Séduit moi si tu peux

31 • 𝐀𝐦𝐢𝐭𝐢𝐞́

. . ⇢ [𝑆𝑐𝑦𝑙𝑙𝑖𝑎] ˎˊ˗ ꒰  :👠: ꒱
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Stefanie me fixe avec des yeux écarquillés, complètement surprise par ce que je viens de dire.

— Ça ne te dérangerait pas ? Enfin, vous avez été intime, quoi...

Je secoue la tête avec un petit sourire, essayant de la rassurer.

— Je t'arrête tout de suite, Stef. Le plus gros rapprochement qu'on a eu, c'est un bain ensemble. Et même là, il ne s'est jamais rien passé. Pourquoi ? Parce que j'ai un autre homme en tête depuis des mois.

Elle s'exclame, visiblement choquée.

— Quoi ?! Et tu ne me l'as jamais dit ?! Tu l'as dit à Sandra au moins ?!

Je ris doucement à cette idée.

— Bien sûr que non ! Tu crois vraiment que j'irais lui dire, "Hé, je veux me marier avec ton frère, mais je vais le tromper avec celui que j'aime vraiment" ? Ça ne marche pas comme ça !

Stefanie me regarde avec une curiosité grandissante, ses yeux pétillants de malice.

— Mais c'est qui, alors ?!

— C'est le directeur de la banque de Luxian Fondation.

Stefanie, surprise, écarquille les yeux.

— Quoi ?! Marvellous ?

— Oui.

— Mais... il ne lâche jamais son téléphone ni son travail, comment c'est possible ?!

Je souris doucement en repensant à tout ce que Nohan m'a montré, loin de l'image froide qu'il donne en public.

— Je dois t'avouer qu'il m'a révélé bien des surprises. Derrière cette façade de "Monsieur je ne fais que travailler", il est incroyablement romantique, attentionné, tendre... Je pourrais continuer longtemps, mais tu vois l'idée. Quand il est près de moi, mon cœur bat la chamade, comme jamais auparavant. C'est la première fois que je ressens quelque chose d'aussi fort, d'aussi vrai.

Stefanie m'observe un instant, semblant mesurer l'importance de ce que je viens de lui confier.

— Je vois... Eh bien, c'est intense tout ça.

— Sinon, Luxian m'a insinué assez clairement qu'il t'aimait... enfin, que tu étais mieux que moi, ce genre de trucs.

Stefanie éclate de rire, secouant la tête.

— Haha, n'importe quoi ! On est toutes les deux incroyables, tu le sais bien. Tu te souviens quand on sortait en boîte ? On dansait comme des folles et tous les regards étaient posés sur nous. Mais surtout sur toi, c'était évident ! C'est normal, je ne pourrai jamais rivaliser avec une Latina.

Je souris en me remémorant ces soirées.

— Mais bien sûr que si ! Tu danses très bien, et je t'assure qu'on te regardait beaucoup aussi !

Stefanie hausse un sourcil, un peu sceptique, mais souriante.

— Peut-être... enfin, peu importe. Et qu'est-ce qui t'a rendu amoureuse de Nohan ?

— Beaucoup de choses... je ne sais pas si ce sont ses yeux vert jade qui m'ont envoûtée, ou sa voix douce, tout en étant si sûre d'elle, ou encore son sourire... il est juste wow! J'ai commencé à m'intéresser à lui au restaurant, ou peut-être même avant... En tout cas, je ne m'en étais pas vraiment rendu compte sur le moment, mais maintenant, c'est certain.

Stefanie me regarde avec un sourire complice.

— Eh bien, cet homme est encore plus charmant que je ne l'imaginais.

— Effectivement.

— Il mérite mon admiration. Réussir à faire fondre ton cœur de pierre, c'est un exploit !

Je laisse échapper un petit rire, avant de répondre :

— C'est vrai. Moi qui disais que je ne tomberais jamais amoureuse, que ce sentiment me dégoûtait presque... En fait, c'était la peur qui me freinait. J'avais peur d'affronter l'amour, et lui, il m'a fait découvrir une autre facette de moi. Celle que je cachais, que je refoulais depuis si longtemps...

— Moi, je savais déjà que tu n'étais pas aussi froide que tu voulais le faire croire, dit Stefanie en me regardant avec un sourire. Le premier jour où on s'est rencontrées, tu me faisais peur... ta beauté était impressionnante, et surtout, tu avais une confiance en toi inébranlable. Mais dans tes yeux, je voyais une fille qui avait beaucoup souffert. C'est pour ça que j'ai persisté, jusqu'à ce que tu fasses attention à moi. À ce moment-là, j'ai su que tu t'étais simplement forgé une carapace pour ne plus souffrir. Pas comme cette Mia Wilson qui rabaisse tout le monde juste pour le plaisir. Toi, non, tu n'écrasais personne, tu restais juste à l'écart de tout le monde.

En l'écoutant, je sens mes yeux s'humidifier. Je suis à deux doigts de fondre en larmes, comme une enfant.

— Je... merci, Stefanie. Tu es vraiment une personne en or, je t'aime tellement, dis-je avec émotion.

Je l'enlace avec force, ressentant le besoin de partager ce moment vulnérable. Les larmes commencent à couler sur mes joues, et elle en fait de même. Nous pleurons toutes les deux comme des enfants, nos cœurs lourdement chargés d'émotion. Après quinze minutes à pleurer, nos larmes commencent à se tarir, et nous reprenons finalement le sourire.

— Tu mérites tellement d'être heureuse, déclare-t-elle, son regard rempli de sincérité. Je te souhaite le meilleur, et je ferai tout pour que tu l'obtiennes.

Je prends ses deux mains dans les miennes, la regardant droit dans les yeux pour qu'elle sente la profondeur de mes paroles.

— Toi aussi, tu le mérites, et si c'est avec Luxian que ça doit se passer, alors fonce !

— Le temps nous dira les choses, dit-elle avec une certaine sagesse.

Après cette conversation, nous nous installons confortablement sur le canapé, entourées de quelques collations éparpillées autour de nous. Les restes de notre discussion flottent encore dans l'air, des éclats de rire et des mots réconfortants résonnant dans mon esprit. La fatigue commence à nous gagner lentement. Je sens mes paupières s'alourdir alors que nous nous blottissons l'une contre l'autre pour nous réchauffer.

Finalement, le doux murmure de nos voix s'estompe, et nous sombrons dans un sommeil apaisant, bercées par le calme de la nuit.