Une erreur T2

Chapitre 4

— Et, Zoro, on dirait que t'es passé dans une machine à laver, ça va ?

— Pas beaucoup dormi Capitaine. Mais rien de grave, le rassura-t-il avec un sourire.

— Okay ! s’exclama-t-il. Dis Nami, quand est-ce qu'on arrive ?

— Pas tout de suite, je pense qu'on atteindra l'île que ce soir alors vous attendrez demain pour vous balader et faire des emplettes.

— Oh, mais j'avais hâte de goûter les spécialités de l'île, marmonna le Capitaine. Dis Nami, on pourrait pas aller manger de la viande tous les deux ce soir ?

— Q…quoi ?

— S'il te plaît…? J'ai envie de sortir ce soir, allons manger !

— Et tu comptes payer avec quoi ?

— Hum… je n'avais pas pensé à ça… mais c'est pas grave !

— C'est extrêmement grave tu veux dire ! Tu manges toujours de la viande, tu n'en as pas besoin de plus !

— Mais je mange jamais de viande avec toi ! protesta-t-il.

Les autres membres se détournèrent en souriant, laissant la rousse et le brun à leur discussion. Ces derniers temps, leur relation était de plus en plus ambiguë et tous ne se gênaient pas à émettre leurs suppositions lorsque la navigatrice sur les nerfs n'était pas dans les parages.

Le vert se tourna en direction du blond, qui esquiva ses yeux d'un regard noir. Il ne lui avait pas adressé un mot depuis leur dernière conversation et le sabreur hésitait quant à la manière de se comporter avec lui.

Est-ce qu'il pouvait seulement regagner sa confiance ? Comment allait-il faire ?

Il n'en avait aucune idée. Il soupira en fermant les yeux. Tant pis. Il les rouvrit l'instant d'après et se saisit de ses haltères qui traînaient sur le pont pour s'entraîner. Peut-être que s'il devenait suffisamment fort, alors le cuisinier aurait de nouveau confiance en lui ? Ça lui semblait un peu stupide mais peu importe, il ne pouvait définitivement pas rester les bras croisés à rien faire.

L'épaisse nappe de brouillard qui les recouvrait depuis qu'ils avaient trouvé le squelette et nouveau musicien des Chapeaux de paille ne semblait pas disparaître, au plus grand malheur de certains membres de l'équipage tel que Franky ou Chopper qui adoraient tout bonnement les rayons chauds du soleil.

Soudain, Brook se figea. Au même moment, un orage frappa le ciel et le Thousand Sunny fut secoué dans tous les sens. La brume se fit plus dense encore et le sabreur reposa ses haltères en sortant ses sabres, sur le qui-vive. Tous se rappelèrent alors l'étrange baril qu'ils avaient trouvé quelques jours plus tôt et qui avait lancé dans le ciel une énorme fumée rouge, avant qu'il ne croise Brook.

— Zoro, Franky, occupez vous des voiles, on est en train de dériver ! Sanji, prend la barre ! Les autres accrochez-vous à tout ce que vous pouvez !

— Il est trop tard, déclara le squelette à voix basse, la mine grave.

Une étrange île apparut devant eux et le bateau s’englua soudainement dans une étrange toile d'araignée. Brook sauts à la proue :

— Les amis, partez tant que vous le pouvez, nos chemins se séparent ici.

— Mais qu'est-ce que tu racontes Brook, ça va pas la tête ! Je t'ai dit que tu faisais partie de l'équipage ! Où sommes-nous ? Où vas-tu comme ça ?

— Je ne peux pas faire partie de votre équipage sans mon ombre. Peut-être nous recroiserons-nous plus tard. Et maintenant, allez-vous en, c'est un ordre !