(IM)mortel 〈Katsuki × Izuku〉

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Izuku attend de pied ferme Katsuki. Sa dernière visite remonte à un peu plus de trois ans. Et celle-ci coïncide comme par hasard avec l'anniversaire d'Izuku dans quelques jours. Durant l'absence du blond, il avait fait beaucoup de recherches. Maintenant, chaque fois qu'il recevait une nouvelle carte de la destination de Katsuki, il avait une routine bien particulière. Il notait la date sur celle-ci et s'empressait d'aller farfouiller sur internet pour savoir s'il s'était passé des phénomènes étranges, voir inexplicables.

Et la plupart du temps, c'était le cas. Mais étrangement les événements se passaient bien avant la visite de Katsuki. Ce qui porterait à croire que ce n'était pas de lui que découlait tout ça. Étrangement, il s'agissait toujours de disparition illogique, de corps retrouvés massacrés d'étranges façons et même de corps vides de la totalité de leur sang. Et à chaque fois, sans surprise, aucun témoin. Donc aucune chance de réellement savoir ce qu'il s'était passé. Mais Izuku avait l'opportunité de faire des liens en se remémorant continuellement la conversation qu'il avait surprise en Shota et Katsuki. Lentement, mais sûrement, les pièces du puzzle s'emboîtent.

Et c'est sûrement dû à l'angoisse plus que conséquente d'affronter le blond en face qu'il faisait les cent pas depuis un bon moment dans le séjour. Jetant des coups d'œil par les fenêtres toutes les deux minutes, il se fige pourtant lorsqu'il aperçoit au loin Katsuki qui marchait sur le chemin principal. Il ne comptait pas attendre qu'il arrive jusqu'à lui. Aussi décida-il d'aller le rejoindre sur le chemin à la course. Il se dépêcha donc de se rendre au vestibule pour mettre ses chaussures. Malheureusement pour lui, à peine a-t-il ouvert la porte qu'il se retrouve encore une fois la tête enfouie contre le torse de quelqu'un. Mais cette fois il ne tomba pas à la renverse.

"À s'que j'vois, tu ne regardes toujours pas où tu vas?"

Cette voix, il l'a reconnu directement. Mais, la personne à qui elle appartenait ne devrait pas être devant lui. Il y a à peine quelques secondes qu'il était à l'autre bout du chemin menant à la maison... Izuku se fige. Comment ce fait-il qu'il n'avait pas encore le derrière au sol? Perturbé par la présence prématurée de Katsuki, il n'avait percuté que ce qui le maintenait, l'empêchant de tomber, n'étant rien d'autre que sa main. C'est la première fois qu'il se retrouvait si proche du blond. Il en perd donc tous ses moyens.

Voulant se retirer, son corps n'en fit rien. Il lève donc son regard, dans le but de le faire comprendre. Mais un effet totalement opposé lui sauta au visage. Mais cette fois, malgré la situation gênante, il prit le temps de l'observer plus intensément. À peine ses yeux rencontrèrent les rubis du blond que la réalité le frappa de plein fouet, il n'avait pas vieilli. Depuis aussi loin qu'il pouvait s'en souvenir il avait toujours connu Katsuki ainsi. Pourtant c'était la première fois que la chaleur envahissait ses joues et que le rouge prenait place. Il le trouvait particulièrement beau aujourd'hui... Pourquoi spécialement aujourd'hui? Il ne saurait le dire. Et même, pourquoi est-ce qu'il avait porté un regard différent pour la première fois sur son physique? Alors que jamais même, il n'y avait pensé. Qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire d'ailleurs?

"Ça va? T'est tout rouge, Izuku.

- Hein? Euh, oui, oui... C'est bon. Tu... Tu peux me lâcher

- Ne tombe pas, cette fois."

Complètement déboussolé, Izuku partit sans demander son reste laissant un Katsuki quelque peu désemparé sur le pas de la porte se demandant qu'est-ce qu'il avait bien pu faire pour provoquer la fuite d'Izuku.

. . .

De toute la durée de son séjour, le vampire n'avait que peu vu Izuku. L'impression qu'il l'évitait était plus que présente, ce qui l'étonnerait grandement. C'était bien la première fois qu'il ne faisait pas tout pour passer son temps avec lui. D'ordinaire il profitait de chaque moment possible pour discuter avec lui, ou lui raconter sa petite vie d'adolescent à l'époque. Mais cette visite était différente. Certes, il le voyait tous les jours, mais seulement à l'heure des repas. Autrement, il disparaissait. Une seule exception prête, le jour de son anniversaire.