. . ⇢ [𝘚𝘵𝘦𝘧𝘢𝘯𝘪𝘦] ˎˊ˗ ꒰ :👠: ꒱
︶︶︶︶︶︶︶︶︶︶︶︶Je décide de sortir prendre l'air, car l'atmosphère entre ma mère et moi devient étouffante. J'ai besoin d'une pause, de m'éloigner de cette tension qui pèse sur moi. En marchant, je flâne sans destination précise, laissant mes pensées vagabonder et mes préoccupations s'éloigner, au moins pour un moment.
Soudain, je percuter quelqu'un de plein fouet.
— Pouvez-vous faire attention ? s'exclame une voix familière, teintée d'une légère irritation.
Je lève les yeux et découvre Nohan. Chaque fois que je croise son regard, c'est comme si le temps s'arrêtait. Ses yeux, d'un bleu profond, sont légèrement plissés, et ils brillent d'une détermination captivante. Ils sont si expressifs, chargés d'une intensité qui me fait presque perdre mes mots. Son regard est tellement sexy, et je me demande comment il parvient à dégager autant de charme avec une simple expression.
Je réalise que ce n'est pas seulement son apparence qui me touche, mais aussi sa voix, douce mais ferme, qui résonne en moi comme une mélodie familière. À cet instant, j'ai besoin de lui, et il arrive comme une bouffée d'air frais dans ma vie.
— Désolée, je ne t'avais pas vu, dis-je en me redressant, un sourire désolé aux lèvres.
Nohan esquisse un sourire, ses traits se détendent, et je sens un frisson d'excitation parcourir ma colonne vertébrale. Il a cette capacité unique à transformer un moment banal en quelque chose de spécial. C'est incroyable comme sa présence suffit à apaiser mes inquiétudes, à éclairer ma journée.
— Pas de souci, ça arrive à tout le monde, répond-il avec une légèreté qui me rassure.
Je me sens soudain plus sereine, oubliant presque la raison pour laquelle je suis sortie. Ses yeux me transpercent d'amour, et je ne peux m'empêcher de penser à la chance que j'ai de le croiser ici, maintenant.
— Que fais-tu ici ? lui demande-je, essayant de cacher l'embarras que je ressens encore.
— Quelle est ce regard, mademoiselle Valdez ? demande Nohan, son ton intrigué.
Je le regarde, surprise par la profondeur de son regard. Il semble vraiment vouloir comprendre ce que je ressens. Je le vois faire un geste en ma direction, comme s'il allait passer sa main tendrement sur ma joue. Mais il réalise vite que la rue est trop fréquentée pour ce genre de geste intime. Il me fait signe d'avancer, et je le suis, mon cœur battant un peu plus vite à chaque pas.
Nous finissons par déboucher dans une petite ruelle, plus calme, où le bruit de la ville semble s'estomper. L'air y est plus frais, et je sens une certaine intimité s'installer entre nous. Lorsqu'il me prend dans ses bras, je me sens enveloppée par sa chaleur. Ses bras sont à la fois doux et fermes, et je pense qu'il ressent mon mal-être.
Il passe délicatement l'une de ses mains dans mes cheveux, ses doigts glissant doucement sur mes mèches. Ce geste m'apaise un peu, comme si chaque mouvement chassait une partie de mon anxiété.
— Dis-moi tout... Je sens que ça ne va pas, dit-il, sa voix douce et rassurante.
Je prends une profonde inspiration, essayant de rassembler mes pensées, et je lui avoue enfin :
— Ma mère tient vraiment à ce que je me marie, et je n'arrive pas à la décevoir...
Je le regarde dans les yeux, attendant une réaction. Je pensais qu'il allait défaire son étreinte, me repousser en m'insultant de tous les mots. Au lieu de cela, il reste là, me tenant serrée contre lui, continuant ses caresses apaisantes dans mes cheveux. Sa présence me réconforte, et je sens un mélange de soulagement et de gratitude. Dans ce moment, je comprends que je peux lui faire confiance, que je ne suis pas seule face à mes préoccupations.
— Et toi, que vas-tu faire ? Écouter ta mère et lui faire plaisir, ou écouter ce que toi et ton cœur ressens ? demande Nohan, son regard pénétrant se posant sur moi, cherchant à comprendre mes pensées les plus profondes.
Je me sens perdue, la pression de la situation pesant lourdement sur mes épaules. J'ouvre la bouche pour répondre, mais les mots se coincent dans ma gorge.
— J'ai... commence-je, mais une boule d'émotion se forme, menaçant de faire couler des larmes sur mes joues.
— N'aie pas peur, je ne te jugerai jamais, dit Nohan avec une douceur qui me rassure, son ton empreint de compréhension.
Je prends une profonde inspiration, essayant d'avaler ma salive pour calmer le tremblement de ma voix.
— J'aimerais ouvrir une petite boutique de vêtements, confie-je, mes mots s'échappant lentement, pour assurer mon avenir et celui de ma mère.
Nohan m'écoute attentivement, son expression sérieuse, presque protectrice.
— Je pourrais m'occuper de vous. Pourquoi t'imposes-tu tout ça ? me demande-t-il, son souci évident pour mon bien-être me touche.
Je secoue la tête, ne voulant pas accepter l'idée qu'il se sente responsable de ma situation.
— Avant toi, avec toi, et même après... je resterai celle que je suis, une femme indépendante, lui explique-je, la détermination dans ma voix se renforçant, et c'est peut-être pour cela que tu es...
Je pause, cherchant mes mots. Je me rends compte que ma volonté d'indépendance est une part essentielle de moi-même, quelque chose que Nohan semble admirer, mais qui pourrait aussi le frustrer. Dans ce moment de vulnérabilité, je sens le besoin de lui faire comprendre que, peu importe les circonstances, je veux être maître de ma propre vie.
J'allais dire "tomber amoureux de moi", mais qui suis-je pour affirmer cela ? Quel poids mes mots ont-ils vraiment dans cette situation ? La réalité de mes doutes me frappe soudainement.
— Oui, et c'est pour ça que je t'aime, déclare Nohan, sa voix résonnant avec une sincérité palpable. Quand tu es arrivée, j'ai tout de suite vu cette expression ferme sur ton visage, cette détermination dans tes yeux, remplis d'ambition. Ça m'a clairement fasciné.
Son regard intense me transperce, et je sens mon cœur se serrer sous le poids de ses mots. Je réalise à quel point il a observé ces détails chez moi, à quel point il s'est engagé dans cette connexion que nous partageons.
— Je t'aime aussi, avoue-je, ma voix tremblant légèrement sous l'émotion. Je te remercie d'être qui tu es, une personne exceptionnelle, mais je ne peux pas me permettre de continuer à te faire du mal.
Une vague de culpabilité m'envahit alors que je réalise la vérité de mes sentiments. Je prends une profonde inspiration, mon cœur battant à tout rompre, puis je fais un pas en arrière. L'envie de fuir me submerge, et je décide de partir en courant, laissant derrière moi un Nohan troublé, son regard incrédule ancré dans ma mémoire.
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Séduit moi si tu peux
RomanceScyllia Valdez, une jeune femme ambitieuse et déterminée, travaille au sein de l'une des plus grandes banques de New York. Bien qu'elle ait gravi les échelons dans sa carrière, son véritable objectif est de se marier avec un homme riche et d'atteind...