Séduit moi si tu peux

3 • 𝐎𝐛𝐬𝐞𝐫𝐯𝐞𝐫

. . ⇢ [𝑆𝑐𝑦𝑙𝑙𝑖𝑎] ˎˊ˗ ꒰  :👠: ꒱
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Le lendemain matin, alors que je reprends place à mon bureau, une inquiétude sourde me serre le ventre pour la première fois de ma vie. Je me surprends à me demander si cet homme ne pourrait pas continuer à me suivre. Et s'il cherchait à me faire du mal ? La peur s'insinue dans chaque recoin de mon esprit, amplifiée par le souvenir de la veille.

Je me sens constamment observée, comme si des yeux invisibles me scrutaient en permanence. La sensation d'être épiée est si forte que je ne peux m'empêcher de jeter des coups d'œil furtifs autour de moi, scrutant les visages des passants et les moindres mouvements dans le bureau. Chaque bruit soudain me fait sursauter, chaque ombre me semble suspecte.

Je commence à me poser de nombreuses questions : Et si cet homme était encore dans les parages, prêt à réapparaître au moment où je m'y attends le moins ? Je me demande si je suis vraiment en sécurité ici, dans cet environnement qui, jusque-là, me semblait familier et sans danger. La paranoïa commence à s'installer, et je lutte pour me concentrer sur mon travail, essayant de repousser ces pensées inquiétantes qui ne cessent de tourner dans ma tête.

Je me demande pourquoi je pense à ça, surtout sachant que ce n'était qu'un rêve, non ? Pourtant, l'inquiétude persiste et me trouble. Parfois, j'ai l'impression que ce que je vois en dormant devient tellement intense et palpable que je peine à distinguer la réalité du rêve.

Les détails du rêve sont si vivants, si détaillés, qu'ils me laissent un sentiment persistant même après mon réveil. Les émotions ressenties pendant le rêve semblent si réelles que je me surprends à les croire comme véridiques. C'est comme si mon esprit, en dormant, était capable de créer des situations qui me paraissent authentiques, rendant difficile la transition vers la réalité.

Je me demande si cette confusion entre rêve et réalité est normale, ou si je commence à perdre le contact avec ce qui est vrai. Cette expérience me laisse perplexe, me faisant hésiter entre l'irréel et le réel, alors que je lutte pour retrouver ma concentration et me recentrer sur ce qui est vraiment devant moi.

J'entends un léger toc à la porte de mon bureau, puis celle-ci s'ouvre doucement. Nohan Marvellous entre, comme à son habitude, le regard rivé sur son téléphone. En réalité, je me corrige mentalement : il est rare de le voir sans cet accessoire en main. On pourrait penser que cet objet est devenu une extension de lui-même, un appendice indispensable.

Son téléphone semble presque sacré, comme s'il détenait un diamant précieux entre ses doigts. Il le manipule avec une attention minutieuse, en vérifiant ses notifications et en consultant ses messages sans interruption. La scène est presque comique : ses gestes sont si habituels qu'on pourrait croire que ce téléphone est la source de tout son bonheur, une obsession qui doit rendre sa vie plutôt monotone.

En le voyant, on se demande comment il fait pour maintenir un tel niveau d'attention sur un simple appareil, au point où il semble que rien d'autre n'existe autour de lui. Cela donne l'impression que tout ce qui l'entoure passe au second plan, éclipsé par la lumière bleue de l'écran qu'il ne quitte jamais.

— Avez-vous terminé le dossier pour le client que je vous ai confié cette semaine ? J'en aurai besoin pour la réunion de cet après-midi.

— Oui, il est prêt, Monsieur.

Je remarque immédiatement que ses joues prennent une teinte rosée, ce qui semble inattendu dans un contexte aussi formel et professionnel.

Je me demande pourquoi il rougit dans une situation aussi sérieuse. Peut-être a-t-il un coup de chaleur, bien que le bureau soit climatisé. Ou alors, est-ce que je lui fais de l'effet ? L'idée m'effleure l'esprit, et je trouve cette possibilité légèrement flatteuse. Je reste calme et professionnelle, tout en observant discrètement cette réaction inhabituelle. Cela me pousse à réfléchir sur la nature de notre interaction et sur la manière dont il pourrait percevoir la situation.