Le royaume d'Aricia, autrefois en pleine renaissance, sombra peu à peu dans les ténèbres sous le règne du roi Cedric, consumé par la haine et le désespoir. Le peuple, qui avait autrefois acclamé son nom, murmurait désormais de peur. Quiconque osait plaisanter à propos du roi ou évoquer la reine Arica était aussitôt envoyé aux cachots, puis exécuté. L'air était chargé de terreur, et les murs du palais résonnaient des cris des condamnés.
La grande salle du trône, autrefois animée par les discussions et les courtisans, était devenue silencieuse et inquiétante. Les tapisseries qui célébraient les victoires et les festivités du royaume étaient désormais couvertes de poussière, leurs couleurs fanées. Cedric, assis seul sur son trône, tenait fermement les accoudoirs, ses jointures blanchies par la tension. Ses yeux, autrefois pleins d’espoir, brûlaient maintenant d’une rage insatiable.
Soudain, la température de la pièce chuta, et une présence familière et glaciale envahit l’espace. Malazar apparut devant lui, ses yeux brillant d'une satisfaction sinistre.
— Bonsoir, roi Cedric, lança Malazar en s’inclinant avec une ironie moqueuse. Je vois que le royaume prospère sous votre main de fer.
Les yeux de Cedric se plissèrent, et sa voix fut un grondement bas.
— Que veux-tu, sorcier ? Es-tu venu me narguer encore une fois ?
— Pas du tout, répondit Malazar d’une voix doucereuse, empreinte d’une fausse sincérité. Je viens avec une proposition. Après tout, c’est moi qui t’ai révélé la vérité. Peut-être toi et moi pouvons-nous mettre fin à ce conflit qui nous oppose.
La méfiance de Cedric était palpable. Il se pencha en avant, son regard perçant celui de Malazar.
— Pourquoi devrais-je croire un seul mot que tu dis ?
Malazar leva les mains dans un geste de paix, son expression feignant l'honnêteté.
— Tu as peu de raisons de me faire confiance, je l’admets, mais réfléchis : qu’as-tu à perdre ? Rejoins-moi à Malaz, et discutons d'une trêve. Pour le bien de ton royaume.
Le roi hésita, l'esprit tourmenté. Les paroles du sorcier résonnaient d'une logique perverse. Son royaume s'effondrait sous le poids de sa propre rage. À contrecœur, Cedric acquiesça.
— Soit. Je viendrai à Malaz. Mais sache ceci : si tu me trahis, je te détruirai.
Malazar sourit, un sourire glacial et serpentin.
— Je n’en attendais pas moins de toi, Majesté.
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Le lendemain, Cedric et son escorte se lancèrent dans une mission historique vers Malaz, une décision qui suscita l’inquiétude parmi ses chevaliers. Le voyage était chargé de tension, chaque pas alourdi par la gravité de leur tâche. En approchant de la sinistre forteresse, l'air devint plus froid, et un silence inquiétant s'installa.
Ils furent accueillis aux portes par Malazar et Elara, la sorcière autrefois amante de Malazar, devenue sa plus fidèle alliée. Elara, aussi belle que dangereuse, les salua chaleureusement, ses yeux étincelants d’intrigue et de malice.
— Bienvenue, roi Cedric, dit Elara d'une voix douce et envoûtante. Nous avons préparé un festin en votre honneur. Ce soir, nous célébrons.
Les chevaliers de Cedric échangèrent des regards méfiants, leurs mains se rapprochant de leurs armes. À leur grande surprise, Cedric accepta de rester pour la nuit. Le festin était somptueux, la table chargée de mets exotiques et de vins fins. À mesure que la nuit avançait, le roi se laissait de plus en plus captiver par le charme d'Elara.
— Majesté, murmura Elara à l’oreille de Cedric alors que la soirée touchait à sa fin, j’ai entendu des rumeurs troublantes. Au-delà de vos frontières, d’autres souverains parlent mal de vous et de votre reine, semant la discorde et le doute.
Les yeux de Cedric s’assombrirent, sa main se crispant sur son gobelet.
— Qui ose répandre de tels mensonges ?
Elara se pencha plus près, sa voix un murmure séducteur.
— Ils jalousent votre force et cherchent à saper votre règne. Ne les laissez pas faire.
Les paroles de la sorcière, imprégnées d’enchantement, alimentèrent la rage de Cedric.
— Ils paieront pour leur insolence.
Elara sourit, ses yeux brillants d’une intention cachée.
— Alors agissez, Majesté. Frappez avant qu'ils ne rassemblent leurs forces. Montrez-leur la puissance d'Aricia.
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Le lendemain matin, Cedric et son entourage retournèrent à Aricia, l’esprit du roi désormais fixé sur une nouvelle voie. À son retour, il convoqua immédiatement ses généraux. L’atmosphère dans la salle de guerre était tendue, l’air chargé d'anticipation.
— Nous marchons vers la guerre, déclara Cedric, sa voix résonnant avec conviction. Nos voisins nous ont trahis, et ils subiront les conséquences.
Les généraux, bien que surpris, s’inclinèrent respectueusement. Le général Rowan, un vétéran marqué par une cicatrice profonde sur la joue, s’avança.
— Majesté, êtes-vous certain que c’est la bonne décision ? Nous venons à peine de commencer à reconstruire.
Les yeux de Cedric s'embrasèrent de détermination.
— C'est nécessaire, Rowan. Nous devons défendre notre honneur et assurer l'avenir de notre royaume. Préparez les troupes.
Dans les jours qui suivirent, les rues d'Aricia fourmillaient d’activité. Le cliquetis des forgerons forgeant des armes, les cris des soldats se préparant à la bataille et les pas précipités des messagers emplissaient l'air. Le royaume, autrefois sur le chemin de la guérison, se préparait désormais à un nouveau conflit, entraîné par un roi pris au piège dans la toile trompeuse de Malazar.
Ainsi, sous l’ombre menaçante de la guerre imminente, le destin d’Aricia se retrouva suspendu à un fil, les échos de trahison et de magie noire menaçant de plonger le royaume à nouveau dans le chaos. Le spectre de l’influence de Malazar planait toujours, son rire sombre résonnant dans les recoins de l’esprit tourmenté de Cedric.
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Chroniques d'Aricie: Le Plan Fou de Malazar
FantasíaDans un monde où la trahison et la magie règnent en maîtres, le sorcier Malazar élabore un plan audacieux : remodeler la réalité elle-même. Alors que les royaumes s'effondrent sous les guerres et les révolutions, quelques âmes brisées se dressent co...