Juste une danse [M.V x D.R]

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Max Verstappen était assis dans le cockpit de sa voiture de course, les mains crispées sur le volant. La dernière course avait été un désastre, une de plus. Les podiums lui échappaient, et il ne pouvait s’empêcher de penser que quelque chose s'était brisé en lui. Depuis des mois, une frustration croissante rongeait Max, une sensation d’inachevé, de vide… d’absence.

Et cette absence, il en connaissait bien la source. Daniel Ricciardo.

Daniel n'était plus là, et cette réalité pesait lourdement sur lui. Max savait que la carrière de l'australien s’était brutalement arrêtée après sa rupture avec l'écurie Visa Cash App RB. Depuis ce jour, rien n’avait été pareil. En un sens, ils s’étaient séparés : Max avait continué à courir, poursuivant son rêve, mais quelque chose d’essentiel lui manquait. Chaque virage, chaque ligne droite semblait un peu plus fade. Daniel lui avait laissé bien plus qu’un vide professionnel; il avait emporté avec lui la légèreté et la camaraderie qui faisaient que le monde de la Formule 1 était supportable, presque joyeux. Sans lui, ce n’était plus qu’une série de courses mécaniques, froides et monotones.

Un jour, Max se retrouvait dans le paddock, en train de discuter distraitement avec Charles Leclerc. Le Monégasque lui lança un regard en coin.

- Max, je te trouve un peu trop sérieux. dit Charles en souriant. Il est temps de lâcher un peu la pression, non ? J’organise une fête ce week-end. Presque tout le monde sera là.

Max haussa les épaules, peu enclin à l’idée d’une fête alors que son esprit était ailleurs.

- J’sais pas, Charles. J’ai… pas vraiment la tête à ça.

Le pilote Ferrari fit un sourire en coin.

- Daniel sera là aussi, tu sais.

Ces simples mots résonnèrent dans l'esprit de Max. Charles avait prononcé le prénom avec une intonation particulière, subtilement lourde de sens. Le cœur du néerlandais accéléra légèrement. Peut-être qu’une soirée loin des circuits, en compagnie de Daniel, pourrait l’aider à retrouver un peu de légèreté. Et, quelque part, cette idée lui donnait l’impression de retrouver une partie de lui-même qu’il avait perdue.

Quand il arriva à la fête, la musique et les rires emplissaient déjà chaque recoin de la maison de Charles. En entrant, Max balaya la pièce du regard, cherchant Daniel sans même s’en rendre compte. Beaucoup de pilotes, d’amis, de visages familiers étaient là, tous dans un état d’ivresse et de détente, mais lui se sentait légèrement tendu, à l'affût. Au fond de la salle, il aperçut enfin celui qu’il cherchait.

Daniel était assis sur une chaise, une bouteille d'eau à la main, regardant la foule en souriant, presque faussement. Quand leurs regards se croisèrent, Daniel afficha instantanément un réel sourire éclatant. Il se leva rapidement, traversant la pièce pour accueillir Max avec cette familiarité qui leur était propre.

- Maxie !  lança-t-il, l’enveloppant dans une accolade chaleureuse.  Je pensais pas que t'allais pas venir ! Je suis super content de te vois !

Max répondit avec un sourire sincère, un sourire qu’il n’avait plus eu depuis longtemps.

- Charlie m’a un peu forcé la main… et je suis content d’être venu.

Ils échangèrent quelques phrases légères, chacun tentant de masquer ce qu’il ressentait réellement. Les regards, les gestes, tout était lourd de sous-entendus. Daniel, avec son rire franc et son sourire sincère, semblait encore être le même, malgré tout ce qu'il avait traversé. Max ne pouvait s’empêcher d’admirer cette capacité qu’il avait à rester optimiste, même dans les moments les plus durs.

Soudain, Daniel lui tendit la main, un sourire espiègle aux lèvres.

- M'accorde-tu cette dans ?

