THE ARCHER : the price of justice

Chapitre 17

Ronan avait enfin terminé ce qu'il avait à faire. Toujours perdu dans ses pensées, il repensait au je t'aime qui lui avait presque échappé lorsqu'il avait appelé Soren. Il était convaincu que Soren devait être stressé à cause de cette déclaration avortée.

Après avoir rangé ses affaires, Ronan quitta son bureau et décida d'aller acheter un livre pour Soren. Installé dans sa voiture, il murmura pour lui-même :

— Ça ne peut pas être si compliqué, n'est-ce pas ?

Oh, comme il se trompait, mais cela, il le découvrirait bien assez tôt.

Il démarra, et après dix minutes, trouva une petite librairie. En sortant de sa voiture, il entra dans la boutique.

— Bonjour, lança une vieille dame, avec un sourire aimable.

— Bonjour. Vous auriez une recommandation de livre pour un homme qui passe son temps à lire ou à boire du café, mais qui est plutôt... renfermé ? demanda Ronan directement, sans vouloir perdre de temps.

La vieille dame, après un instant de réflexion, lui répondit :

— Je vous conseille notre rayon de romance au fond, ou peut-être celui de fantasy.

Ronan se dirigea vers l'immense étagère et commença à parcourir les livres, ses yeux dérivant parfois vers d'autres rayons. Sans qu'il s'en rende compte, deux heures s'étaient écoulées.

— Jeune homme, il serait peut-être temps de vous décider ! Cela fait deux heures que vous êtes là ! lui lança la vieille dame, visiblement exaspérée.

Ronan retira intérieurement ce qu'il avait pensé plus tôt : cette vieille dame n'était pas si agréable après tout... Elle était plutôt agaçante.

Après un moment de réflexion, il prit une décision radicale. Pourquoi choisir ? Autant tout acheter.

— Madame, je prends tous les livres de votre boutique. Je vais appeler un camion pour tout récupérer, déclara-t-il, laissant la vieille dame bouche bée.

Il sortit de la boutique pour passer un coup de fil.

— Allô, Monsieur Blake, comment puis-je vous aider ? répondit une voix masculine.

— J'ai besoin d'un camion pour transporter tous les livres d'une librairie, répondit Ronan calmement.

Il raccrocha après avoir envoyé l'adresse par message, puis décida d'appeler Fabio, le bras droit de Soren.

— Allô, dit Fabio en décrochant.

— C'est Ronan. J'ai acheté quelque chose pour Soren, tu penses qu'il aimera ? demanda-t-il avec légèreté.

— Tant que ce n'est pas trop extravagant... Qu'est-ce que tu lui as pris ?

— Oh, rien de spécial, juste... toute une librairie. Je ramènerai bientôt un camion rempli de livres chez lui.

Un silence lourd suivit.

— Ronan... Quand je te dis de ne pas en faire trop, tu crois qu'acheter une librairie entière, c'est pas l'inverse ? répliqua Fabio, abasourdi.

Ronan haussa les épaules, même s'il savait qu'il était allé un peu loin. Mais bon, c'était déjà fait. Il n'y avait plus qu'à faire de la place chez Soren pour tous ces livres, pensa-t-il en riant doucement.

— Ce n'est pas si grave. Je lui expliquerai quand j'arriverai dans une heure et demie. Ne lui dis rien, merci.

Il raccrocha, laissant derrière lui une autre personne déconcertée.