Coma [E.O x O.P]

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Je suis Oscar Piastri, pilote de réserve pour l’équipe Alpine, et ma vie a pris un tournant que je n’aurais jamais pu imaginer. Chaque jour, je me rends à l’usine, je travaille sur le simulateur, et j’essaie de faire de mon mieux pour aider l’équipe. Mais il y a toujours un élément qui occupe toutes mes pensées : Esteban Ocon. Au départ, je pensais que mes sentiments pour lui étaient simplement de l’admiration, mais peu à peu, j’ai compris que c’était bien plus que cela. Chaque regard échangé, chaque sourire partagé me fait chavirer.

Esteban a ce sourire éclatant qui pourrait illuminer même les jours les plus sombres. Je m’efforce de passer autant de temps que possible près de lui. Je commence à ajuster mon emploi du temps, à chercher des excuses pour croiser sa route dans les couloirs de l’usine ou dans le paddock. Je veux apprendre à le connaître davantage, à partager plus que des sourires éphémères. Mais il y a une peur sourde au fond de moi, une angoisse que ces sentiments puissent tout compliquer.

La saison avance, mais je me sens tiraillé. Pendant les courses, je suis là, au bord de la piste, supportant mes coéquipiers, mais chaque moment passé à les voir sur la grille me rappelle combien je voudrais être à leur place. J’observe Esteban, vêtu de son uniforme, courant vers sa voiture, prêt à vivre l’adrénaline des courses. Je me sens à la fois fier et dévasté. Pourquoi n’ai-je pas eu le courage de lui avouer ce que je ressens ?

Chaque fois que je crois le croiser, mon cœur s’emballe. J’entends les rires des autres pilotes dans le paddock - Lewis, Charles, Pierre, et même Fernando, qui semble toujours enjoué. Ils plaisantent, échangent des anecdotes, et je me sens comme un spectateur. Quand Esteban finit sur le podium, je suis là, dans l’ombre, fier de lui, mais aussi triste de ne pas être celui qui le célèbre de près.

Les jours passent, et ma solitude ne fait que croître. Un jour, alors que je suis dans le simulateur, je reçois un message de Logan Sargeant, mon meilleur ami, qui n’est pas en F1 mais sait que je ressens quelque chose de fort pour Esteban.

- Tu dois lui dire, Oscar. La vie est trop courte.

Mais à chaque fois que je pense à faire le premier pas, la peur m’envahit.

Tout change un jour lors d’un événement à l’usine. Alors que je me dirige vers la cafétéria, je croise Esteban. Nous commençons à parler, et je réalise à quel point j’apprécie chaque seconde passée avec lui. Les rires viennent facilement, et c’est comme si, pendant un instant, le monde autour de nous s’évanouissait. Je me sens vivant, et je me demande si c’est là que tout commence à prendre forme.

Mais cette euphorie ne dure pas. Un jour, alors que je suis au garage, j’entends des murmures dans l’équipe. Fernando s’approche de moi, l’air grave.

- Oscar, il faut que je te parle. C’est à propos d’Esteban.

Mon cœur se serre. Je sens que quelque chose ne va pas.

Il me dit qu’Esteban a eu un accident, une maladie et qu’il est tombé dans le coma. Je ne peux pas croire ce que j’entends. C’est impossible. Mon monde s’écroule. Je veux crier, pleurer, mais je reste là, paralysé, comme si le sol s’était dérobé sous mes pieds. Je me sens perdu.

Les jours qui suivent sont un tourbillon d’angoisse. Je suis à l’hôpital avec Fernando, attendant des nouvelles. J’essaie de rester fort, mais l’idée de perdre Esteban me détruit. Chaque visite à l’hôpital est une lutte. Je lui parle des courses, de l’équipe, de tout ce que nous avons vécu ensemble, espérant qu’il puisse m’entendre. Les médecins parlent de la gravité de son état, mais je ne veux rien entendre. J’ai besoin de croire qu’il se réveillera.

Logan, mon ami, essaie de me soutenir à distance, mais rien ne peut apaiser la douleur qui m’envahit. "Reste fort, Oscar. Esteban a besoin de toi." Je sais qu’il a raison, mais chaque minute sans lui est une éternité. Les autres pilotes viennent me voir, tous affichent une façade de solidarité, mais je peux voir l’inquiétude dans leurs yeux. Pierre, Charles, Max, tous se battent contre la tristesse, mais je suis celui qui se bat avec des sentiments non exprimés.

