Chapitre 38 : Perry

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Dès qu'il me voit il se lève, mais n'empêche pas sa bouche de s'entrouvrir et ses yeux de me scanner de haut en bas pendant de longues secondes. Enfin, ils se posent sur l'anneau à mon doigts et il a l'air vraiment heureux. 

D'un geste élégant de la main il me fait signe de m'assoir à la table qui est dressée à côté. 

-Tu dois avoir faim après un si long voyage.

Je m'assoie et pose délicatement les fleurs à côté de moi. Sa voix m'avait manqué. Son odeur aussi. Et sa présence. Mais je suis frustrée par ce début de conversation qui n'a pas pris la direction que j'espérais.

-Alors tu m'as fait venir ici pour que je mange ? C'est aimable à toi mais si c'est tout ce que tu as à m'offrir je vais aller dormir. Comme tu peux le voir, j'étais prête à y aller. 

Je bouge lascivement les jambe pour lui montrer ma nuisette et il sourit, amusé. 

-Tu m'as tellement manqué. 

Je saisis la fourchette et picore ce qui est disposé sur la table pendant qu'il prend place en face de moi. Nos jambes se touchent sous la table et aucun de nous ne se décale. On en est plus là. J'ai tant de choses à lui dire, mais je me contente d'un signe du menton pour qu'il continue. 

-Oh je vois, c'est à moi de commencer. Alors dans ce cas je vais te faire un petit rappel. Je suis convaincu que tu es la femme de me vie Perry, et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour te rendre la plus heureuse possible. J'ai merdé, mais je ne le ferai plus jamais. Je vais prendre soin de toi, parce que je sais que tu en as besoin et que tu en as envie. Et je vais faire tout ça parce que je t'aime. Je m'en fiche que tu n'aies pas répondu la dernière fois. Je suis heureux que tu aies pris le temps dont tu avais besoin, et je t'en laisserai autant que nécessaire à chaque fois que tu le souhaiteras. Au cas où tu n'as pas compris vu que tu es du genre un peu têtue : je t'aime, je t'aime et... je t'aime. 

Je suis trahie par mon sourire. Il n'a pas bégayé une seule fois, le ton de sa voix était clair et déterminé. Pourtant je ne peux pas m'empêcher je chercher la petite bête. 

 -Je m'attendais à te retrouver avec une femme dans tes bras. Mais je suppose que ca a été le cas lorsque je n'étais pas là. Ses coudes se posent sur la table et son buste se rapproche du mien sur la table. 

-Perry, je suis un homme... 

Je ne lui ai pas demandé de m'attendre, il ne me devait rien. Pourtant, je suis blessée par cette remarque. Je me met à mâcher avec plus de hargne et je n'ai plus envie de le regarder dans les yeux. Mais sa main soulève délicatement mon menton pour me forcer à le faire. 

-Je ne suis plus un garçon, je suis un homme. Ma femme me suffit amplement. A quel moment as-tu pensé que je ne t'attendrais pas ? Je n'ai pas touché, ni même eu envie d'une seule autre que toi ma douce. Et je sais que ca a été ton cas aussi, parce qu'un lien unique nous relie.

Je comble la distance qui nous sépare et nos lèvres se frôlent. J'ai besoin de lui, de le toucher, de le sentir. 

-Je t'aime Basil. 

Enfin nous ne formons de nouveau plus qu'un seul corps mais ce n'est pas assez. Sa main impatiente pousse la table qui s'écrase par terre sans que nous nous en inquiétions. Je me retrouve collée contre lui pendant que nos lèvres se caressent de la plus délicieuse des façon. Ses mains puissantes me soulèvent et me plaquent contre lui pour que nous puissions profiter encore plus de ce baiser. 

Je n'ai plus d'air, ses mains chaudes sont posées dans mon dos et j'ai envie qu'elles parcourent toute ma chaire. Je viens titiller ses lèvres du bout de ma langue jusqu'à ce qu'il me laisse l'accès à la sienne, et les décharges électriques que je ressens jusqu'au plus profond de moi me font gémir. 

The Bounce - Perry [En correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant