RIDE OR DIE - - 2 chapitres par semaine ✨

CHAPITRE 6 (suite)

...

Nous nous immobilisons au centre de la salle. Tous les regards se braquent sur nous. Difficile de passer inaperçu lorsqu'on ressemble à deux touristes.

⸻ On a des invités ! crie le connard à l'intention de tous.

Mon sang n'affluent plus correctement dans mes veines. Ma poitrine se relève et s'abaisse à une vitesse assurément pas normal. Je balaye rapidement la salle du regard à la recherche d'une issue ou de n'importe quoi, qui nous aiderait à sortir de cette impasse, quand mes yeux s'arrêtent sur deux billes d'un bleu si profond que j'ai l'impression de plonger au cœur d'un océan. Mais si la première fois que je les ai vu je flottais à la surface de cette eau bleu turquoise, là je me noie.

Izano... Assis au fond du café sur une banquette en cuir noir abîmée, il me fixe intensément. La sœur du blond sur ses genoux. Ma bouche s'ouvre et se referme un nombre incalculable de fois. Ses pupilles suivent méticuleusement chaque mouvement de mes lèvres. Comme si ce que j'allais dire allait scellé notre avenir.

Le soulagement me gagne quand des souvenirs de notre après-midi me reviennent par flashs. Il me connaît, il pourra nous aider !

⸻ Izano, soufflé-je.

Alors qu'aucune expression ne vient trahir ses traits, ses sourcils se froncent imperceptiblement. Après quelques secondes, il reporte son attention sur la fille qui joue avec la manches de son t-shirt.

⸻ I... Izano ? m'exclamé-je plus fort.

⸻ Quoi ? Qu'est-ce qu'elle dit ? interroge un homme plus âgé accoudé au comptoir.

Des chuchotements et des ricanements émanent de toute part. C'est un spectacle pour eux. Nous voir en position de faiblesse les anime.

Dario se rapproche, un verre à la main. Mes yeux eux, ne quittent plus ces cheveux noirs bouclés que je reconnais. Impossible de me tromper. C'était bien sa moto dehors. Mais tandis que je l'appelle encore, il s'évertue à m'ignorer. Mon cœur bat à tout rompre au point de m'être douloureux.

Finalement, le visage du blond me bloque la vue. Il se penche en avant pour se mettre à ma hauteur.

⸻ Qu'est-ce que tu racontes ma belle ? Il n'y a pas d'Izano ici.

Je le fixe sans comprendre.

⸻ Quoi ? Si... Je connais cet homme !

Le visage du blond suit le doigt fébrile que je pointe vers Izano. Comme si nous n'existions pas, sa sœur glisse sa main sous le t-shirt du beau, très beau, brun dont les traits n'ont plus rien d'angélique et d'avenant. Ils sont durs, fermés, presque vides d'âme, mais terriblement sexy. Un regard a faire fondre votre culotte en un battement de cils.

⸻ Putain Lana, tu peux pas te tenir, marmonne-t-il. On a des invités bordel !

Elle lève à nouveau son majeur avant de se retirer des genoux d'Izano, pour s'asseoir à une table voisine, ou deux jeunes femmes sont installées. Une fois rassise, elles font tinter leurs verres et reprennent leur conversation comme si tout était normal. Mais qui sont ces gens bordel ?!

Dario relève son buste pour s'adresser à lui :

⸻ Apparemment elle te connaît Sept !

Sept ? Avachi sur la banquette, le visage du concerné se tourne avec lenteur vers nous. Ses yeux glissent sur moi, m'analysant des pieds à la tête avant de s'accrocher aux miens. Puis il penche sa tête sur le côté. Pour finalement la bouger de gauche à droite. Cette fois, je ne retiens pas la colère qui monte et se mélange à l'adrénaline qui palpite dans mes veines.