Daddy's

Chapitre 6 : Numéro 6

Cela faisait 4 mois, nous étions en fin février 2018.

Je m'en rappel très bien car je croyais dur comme fer que comme je m'obstinais à faire les dissections il laissait numéro 5 en paix. Enfin en paix... tout est relatif mais vous comprenez, elle était toujours vivante. Nous étions au 7ème mois pour numéro 5, c'était un record !

Ce jour-là, il était parti, ça faisait un moment qu'il n'était pas présent à mon réveil. J'étais seule alors j'avais été voir numéro 5 dans la cave.

La cave était vide et propre, pas de numéro 5, pas de sang, pas de mauvaise odeur .... Il ne l'avait pas relâché .... Elle avait fui ?! mais comment ?! Il n'aurait jamais laissé ça passé c'était trop risqué pour lui.

Quand il était rentré à la maison il était plein de boue et sale, j'avais paniqué et j'avais hurlé qu'il l'avait tué. Pourquoi maintenant ? Il ne m'avait pas laissé le temps d'essayer de la sauver, il avait triché !

Je me rappel de son regard dubitatif, il m'avait demandé de qui je parlais, tout en déchargeant de la voiture, des sacs de courses ; et sans que j'eu le temps de répondre il avait compris.

Il s'était tourné vers moi et avait dit « aaaaaah numéro 5 ! Mais p'tit bébé elle n'est plus là depuis octobre voyons »

J'étais restée pétrifiée, comment ça depuis octobre .... Non j'avais réussi à la tenir en vie en le distrayant ! Non ....

J'avais simplement répondu « mais elle s'était fâchée, c'est ce que tu voulais » ce à quoi il avait répondu « elle s'était fâchée mais pas comme je le voulais. »

Le ton était ferme, j'avais compris que la discussion était close, il n'y avait plus rien à dire, j'avais échoué à sauver numéro 5, j'étais toujours nulle et faible. Nous avions fini notre journée dans le silence et avant d'aller me coucher il m'avait dit « ne t'inquiète pas j'attends la fin de l'hiver mais on en aura une nouvelle » avec un grand sourire.

J'avais été perturbée, très perturbée ! C'était évident qu'il ne fallait pas qu'il en prenne une nouvelle mais en même temps pour partir moi je devais en sauver une .... Est-ce que si je me sauvais seule ça comptait ?! Et si je revenais seule comment expliqué la mort des autres filles ?! Si je le tuais son corps serait retrouvé et je serais condamné, ça ne fonctionnait pas .... Aucun calcul n'était bon dans ma tête.

Il devait mourir mais je devais être innocente, c'était impossible dans ces conditions.

J'avais alors commencé à réfléchir à comment partir seule et ramener la police à lui avant qu'il n'en prenne une sixième.

Le mois de mars passa puis avril arriva, j'avais vu la date sur le calendrier suspendu dans le salon et j'avais eu un électro-choque ... Nous étions le 17 avril 2018.... Cela faisait 2 ans jour pour jour que j'étais séquestrée chez lui. Cela avait décuplé ma détermination.

Les cours de sport de combat étaient plus intenses, je maniais bien mieux ma chaine, j'avais plus de force dans les jambes, je savais quoi faire quand il utilisait ma chaine contre moi etc...

Il était sûr et certain que je n'arriverais jamais à le mettre K.O mais j'enchaînais bien mieux, j'étais enfin forte.

Je savais que si j'alliais cette force à une stratégie logique je pourrais m'en sortir.

J'étais plus que déterminée

Les dissections suivaient aussi en progression, les animaux vivants étaient les cobayes quotidiens. J'expérimentais sur eux, comment le corps fonctionnait ; une coupure à cet endroit dégageait plus de sang qu'à un autre, cette entaille plus profonde l'empêcherait d'utiliser son membre sans le tuer etc...

Ça y est, j'étais formatée, j'étais devenu la fille de Daddy.

Comme il l'avait dit, il avait fini par ramener une autre fille. Numéro 6. Il l'avait gardé pour lui pendant un peu plus de 3 mois environs .... Il voulait sa part avant.

Numéro 6 était mon cadeau pour mes 2 ans.

Le jour de mon anniversaire il m'avait fait descendre à la cave et elle était présente, assise, en larme, bâillonné, sale, avec plein de bleu ...... Elle était tellement mignonne comme fille.

J'étais en colère, je m'étais avancée vers elle, je l'avais regardé dans les yeux avec de la rage. Ce n'étais pas une rage contre elle mais contre lui. A travers mon regard je voulais qu'elle comprenne qu'elle devait cesser de suite ces pleurs.

J'allais la sauver mais pour le faire elle devait coopérer avec moi, on devait se comprendre sans se parler pour l'instant.