Chapitre 18

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La lumière douce du matin perça à travers les rideaux, illuminant la chambre avec des teintes chaudes. Ronan se réveilla, son corps toujours pressé contre la chaleur d'un autre. Soren. Les souvenirs de la veille lui revinrent rapidement en tête. Soren dormait encore sur le ventre, son dos exposé à la lumière, son souffle paisible brisant le silence de la pièce.

Un sourire tendre étira les lèvres de Ronan. Il observa son amant quelques instants, remarquant à quel point il semblait vulnérable dans cette position. Délicatement, il se pencha en avant, posant un baiser léger sur ses omoplates nues. Sous ses lèvres, il sentit les cicatrices qui parsemaient la peau pâle de Soren, comme des marques invisibles de ses luttes passées.

Ronan fronça les sourcils. Il n'ignorait pas ces traces, mais il savait qu'il n'obtiendrait aucune explication de Soren. Si ce dernier avait voulu en parler, il l'aurait déjà fait. Respectant ce silence, Ronan décida de ne pas insister. Il se leva doucement pour ne pas réveiller Soren, se dirigeant vers la cuisine afin de préparer le petit-déjeuner.

Après une douche rapide, Ronan descendit dans la maison. Avant de passer en cuisine, il s'arrêta par le sous-sol. Il sourit en voyant les étagères remplies de livres. La librairie qu'il avait achetée pour Soren était arrivé et prête , un cadeau coûteux mais justifié par le bonheur qu'il avait vu dans les yeux de son amant. Soren ne l'avait pas dit clairement, mais Ronan savait qu'il avait été profondément touché.

Cependant, il ne pouvait s'empêcher de penser que ce geste finirait par se répandre au sein de son entreprise. Les rumeurs volaient vite, surtout quand il s'agissait de Ronan Blake, l'homme d'affaire froid . Il devrait gérer cela avec fermeté, comme toujours. Peut-être qu'un simple regard froid suffirait à faire taire les bavards, sinon... il pourrait toujours envisager de renvoyer ceux qui s'amuseraient à propager des histoires.

Revenant à la réalité, il secoua la tête. « Assez cogité », se dit-il. Il avait des choses plus urgentes à faire. Préparer à manger pour lui et Soren, puis passer la soirée à son bureau pour régler quelques affaires. Ses pensées revinrent rapidement à leur plan de vengeance contre Nathan, l'homme qu'il haïssait le plus au monde et Dimitri l'ennemi de Soren . Même si cette quête le menait à sa propre chute, il était prêt à tout sacrifier pour voir cet homme détruit.

Dans un café de la ville :

Dans un coin animé d'un café, deux silhouettes se faisaient face. Julia Grant, une journaliste fouineuse, était assise, stylo en main, ses yeux pétillants d'enthousiasme tandis qu'elle prenait des notes frénétiques. Face à elle, Claudia Voss, la grande sœur de Soren, parlait à voix basse, dévoilant des informations confidentielles, inconsciente des conséquences.

Julia, toujours à la recherche de scandales pour alimenter ses articles, semblait captivée par les révélations. Elle sentait qu'elle touchait à un secret majeur, quelque chose qui pourrait bouleverser l'univers de Soren. Mais ce qu'aucune des deux femmes ne savait encore, c'est qu'elles jouaient un jeu dangereux. Un jeu qui pourrait les mener droit dans les griffes de Ronan, un homme prêt à tout pour protéger celui qu'il aimait.

Retour avec Ronan :

Ronan, après avoir fini de manger, monta dans la chambre pour réveiller Soren.

« Eh, la Belle au bois dormant, tu comptes rester au lit toute la journée ? » dit-il avec une pointe d'ironie, un sourire en coin, en voyant Soren ouvrir un œil et lui lancer un regard assassin.

Soren grogna, enfouissant son visage dans l'oreiller. « Tu m'as épuisé hier soir. J'ai mal partout, espèce de brute... »

Ronan éclata de rire. « Désolé, mais pas vraiment désolé. » Il se pencha vers lui, murmura à son oreille : « J'ai adoré être en toi. Si tu n'es pas en bas dans vingt minutes, je considérerai ça comme une incitation à un deuxième round. » Il lui lança un clin d'œil avant de quitter la pièce, laissant Soren grogner dans son oreiller, incapable de cacher un léger sourire.

Exactement vingt minutes plus tard, Soren descendit, parfaitement habillé, l'air frais et propre, bien qu'il le regardât froidement. « La prochaine fois, c'est toi qui te lèveras en dernier , » déclara-t-il avec sérieux.

Ronan le dévisagea, amusé. « Je préfère te voir sous moi, à crier, plutôt que debout à me donner des ordres. » Il éclata de rire lorsque Soren lui lança une bouteille de lait en plein visage.

L'atmosphère se fit rapidement plus sérieuse. Soren prit un ton grave. « Demain, c'est le jour. Nous devons être prêts. Dimitri, Nathan... ce sera le carnage. Mes hommes se faufileront dans l'hôtel, on a reçu l'info à comme quoi ils seront là bas mais Alexei sera là. »

Le simple nom d'Alexei fit grimacer Ronan. L'ex de Soren. Il ne pouvait pas le supporter. Après avoir entendu ce que Soren lui avait dit sur lui .

« Je sais. On en reparlera ce soir. Mais pour l'instant, je dois aller à l'entreprise, régler quelques affaires. » Ronan s'approcha de Soren, le plaquant contre l'évier cette fois. Leurs regards se croisèrent, intenses, avant que Ronan ne recule finalement, un sourire espiègle aux lèvres. Il quitta la maison sans un mot de plus, laissant derrière lui un Soren frustré.

« Va te faire foutre ! » cria Soren, encore agacé par l'effet que Ronan avait sur lui.
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Soren descendit dans la cave, ses pas résonnant faiblement sur le sol froid. Là, attachée à une chaise, Evelyn, l'ex-femme de Ronan, se débattait faiblement. Son visage était pâle, marqué par des semaines de torture silencieuse. Soren ne l'avait dit à personne. Cette femme,elle avait trahi Ronan.
Il l'avait séduite dans un bar, la ramenant chez lui après qu'elle eut trop bu, croyant qu'elle s'en sortait indemne.

Flashback:
Il se souvint de cette nuit où il l'avait rencontrée. Elle avait l'air brisée, vulnérable. Il avait joué son rôle, la faisant boire encore et encore. Elle avait ri, flattée par son attention. Puis, dans la voiture, elle avait essayé de l'embrasser. Mais au lieu de cela, Soren l'avait conduite chez lui, où il l'avait ligotée et torturée dans le sous-sol, comme un prédateur jouant avec sa proie.

Evelyn était maintenant à sa merci, et il la garderait en vie... juste assez longtemps pour qu'elle voie tous leurs ennemis mourir avant qu'il ne mette fin à ses souffrances.
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Ronan, pendant ce temps, était arrivé à son entreprise. Le silence qui régnait dans le bâtiment était inhabituel. Il s'arrêta, regardant ses employés d'un air glacé.

« Vous êtes payés pour travailler, pas pour rêvasser. Bougez-vous avant que je vous renvoie tous ! » lança-t-il d'une voix tranchante.

Sans un mot, tout le monde se précipita à ses tâches. Ronan, fier de son autorité, se plongea directement dans son travail. Cependant, une notification de son téléphone attira son attention. Il cliqua dessus.

NEWS : Soren Voss, l'impitoyable chef de la mafia...

La suite prochainement ...
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