Un jour, alors que je suis assis à côté du lit d’hôpital d’Esteban, je remarque une lettre sur la table de chevet. C’est une lettre de Logan, qu’il a laissée pour Esteban. Je l’ouvre et commence à lire. Mes yeux s’emplissent de larmes. Logan parle de son affection pour moi, de son courage et de sa détermination. Il lui dit combien Esteban est important pour moi, combien je l’aime, même si je n’ai jamais eu le courage de le dire.

Puis, la lecture me prend aux tripes. Je découvre la vérité : Logan a fait un don de cœur à Esteban, s’engageant dans une opération qui aurait pu lui coûter la vie. Je me fige. Mes larmes coulent librement, car je réalise que mon meilleur ami s’est sacrifié pour celui que j’aime. Dans la lettre, il écrit aussi : Je sais que tu es là pour Oscar, et je sais que c’est lui qui a besoin de toi. Si je peux lui redonner le sourire, je le ferai.

Ces mots me brisent le cœur, et je me sens écrasé par le poids de la perte. Je voulais que Logan soit là pour célébrer avec moi, mais maintenant, il est parti, laissant derrière lui un vide immense. Je prends la main d’Esteban, le cœur lourd de chagrin, mais avec une lueur d’espoir.

- Logan a donné sa vie pour toi, pour nous. Je ne sais pas comment je vais vivre avec ça. Mais je veux que tu te battes. Je veux que tu reviennes.

Les jours passent, et Esteban commence à montrer des signes d’amélioration. Il ouvre les yeux, et chaque jour, il devient un peu plus lucide. Je reste à ses côtés, l'encourageant à parler, à se battre. Je sais que Logan voulait qu'il vive, et je veux honorer sa mémoire.

Chaque sourire d’Esteban est une victoire. Je lui raconte des anecdotes sur Logan, sur notre amitié, sur toutes les aventures que nous avons vécues. Cela semble l’apaiser. Dans les moments de lucidité, je vois des larmes dans ses yeux, et je sais qu’il ressent la perte autant que moi.

- Je suis désolé, Oscar. me dit-il un jour, sa voix à peine audible. Je ne voulais pas te laisser et je ne voulais pas que Logan...

Je serre sa main.

- Ce n’est pas ta faute, Esteban. Logan voulait que tu vives. Et maintenant, nous devons continuer. Pour lui. Rester fort en sa mémoire.

Les semaines passent, et Esteban sort enfin de l’hôpital. Il a du mal à marcher au début, mais il est déterminé. Chaque pas qu’il fait me rappelle à quel point la vie est fragile. Je suis là, à ses côtés, chaque jour un peu plus confiant dans le fait que nous pouvons surmonter cette épreuve ensemble.

Les autres pilotes viennent nous rendre visite, et je vois que même la compétition peut s’effacer devant l’amitié. Lance, Charles, Pierre, Mick et même Fernando, tous partagent la même empathie, et ensemble, nous célébrons la vie de Logan. Je réalise à quel point il est important de chérir les moments que nous avons, et de ne pas avoir peur d’exprimer nos sentiments.

Un jour, alors que nous nous promenons dans le parc, Esteban s’arrête et me regarde.

- Oscar, je veux te dire quelque chose. 

Mon cœur bat la chamade.

- Je ne sais pas ce que l’avenir nous réserve, mais je sais que je veux être avec toi. Logan m’a montré ce que cela signifie de se battre pour ceux qu’on aime. Et je veux me battre pour nous.

Un sourire éclaire mon visage, et je me sens rempli d’un espoir que je n’avais pas ressenti depuis longtemps.

- Je veux ça aussi, Esteban... Je t’aime.

Nous nous embrassons, et c’est comme si tout le chagrin s’évanouissait dans l’instant. Même si Logan n’est plus là, il est toujours présent dans nos cœurs, et nous nous engageons à honorer sa mémoire en vivant pleinement notre amour.

Les jours passent, et Esteban et moi continuons de bâtir notre relation. Nous savons que la route sera semée d’embûches, mais nous sommes prêts à faire face ensemble. Grâce à Logan, nous avons appris la valeur de la vie, de l’amour et de l’amitié. Nous portons son souvenir avec nous, et chaque jour, nous avançons avec un peu plus de lumière dans notre vie et notre amour.

OS F1 (multiship)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant