𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟑 : 𝑷𝒓𝒊𝒏𝒕𝒆𝒎𝒑𝒔

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"𝑬𝒍𝒍𝒆 𝒆𝒔𝒕 𝒍𝒆 𝒔𝒐𝒍𝒆𝒊𝒍 𝒒𝒖𝒊 𝒂 𝒓𝒆𝒅𝒐𝒏𝒏é 𝒗𝒊𝒆 𝒂𝒖𝒙 𝒇𝒍𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒇𝒂𝒏é𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒎𝒂 𝒗𝒊𝒆”
- jolieplume










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Allan

23 octobre 2024

Je roule à travers tous les étudiants qui rejoignent la fac. Putain, je suis toujours autant sidéré de voir à quel point ils sont nombreux. Ils bouchent tous la route, je ne peux même pas rouler correctement. Comme je ne suis pas l’être le plus patient de la terre, j’appuie un bon gros coup sur le klaxonne. De nombreuses personnes sursautent, ce qui me fait lâcher un petit rire. J’adore faire chier les gens. Je roule alors pendant de nombreuses minutes et trouve enfin une place, malgré le fait que cela paraissait impossible. Halleluiah ! Je fais mon créneau vite fait bien fait, avant de sortir de la voiture. Avant d’aller en cours, je sors une cigarette, l’allume en la protégeant du vent léger avec ma main, et m’adosse à ma voiture, tout en faisant en sorte d’être dos aux étudiants, et en tirant ma première taffe.

Je ne peux pas me les blairer, alors on évite un maximum de contact avec eux.

J’exhale la fumée dans un long soupir. Encore une journée de merde, à prende des notes, pour obtenir un diplôme qui ne me servira à rien, si ce n’est que rassurer ma mère. En effet, elle ne veut pas me voir sans diplôme dans le supérieur. Même si, pour l'instant, je ne lui ai pas dit que Hamish à des contacts aux États-Unis, et qu’un patron a déjà réservé une place pour moi dans son garage. Je l’ai appris hier, en rentrant de la salle. Alors, je n’ai pas besoin de ce foutu diplôme, sachant que je ne travaillerai jamais dans le domaine du droit. Ce n’est pas fait pour moi. Je n’ai jamais voulu de ça d’ailleurs, mais quand j’ai choisi cette filière, j’espérais encore me donner une bonne image auprès de mon père. Putain, j’étais pathétique.  Mais si ça rassure ma mère que j’obtienne un diplôme, alors je l’obtiendrai, juste pour qu’elle soit sereine.

Elle mérite d’être sereine maintenant.

Mais moi, je sais que je ne travaillerai jamais en tant qu’avocat ou juge ou peu importe, plutôt crever oui. C’est tous des incapables, ils ne savent pas faire le boulot correctement. Depuis l’accident, je voue une haine profonde à tous les enculé qui travaillent dans la justice.

La justice hein…

Je crois bien que c’est le domaine le moins juste de toute cette Terre. Ce n’est que des procès qui durent beaucoup trop longtemps alors que toutes les preuves sont devant les yeux de tout le monde, tout ça pour finir par inverser les rôles des victimes et accusés.
C’est pour ça que jamais ne ne travaillerai dans ce milieu, et que suivre des putains de cours de droits me fait vraiment chier. Mais je n’ai qu’à patienter un an, et tout sera derrière moi.

Absolument tout.

Et seulement là, je pourrais vivre de ma passion. C’est-à-dire la mécanique et les voitures. C’est tout ce qui m’encourage à ne pas tout abandonner cette année, avec ma mère.

Je tire une dernière taffe, avant de jeter mon mégot par terre et de l'écraser avec mon pied. Ensuite, je prends mon sac à dos à la main, et marche jusqu’à l’université, tout en envoyant un message à Emilio pour le prévenir de mon arrivée. Cependant, j’ai beau faire défiler tous mes contacts, qui ne sont pas nombreux d’ailleurs, je ne parviens pas à trouver celui de mon meilleur pote. Pourquoi je n'arrive pas à trouver son contact ?
J’ai beau faire défiler la liste une dizaine de fois, je ne vois pas le nom d’Émilio s’afficher.

XIII Où les histoires vivent. Découvrez maintenant