L'Arrestation du Sorcier

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Au cœur de la beauté sereine des montagnes, Malazar avait trouvé la paix dans les plaisirs simples de la vie avec Liora et son fils. Leurs journées étaient rythmées par des rires et des moments de tendresse, et pendant un temps, le passé tourmenté du sorcier semblait n'être qu'un lointain souvenir.

Pourtant, malgré la tranquillité qui l'entourait, Malazar ne pouvait échapper à la culpabilité qui le rongeait. Un poids pesait sur sa conscience, celui des sombres secrets qu’il portait en lui. Il ressentait le besoin d’alléger son cœur, de confesser les péchés de son passé à Liora. Ainsi, un jour fatidique, il prit la décision de tout lui révéler, de mettre à nu ses erreurs passées.

Alors que le soleil disparaissait à l’horizon, projetant une lumière chaude sur le paysage escarpé, Malazar s'assit aux côtés de Liora, près du feu crépitant. Les flammes dansantes jetaient des ombres mouvantes sur les murs de leur modeste demeure.

— Liora, commença Malazar, sa voix lourde d’émotion, il y a des choses… des choses que je dois te confesser.

Mais avant qu’il ne puisse en dire davantage, Liora posa doucement un doigt sur ses lèvres, l’interrompant avec un sourire tendre.

— Les mots sont inutiles, mon amour, murmura-t-elle, ses yeux emplis de compréhension. J’ai compris depuis bien longtemps. Et je ne t’en veux pas.

Le cœur de Malazar se gonfla de gratitude et d'incrédulité. Comment Liora, une femme d'une telle pureté et bonté, pouvait-elle lui pardonner ses anciennes transgressions ? Pourtant, dans son regard, il ne voyait que de l'amour et de l'acceptation, un cadeau qu'il avait peine à comprendre.

Dans la quiétude d’un petit sanctuaire de montagne, Malazar et Liora échangèrent des vœux, se promettant l’un à l’autre dans une union qui transcendait les épreuves du passé. Entourés par la beauté de la nature, ils forgèrent ensemble un nouveau départ, unis par l’amour et un nouvel espoir.

Mais le destin, semble-t-il, avait d'autres plans. Un jour, alors qu'il revenait d'une randonnée solitaire dans les montagnes, Malazar sentit un changement dans l'air, un frisson imperceptible qui parcourut son échine. En entrant dans la maison, il ne fut pas accueilli par la chaleur des bras de sa bien-aimée, mais par la présence glaciale d'hommes armés.

Avec une efficacité implacable, ils saisirent Malazar, lui passant des menottes en argent autour des poignets et déclarant son arrestation. Le chef du groupe, d’un ton autoritaire, informa Malazar qu’il serait jugé par la Cour de Justice de la République des Peuples Libres, à Aricia.

Impuissant face à leur décision, Malazar fut conduit loin du sanctuaire qu’était devenu son foyer, le cœur lourd d’incertitude. Durant son transfert vers les cachots d’Aricia, il aperçut des visages familiers derrière les barreaux des cellules voisines.

Elara et Cedric, autrefois ses puissants adversaires, étaient désormais des prisonniers tout comme lui, leurs destins étroitement liés au sien. Et alors que les lourdes portes de fer se refermaient derrière lui, Malazar comprit que les épreuves du passé avaient bouclé leur cercle, et que le moment du jugement qu'il redoutait tant était finalement arrivé.

Chroniques d'Aricie: Le Plan Fou de MalazarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant