Séduit moi si tu peux

29 • 𝐃𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞 𝐦𝐢𝐥𝐥𝐞

. . ⇢ [𝑆𝑐𝑦𝑙𝑙𝑖𝑎] ˎˊ˗ ꒰  :👠: ꒱
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Ses yeux s'écarquillent, et il jette un regard rapide aux autres hommes dans la pièce, visiblement déstabilisé.

— Comment elle sait ça, celle-là ?! crie-t-il, le visage crispé par l'étonnement.

Je souris intérieurement. Je viens de frapper un grand coup.

— Moi aussi, je suis bien informée, je lâche avec assurance, un sourire narquois sur les lèvres.

Je jette un coup d'œil à Nohan, qui semble tout à coup comprendre ce que je viens de dire. Il réalise enfin que cet homme n'est pas Roberto. Je vois dans ses yeux qu'il est surpris, mais agréablement. Mon intuition était bonne, et je suis plus que jamais prête à jouer cette carte.

L'homme me fixe, un sourire amusé se dessinant sur son visage.

— Tu marques un point, dit-il calmement. Mon nom est Danny.

Je fronce les sourcils, le regard brûlant de mépris.

— Je ne t'ai pas demandé ton nom, et franchement, j'en ai rien à faire ! rétorqué-je avec défi.

Son expression change subtilement, son sourire s'effaçant peu à peu.

— Tu te crois en position de parler comme ça ? demande-t-il d'un ton glacial.

— Oui, je pense, dis-je avec aplomb. Et quoi, faut être dans ton lit pour oser lever le ton ? Je suis peut-être une femme, mais pas une soumise.

Mon cœur bat à tout rompre, mais je ne montre aucune faiblesse. Derrière moi, je capte le sourire de Nohan, amusé et impressionné par mon audace.

Danny éclate de rire, mais un rire sans joie, plus proche du sarcasme.

— Tu continues à marquer des points, avoue-t-il en se penchant légèrement vers moi, ses yeux cherchant les miens avec intensité. Mais ça ne change pas les règles du jeu, chérie. Dis-moi, t'auras cet argent un jour, ou pas ? Parce que si ce n'est pas le cas, je n'hésiterai pas une seconde à tuer ton petit amant.

Son ton est devenu plus sombre, menaçant. L'atmosphère dans la pièce semble se figer, la tension devenant palpable. Je serre les poings, mes ongles s'enfonçant dans mes paumes. Le danger est bien réel, et il faut que je trouve une solution rapidement.

Danny pointe froidement son arme vers Nohan, son regard sombre ne laissant aucune place au doute.

— Je ne te dois rien ! m'écrié-je, la voix pleine de colère, mes mains tremblant légèrement, mais mon esprit résolu à ne pas céder.

Il rit doucement, presque cyniquement.

— Ah, vraiment ? T'es censée te marier avec un millionnaire, alors pourquoi tu veux pas partager un peu ? T'es qu'une radine, lance-t-il en me regardant de haut, sûr de son emprise.

Nohan, toujours calme malgré la menace, répond avec fermeté :

— Elle ne va pas se marier avec lui !, dit-il en me jetant un coup d'œil complice. Combien vous voulez ?

Danny esquisse un sourire carnassier, son arme toujours braquée sur Nohan.

— Je vois que t'es plus raisonnable... disons, cent mille dollars en espèces. Pas un centime de moins.

Nohan soupire, son regard glissant un instant vers moi avant de revenir sur l'homme armé.

— Vous pouvez pas accepter un chèque, comme tout le monde ? propose-t-il d'un ton ironique, bien que la situation soit tout sauf légère.

Danny secoue la tête, son sourire se transformant en une grimace froide.

— Non, je préfère éviter les preuves, pas de traçabilité. C'est les billets ou rien, ajoute-t-il en appuyant plus fermement son arme contre Nohan, comme pour souligner l'urgence de la situation. Alors, soit vous me donnez l'argent, soit je vous tue ici et maintenant.

La pression monte, et chaque seconde qui passe pèse lourdement sur mes épaules. Le regard de Nohan croise le mien, et dans ce bref échange silencieux, je comprends que le temps joue contre nous.

Nohan prend une profonde inspiration, regardant Danny droit dans les yeux avant de dire calmement :

— Laissez-moi aller chercher l'argent à la banque.

Je me redresse brusquement, sentant l'angoisse monter.

— Non ! protesté-je, sentant que ça ne pouvait pas bien se finir.

Il me lance un regard apaisant, accompagné d'un petit signe discret que je comprends aussitôt. Il a un plan.

— T'inquiète pas, murmure-t-il.

Danny semble hésiter un instant, mais finit par acquiescer en détachant Nohan. À peine libéré, Nohan se redresse lentement, ses mouvements mesurés pour ne pas éveiller la suspicion. Puis, d'un geste rapide et précis, il frappe l'arme de Danny avec un puissant coup de pied, la faisant valser à travers la pièce. Avant que Danny ne réalise ce qui se passe, Nohan enchaîne avec un second coup, cette fois directement à la tête. Le choc est brutal, et Danny s'effondre, assommé.

Nohan se tourne alors vers moi, son regard vif et déterminé, et il me détache en un clin d'œil. Sans perdre de temps, nous nous glissons discrètement vers la sortie, nos cœurs battant à tout rompre, craignant d'être repérés à chaque pas. Par chance, personne ne semble nous remarquer, et nous atteignons la porte.

La voiture de Nohan est encore garée juste devant, exactement là où il l'avait laissée. Nous montons à l'intérieur en vitesse, et il démarre en trombe. Le moteur rugit alors que nous nous éloignons rapidement de l'endroit, la ville s'approchant peu à peu à mesure que Nohan accélère. Mes mains tremblent encore sous l'adrénaline, mais je sens un immense soulagement m'envahir. On a réussi à s'échapper.

— J'ai une idée ! dis-je avec détermination, mon esprit s'éclaircissant soudainement.

Nohan tourne son visage vers moi, l'espoir brillant dans ses yeux.

— Laquelle ? demande-t-il, visiblement intrigué.

Je prends une grande inspiration, rassemblant mes pensées avant de répondre.

— Dès demain matin, j'irai voir Roberto. Je suis sûre qu'il peut convaincre son frère de me laisser tranquille, de me permettre de vivre ma vie comme je l'entends, sans ces menaces constantes.

Nohan me fixe intensément, un mélange de surprise et de soulagement traversant son regard.

— Alors on pourra enfin être ensemble ?! s'exclame-t-il avec espoir, presque incrédule.

Je souris, resserrant doucement ma main dans la sienne. Je sens la chaleur de sa peau contre la mienne, et cette connexion m'apaise, me donne encore plus de force pour affronter ce qui vient.

— Oui, on pourra enfin être ensemble, sans mensonges, sans manipulations, finis-je par répondre avec assurance, mes yeux rivés dans les siens.

Il serre ma main avec tendresse, et je frotte délicatement la sienne contre la mienne, comme pour ancrer cette promesse dans la réalité. Je sais que ce sera difficile, que ma mère sera sûrement blessée par cette décision, mais pour une fois, je me dis que je mérite d'être heureuse, de suivre mon propre chemin, même si cela signifie briser les attentes de ceux qui m'entourent.

Nohan, toujours aussi attentionné, murmure doucement :

— Je t'aime tellement, Sky.

Un doux sourire se dessine sur mes lèvres tandis que je le regarde avec tendresse.

— Moi aussi, Nohan... moi aussi, je t'aime.