Daddy's

Chapitre 2 : Shira

Rentrons dans le vif du sujet, je suppose que ce sur quoi je vous ai laissez la dernière fois était un peu brouillons.

Reprenons calmement, j'ai un peu de temps avant l'arrivée de mon rendez-vous.

Ces hommes de toute façon jamais à l'heure !

A l'âge de 20 ans je suis parti en vacances en France et quelques jours avant de prendre l'avion pour rentrer chez moi, j'ai été kidnappée et séquestrée par Daddy.

Je vous avoue que bien que les années soient passées et que le procès ait eu lieu je ne connais que cette façon de le nommer : Daddy.

Daddy avait mon âge quand il m'a kidnappé, un homme blanc, crâne rasé, imberbe et tatoué sur l'épaule. Je ne fus pas sa première victime malheureusement et ni la dernière à mon grand désarroi.

Pendant très exactement 2 mois et 20 jours j'ai été son jouet. Tous les matins il venait à ma chaise et menait des expériences sur moi. Combien de volt je pouvais encaisser avant de tomber dans les pommes, à quelle profondeur l'entaille qu'il me faisait laissait une cicatrice, quel degré de chaleur sur ma peau je pouvais endurer etc...

J'avais subi, j'avais pleuré, j'avais crié, j'avais essayé de me débattre... en vain.

Le 7 juillet 2016 il était arrivé face à moi comme chaque matin à la même heure, 8h35. Ma tête était penchée en avant, j'avais respiré fort et entendu la radio qui parlait des informations du jour, juste le temps qu'il ouvre et referme la porte.

Je n'en pouvais plus, j'en avais marre, je n'étais plus apeurée mais en colère, je voulais l'avoir entre mes mains et lui tordre le cou, et ce même si sa mort avait été trop rapide.

Il avait tiré sa chaise près de la mienne, attrapé le scalpel le plus à droite comme chaque matin et s'était approché de mon bras et là dans un élan d'agacement j'avais dit : « On est sur une entaille à 5,5 cm de profondeur aujourd'hui » en le regardant dans les yeux.

Il s'était stoppé et m'avait demandé de reprendre ce que je venais de dire.

J'avais été plus explicite en disant « Aujourd'hui il est 8h35 c'est l'heure du début des opérations, nous commençons avec une entaille au scalpel à 5,5 cm de profondeur, nous irons au fur et à mesure en profondeur de 1 mm à chaque fois, ça fait durer le plaisir, généralement c'est à 7 cm qu'elle commence à pleurer plus fort, après nous passerons à l'électrocution...... j'ai pas retenu aujourd'hui on redémarre sur du 5volt ou ça c'est demain ?! J'ai perdu le fil désolé »

Daddy avait été très impressionné et content, visiblement ça l'excitait de voir que je ne me contenterais plus de simplement pleurer et crier

Il m'arrivait même de le menacer lors de certaines séances.

Oui bon bien évidement n'allez pas croire qu'il s'était amouraché de moi ou que nous allions devenir les meilleurs amis du monde, non non. Il avait juste découvert un nouveau plaisir.

C'est ce jour-là qu'il a décidé que je suis née.

J'avais quand même eu droit à un changement de traitement 2 mois après. J'étais passé de la cave ; attaché toute la sainte journée à une chaise dégueulasse ; à, une chambre ... stricte minimum bien sûr, c'est-à-dire : un matelas.

J'avais le droit de me baigner, de manger, de marcher et il me parlait normalement comme si nous étions de simples colocataires.

J'avais juste l'interdiction d'aller vers la cave.

En même temps il avait eu la brillante idée de m'attacher la cheville avec une chaîne assez longue pour que je puisse me déplacer dans la maison sans en sortir.

Et bien sûr la longueur de la chaîne ne me permettait pas d'aller à la cave......

Qui voudrait retourner à son endroit de torture de toute façon !