre ?

Elle scanna la pièce du regard.

Non, tout est en ordre... Il devait plaisanter. Je verrai avec lui plus tard.

Sans plus s'attarder sur ce point, elle s'allongea en travers de son lit et tâtonna dessous pour récupérer son carnet.

Elle fronça les sourcils et, intriguée de ne pas le trouver là où il aurait dû être, se pencha sur le bord pour inspecter sous son lit. Elle le vit du côté de ses pieds. Sa respiration s'accéléra.

Qu'est-ce qu'il faisait ici ? Elle était sûre de toujours le mettre au même endroit, du côté de la baie vitrée et non de la porte. Evan aurait fouillé ? Non, ce n'était pas son genre.

Trop stressée pour se coucher, elle prit son téléphone et appela directement son ami.

- Evan ? fit-elle quand il décrocha.

- Lou ? Qu'est-ce qui se passe ? Y a un problème ?

- Euh... Quand tu m'as fait la réflexion que j'étais bordélique, tu plaisantais ?

- J'ai jamais dit que t'étais « bordélique », ricana-t-il. J'étais juste surpris, connaissant ton côté maniaque, de voir des papiers au sol, c'est tout. Surtout, si tu recevais du beau monde !

- Comment ça, « des papiers au sol » ? Je n'ai rien laissé par terre ! Et il n'y en avait vraiment aucun quand je suis retournée dans ma chambre tout à l'heure... À moins que tu te sois permis de les ranger. Ce dont je doute... Tu n'as pas par hasard lu mon journal intime ? T'aurais pas fait ça, hein ?

- Lou ! Tu me prends pour qui ? Tu me connais suffisamment pour savoir que jamais, JAMAIS, je ne violerais ton espace ! Si je te dis qu'il y avait des papiers par terre, c'est qu'il y en avait !


Tout à coup, Evan se sentit mal. Il se souvint de son trouble après que le chien a aboyé et son intuition qu'un intrus pouvait être dans la maison. Non, j'ai sûrement rêvé ! Et Lou est encore un peu perturbée par son accident. Elle se rappelle juste pas où elle avait placé son journal... Mais c'était quoi ces feuilles par terre, alors ?

Evan avait beau réfléchir aux raisons du comportement de son amie, cela n'expliquait pas le problème des papiers. Et si quelqu'un avait vraiment fouillé ses poubelles ? et qu'il n'ait pas trouvé ce qu'il cherchait ? Aurait-il été jusqu'à pénétrer dans sa maison, alors qu'ils étaient tous là ? Et aurait-il pris le risque de fouiller aussi sa chambre ?

Non, non... on n'est pas dans un thriller ! Ce serait quoi le rapport avec son accident ? Voilà que je deviens parano comme Lou, maintenant !

- Evan ? Tu m'entends ? s'énerva Lou.

- Sorry... Je réfléchissais. Il doit bien y avoir une explication. Écoute, si j'étais toi, j'irais dormir. Depuis ta sortie de l'hôpital, tes journées ont été plutôt chargées, alors que ton médecin t'avait conseillé de te ménager... (Lou souffla, légèrement excédée.) Je pensais à un truc. Et si je venais chez toi, demain ? On passerait un mercredi tranquillou. Tu te sentirais moins seule. C'est mon jour off. Farniente et piscine ! Cool, quoi ! Et si t'as besoin qu'on discute, eh ben je serais là !

Louna resta silencieuse jusqu'à glisser :

- En fait, j'ai une idée... et je ne sais pas si elle va te plaire.

Evan ne réagit pas, sentant qu'effectivement ça n'allait pas lui plaire du tout.

- Vas-y, je t'écoute.

L'ÉCHO DES CAUCHEMARSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant