Il vient un âge où on est obligé de partir, où on doit s'envoler. Assumer des choix et des responsabilités, partir à des endroits où on n'aurait pensé vivre mieux. Seulement étendre ses ailes c'est partir et qu'une vie là-bas sans souvenirs et un endroit sans avenir.
On se fait à l'idée que les gens avec qui on vit ne sont plus là, mais on ne se remet pas du vide qu'ils laissent lors des "au revoir". Des "au revoir" qui brûlent et des embrassades qui tuent, les "je t'aime" sincères sont pires que les sourires mensongers. Ils sont vrais, pleins de sens et de tendresse, des revolvers qu'on aurait chargé des mots d'amour les plus meurtriers.
Dans les sentiments meurtriers on compte la paresse mais il y a aussi l'amour. L'agacement de la famille ne détruit pas les souvenirs. Les sentiments méchants ne font pas s'envoler la cupidité d'un coeur ou l'élégance d'un rire.
La machine à remonter le temps est une illusion qui me fut amère. Une utopie vers un endroit sans lendemain qui se nomme hier. Nos larmes de la veille et le fantôme de nos espoirs foulent les ruines de mon coeur en peine.
La solitude me glace et les larmes menacent. La jeunesse de la gloire ne vaut pas l'archaïsme des familiarités. Les espoirs de demain ne valent pas les souvenirs d'autrefois.
On se demande constamment qu'est-ce que l'avenir nous réserve, mais pour une fois j'aimerais demander qu'est-ce qu'hier m'a offert. Un cadeau qui s'est laissé dépassé sans jamais vieillir, qui reste dans un coin parmi les souvenirs. La nostalgie d'hier ne vole pas l'attente du lendemain.
Le rire d'un coeur n'a rien avoir avec l'envie d'un jour prochain. Le présent ne se construit que sur les fondations des jours anciens. Hier est un chemin qui me fut long. Pourtant ce chemin, à n'importe quel prix fusse le ticket, je lui aurais annoncé les chiffres du coeur. Pour rien qu'une fois encore, retourner je puisse, dans les bras de ceux qui depuis tant d'années ont su y instaurer la couleur et les bonnes valeurs.
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Les rêves ne meurent jamais
Poetry*** Les personnages et le monde dans lequel vous vous apprêtez à entrer m'appartiennent. Merci de ne pas faire de plagia. Bonne lecture ! *** "Il fut un temps, j'écrivais parce que je voulais être quelqu'un d'autre, désormais j'écris pour retrouver...
