Chapitre 20

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— Est-ce que c'est raisonnable si je te dis que j'en ai encore envie...? avança doucement le vert, après quelques minutes de calme.

— Tu n'as pas aimé ? s'inquiéta le blond.

— Si, justement. J'ai beaucoup aimé. Tu as le droit de refuser si tu le souhaites.

— On peut mais... pas... pas à l'intérieur.

— Te toucher me suffit amplement.

Le cuisinier acquiesça. Il passa ses mains sur son torse, pressa ses pectoraux. Le bretteur eut un sourire tendre. Il ne sembla pas vraiment être affecté par ce geste, amenant le blond à faire une grimace. Lui-même sentait monter le plaisir à ce simple contact. Est-ce que c'était parce qu'il était sensible ? Qu'il n'avait pas eu d'expériences avant le second ? Il n'en savait rien.

Il parcourut son corps du bout des doigts, appréciant ses reliefs et à l'occasion, un frémissement du bretteur. Ce dernier le laissa faire, lui laissant ce moment pour se reprendre et éliminer les dernières bribes de plaisir qui subsistaient en lui. Il appréciait sa délicatesse et ne put d'ailleurs s'empêcher d'embrasser son visage à plusieurs reprises. Le blond hésita légèrement au moment d'arriver à ses hanches. Celles-ci étaient légèrement tachées de sa propre semence et il ne pouvait s'empêcher de se sentir gêné à ce propos. Le bretteur le rassura d'un nouveau baiser et se tourna un peu pour saisir quelques mouchoirs. Il s'essuya rapidement, sans trahir une once de dégoût.

— Tu veux que je te nettoie ? J'ai fini à l'intérieur de toi, je suis désolé.

— C'est pas si grave...

Le sabreur hocha la tête et le nettoya avec douceur, malgré ses légères crispations. Cependant, le blond se sentit bien mieux ensuite et il se lova contre lui tout en l'embrassant pour le remercier. Le vert glissa une jambe entre les siennes tout en l'enserrant entre ses bras. Leurs corps collés l'un contre l'eau dégageaient une agréable chaleur et le cuisinier ne pouvait s'empêcher de se sentir terriblement bien ainsi.

Dans son esprit, la voix qui lui criait de s'éloigner de ce traître briseur de cœur ne se faisait plus entendre et il n'avait, pour une fois, aucune pensée parasite venant troubler sa tranquillité. L'épéiste glissa une main entre ses cuisses pour le caresser amoureusement, mais non pas sans désir. Le blond ferma les yeux, blottit contre son torse, savourant le contact de la main de son amant contre ses organes génitaux. Ses mouvements étaient plus lents, plus lascifs. Il voulait prendre son temps, non pas comme quelques minutes auparavant, où le plaisir était monté en flèche. Il massa son membre qui recommençait déjà à se gorger de sang. Le cuisinier se demandait comment il faisait pour recommencer à bander si tôt. Son corps lui réclamait plus de contact et c'est presque malgré lui qu'il accompagna les habiles mouvements de poignets de son amant. Il se mordit la lèvre, blottit contre lui. La pièce lui paraissait bien chaude, alors qu'il avait eu froid lorsqu'il était rentré. Il posa ses mains sur les imposants pectoraux du vert, les pressant lorsque le plaisir le faisait frissonner. Il leva la tête pour accueillir plusieurs baisers humides. Il se contracta en se mordant la joue et le bretteur saisit sa propre verge pour les branler ensemble. Leurs liquides séminaux se mélangèrent entre eux, facilitant le glissement et par le même coup, leur plaisir. Ils gémirent l'un contre la bouche de l'autre, s'enlacèrent presque brusquement, un besoin de l'autre qui semblait essentiel à leur survie. Ils mêlèrent entre elles leur salive par des baisers audacieux et finirent par jouir, à quelques secondes l'un de l'autre. Ils s'enlacèrent en haletant, sans cesser leurs baisers.

Ils se sentaient bien. Ils se réchauffaient, protégeaient leurs corps apaisés du froid extérieur, provoquant chez eux un réconfort qu'ils n'avaient que rarement connu. Cette fois-ci, c'est le blond qui se redressa le premier pour les nettoyer. Il s'appliqua à la tâche, faisant tendrement sourire son amant. Ce dernier écarta les mèches qui collaient à son visage et embrassa son front transpirant.

Une erreur T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant