"Take a Decision"

Chapitre ④

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Charlie pressait tout le monde devant l'entrée du hall. La jeune femme s'était assurée de checker tout le nécessaire pour leurs vacances, ne désirant rien oublier d'importants pour celles-ci, pour le moins précipitées mais follement excitantes. Vaggie avait pris la peine de réveiller leurs compagnons, évitant d'infliger à sa petite-amie trop de stress. Il avait fallût énormément d'effort à la jeune femme de tirer l'acteur de film adulte de son lit qui ne semblait pas spécialement heureux qu'on l'arrache de son lit, alors en ce qui concernait Husker, l'exorciste avait dû miser sur la subtilité avec une gnole au rabais et cela s'était avéré être un argument de taille pour lui. Quant à Lucifer, rien de bien compliqué : elle l'avait retrouvé en train de choisir son maillot de bain.  Alastor s'engageait déjà dans le trie des affaires avec Charlie, un soulagement pour Vaggie de ne pas être allée dans son repère où cette dernière était persuadée de tomber sur un cadavre pourrissant et gisant sur une table en guise de décoration.

« — Je pense que nous sommes opérationnels et prêts à y aller ! Qu'en dites-vous ? » demanda bruyamment Charlie, au bord du bonheur. Elle rayonnait de joie et semblait impatiente au possible. 

« — Ma foi, tout à l'air bon, nous pouvons nous y rendre sans craindre d'oubli ~. » affirme Alastor.

« — Aller, on se speed, j'ai trop envie de bronzer ! » gémissait Angel.

La petite équipe fin prête, Charlie laissa l'hôtel à sa représentante, une jeune démone dans toute sa splendeur et sa douceur qui s'était proposée volontaire pour gérer l'Hazbin en leur absence.

Le groupe se dirigea vers la limousine qui les attendait à l'entrée, déposèrent leurs bagages dans l'imposant coffre puis embarquèrent et le trajet commença, animé par les cris de folies de la princesse, les provocations d'Angel et les remarques déplaisantes que s'échangeaient Alastor et Lucifer.  Deux heures passèrent : Le roi des Enfers contemplait par la fenêtre le paysage flou à travers la vitre de la voiture. Avec toutes ces couleurs, on pouvait les confondre avec des lucioles qui glissaient contre le verre. La vue défilait trop rapidement pour voir les bâtiments correctement. Il en profita pour se reposer. Alastor le fixait depuis la banquette d'en face, son éternel sourire plus étirer encore qu'à l'habitude ; la vue de l'ange déchu qui dormait la bouche entre-ouverte et peut-être bien un petit de filet de bave avait quelque chose d'hilarant et de mignon... mignon ? Plutôt déprimant. Comment un être aussi... comment dire... censée être la perfection soit-il , pouvait ressembler à ça quand elle roupillait ?

L'idée de le titiller s'immisçait dans son esprit. L'ombre tangible d'Alastor se matérialisa dans celle de Lucifer de sorte à ce que personne ne puisse l'apercevoir. Se faisant, il prit un mal en plaisir à sortir une de ces caméras et de prendre le roi des Enfers dans différents angles tout en se permettant d'étirer son visage à sa guise. Les photos s'avéreront pour le moins distrayantes.

« — Alastor ! »

Pris d'une soudaine panique qu'il n'avait pas connu depuis longtemps, il fit disparaître son ombre et la caméra également. Charlie le fixait depuis la banquette opposée, le visage crispé et le regard de tous les autres posés sur le cannibale, tous affichant une expression interloquée.

« — Tout va bien ? Tu sembles quelque peu tendu... le voyage ne te réjouis pas ?

— Je me porte comme un charme tant cette décision me fait plaisir ~! N'allez donc pas imaginer que je suis agacé, bien au contraire, il me tarde d'être sur le bateau à naviguer sur les mers ~. 

— Merveilleux ! » proclame Charlie.

Alastor se tut après cet échange ; ce n'était pas tant le fait de prendre un congé qui le mettait dans une mauvaise posture, loin de lui cette idée saugrenue. Non, l'unique raison se résumait à l'être qui dormait juste en face lui : passer une journée était déjà difficile malgré ces devoirs d'hôte qui l'empêchait de le voir toute la journée, alors une semaine complète sans pause... de plus, il ne pouvait se résoudre à effacer l'image du cou du père de Charlie. Il est d'un blanc immaculé, où la plus grosse veine palpite contre la chair qui semble tendre comme celle d'un bambin. Alastor salivait, désirant quelque chose qui ne l'avait encore jamais tourmenté, même lorsque la faim lui faisait perdre ses bonnes manières et embrouillait son cerveau ; jamais jusqu'à lors il n'avait connu de désir plus farouche que celui d'arracher des hurlements et de déguster intimement la fine peau de la gorge du Roi des Enfers. Se surprenant dans ses propres réflexions, Alastor rumina de fureur : penser ce genre de chose ? Et puis quoi encore. 

Le trajet fût ralenti par des embouteillages. L'air de la voiture était chaud malgré tout le nécessaire : à cause de la chaleur de la ville, il régnait une lourdeur suffocante. Alastor détestait transpirer et voilà que sa chemise commençait à le démanger sans parler du bourdonnement incessant qui sifflait dans ses oreilles. Finalement, il en venait à regretter d'avoir quitté l'hôtel pour cette escapade. Il jette un bref regard en direction de la vitre et fût assaillit par une nuée de panneau tous plus lumineux les uns que les autres. Des propositions en tout genre guère intéressant pour notre cervidé qui se contenta de fixer le paysage qui peu à peu, se dilata et ne laissa place qu'à de longs sillages aux arbres rougeâtres et aux animaux surprenants. Ils avaient quitté City Pentagram et tout le brouhaha engendré par les cris, les émissions ou encore les voitures. C'était... paisible. 

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Alastor faillit s'étouffer : alors qu'il s'était enfin détendu, diffusant une mélodie apaisante en lien à sa bonne humeur, elle grisailla brusquement et s'interrompît tandis qu'il toussait son whisky qu'il avait mal bu.

Bordel de m-...

Qu'est-ce que c'est que ça ? Alastor cru halluciner. Il fixa le reste du groupe qui paressait aussi bien choqué que lui, mis à part Charlie.

« — On est arrivééééé ! »