Zelda fanfiction - Double Masque tome 1

Chapitre 14

Le fléau reprend toute sa puissance, il tourne autour du château en rugissant, je suis prise d'une immense peur mais l'âme de mon frère et celle de Pako sont dedans, je ne dois pas abandonné mais me retrouver face à ce monstre est tout de même affreusement angoissant, mon cœur se serre, ma respiration deviens plus forte et irrégulière, je tombe à genou et me répète sans cesse :

Ovza :_ Je ne vais pas y arriver.. je ne vais pas y arriver..

D'autres larmes coulent, je ne sauverai donc jamais ceux que j'aime ? Je les ai perdus à jamais.. je me morfond sur le sol, un gardien arrive, chargé de son tires droit sur moi.

Ovza :_ Qu'est-ce que ça change que je sois tuée par ce gardien plutôt que par Ganon ? ça reviendra au même : je n'aurais servie à rien..!

Le gardien va me tirer dessus, mais soudain Link débarque et me sauve à l'aide de son bouclier.

Ovza :_ Link ?!

Link :_ Sauve toi ! 

Je n'hésite pas un instant de plus, je cour le plus loin que je peux, j'arrive près de quelques édifices et me met derrière un mur pour me protéger, je trouve une épée de chevalier près d'un chevalier qui a malheureusement perdu la vie. J'ai touché le fond, je ne suis plus rien, est-ce que ça vaut le coup de me défendre ? Que je sois en vie ou non je serais inutile et lâche..  je suis seule, dans une plaine près du château contre le mur d'un bâtiment sur l'herbe qui n'est plus très verte..

Soudain je repense au jour où je suis arrivée.. une petite cabane.. elle devait probablement appartenir à Suppa, il faut la retrouver ! Peut-être que je retrouverais des affaires à lui.

Je me relève, prend bien en main l'épée et je cour chercher la cabane, honnêtement, je ne sais même pas où elle se situe. Mais je m'en fiche, je cour loin, très loin jusqu'à finalement, par la plus grande chance je vis une petite maisonnette de bois sans fenêtre au milieu d'une grande plaine. Je m'approche et c'est effectivement bien la cabane, je la revois, l'endroit où je suis arrivée, j'entre, c'est sombre mais il y a la lumière du soleil étant donné que la porte est ouverte, il y a encore les morceaux du miroir.. ils n'ont pas bougés. 

Je trouve, une lanterne et l'allume avec ce que je trouve, puis, sur un meuble, est posé un carnet, je le prend et l'ouvre, il y est écrit :

"Cher Ovza, si tu lis ceci c'est que j'ai réussi à te ramener à Hyrule, à l'heure où j'écris je n'ai que 16 ans, j'espère que tu ne m'as pas oublié, moi, ton frère : Suppa. 

Je dois te dire que papa est malheureusement mort en me protégeant et que je fais parti du gang des yigas. Ce sont des voleurs et assassins, je sais que c'est mal, et j'espère que tu ne me déteste pas pour ça, tu me manques ma sœur."

Ce sont les mots de Suppa.. des mots qui datent d'il y a des années.. je pleure légèrement, je feuillète les pages, Suppa raconte comment il a fait pendant des années pour me retrouver, toujours en m'adressant des mots doux, c'est si mignon..  

"Ovza, c'est ton anniversaire, non ? J'en suis certain, ça te fais maintenant 13 ans.. tu as dû beaucoup grandir depuis notre dernière rencontre, j'espère te revoir, belle et grande et surtout avec le sourire aux lèvres."

Il avait écrit ça le jour de mon anniversaire quand il avait dix-sept ans, c'est touchant, mon anniversaire est bientôt, dans quelques jours ; j'aurais dix-sept ans.

"Ovza, quoi qu'il se passe, si je pars de ce monde avant toi, n'abandonne jamais, je ne voudrais pas voir couler tes larmes.."

Je retient mes larmes, il a raison, je ne doit pas abandonné, je dois le faire pour lui, pour Pako, pour Urbosa et tous mes autres amis qui me sont chers. Je regarde vers quel moment il a écrit ce passage, je trouve un chiffre ainsi qu'une valeur : "20 ans" .. c'est.. c'est son âge actuel.. il l'a écrit récemment.. je dois le venger ! Jamais je ne laisserai un autre de mes proches mourir, il faut que je libère ceux que j'ai déjà perdus.. ils restent dans mon cœur.. le cris d'Urbosa, le dernier baiser de Pako et les dernières paroles de Suppa ne veulent pas sortir de ma tête, à chaque fois que j'y repense, mon cœur se serre et des larmes montent.