Max, d’ordinaire si réservé, ne put s’empêcher d’accepter, une large sourire collait sur le visage. Au milieu de la foule, Daniel l’entraîna dans une danse improvisée, légère et un peu maladroite, mais pleine de cette énergie que seul Daniel savait insuffler. Max se sentit comme un gamin, riant avec sincérité, oubliant les courses, les podiums, et même l’échec de ses dernières performances. À cet instant, il n’était plus le pilote invincible ni le champion de Formule 1. Il n’était que Max, l’ami, le complice de Daniel.

Quand ils s’arrêtèrent enfin, Daniel proposa de sortir un moment pour prendre l'air. Ils s’éloignèrent de la musique et du bruit, jusqu'à un coin tranquille du jardin. Sous la lumière tamisée des lampadaires, un silence s’installa, et Max sentit son cœur se serrer. Le moment était étrangement intime, mais aussi effrayant.

Daniel posa une main sur son épaule.

- Tu veux en parler ?  demanda-t-il doucement.

Max hésita, sentant le poids des mots qu'il s’apprêtait à prononcer.

- Depuis que tu es parti… j’ai l’impression d’avoir perdu une partie de moi. Les courses ne sont plus les mêmes, et je n’arrive plus à retrouver cette flamme.

Daniel acquiesça, ses yeux bruns ancrés dans les siens.

- Parfois, même quand on fait ce qu’on aime, il manque quelque chose… quelqu’un.

Max sentit ses joues chauffer sous le regard pénétrant de Daniel. Cette vérité qu’il cachait depuis si longtemps lui semblait soudain insupportable à taire.

- Danny, je ne suis pas sûr que ce manque disparaisse. Depuis que tu n’es plus sur le circuit…  Il hésita, baissant les yeux. J’ai réalisé à quel point tu comptais pour moi.

Le silence retomba entre eux, mais il n’était plus inconfortable. Daniel le fixait, un léger sourire au coin des lèvres, comme s’il savait exactement ce que Max voulait dire, mais attendait qu’il ait le courage de l’exprimer.

- Max, je t’ai toujours soutenu, et ce n’est pas près de changer. Peu importe où je suis. Je suis et serai ton plus grand fan.

À cet instant, un souvenir de leur dernière course où, ils étaient ensemble, dans la même écurie, revint à Max. C’était une course difficile ; il se souvenait de la tension, des dépassements risqués, des virages serrés. Mais chaque fois qu’il jetait un coup d'œil dans son rétroviseur, Daniel était là, inébranlable, couvrant ses arrières sans jamais chercher à le surpasser, que de temps en temsp. Cette loyauté, cette complicité, c’était bien plus qu’un partenariat de piste. Max réalisa qu'il en avait toujours eu besoin, plus qu’il n’avait osé se l’avouer.

Il inspira profondément et, prenant son courage à deux mains, effleura doucement la main de Daniel.

- Tu as toujours été là pour moi. Mais je me rends compte que… que j’aimerais que ça soit pour toujours, pas seulement sur les circuits.

Daniel resta immobile, sa main toujours posée sur la sienne. Puis, doucement, il entrelaça leurs doigts, comme une réponse silencieuse, une promesse sans paroles. Max leva les yeux vers lui, sentant son cœur battre à tout rompre. Daniel s’approcha lentement, jusqu’à ce que leurs visages soient à quelques centimètres l’un de l’autre. Leurs lèvres se frôlèrent, timides, hésitantes, puis se trouvèrent dans une douceur qui semblait enfin apaiser toutes les tensions accumulées.

Sous le ciel étoilé, Max sentit un poids immense s’évanouir. Ils étaient là, ensemble, dans cette étreinte fragile et belle, loin des caméras, loin des circuits. Il n’avait plus besoin de masquer ses émotions, plus besoin de se cacher.

Après un moment, Daniel rompit le silence, un sourire malicieux sur les lèvres.

- Alors, Maxie… prêt à remonter sur la première marche ?

Max éclata de rire, un rire libérateur, empli d’espoir et de confiance.

- Avec toi à mes côtés, toujours.

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Ce soir-là, en rentrant chez lui, Max se sentit différent, comme s’il avait trouvé la clé de ce qu’il cherchait depuis des mois. La saison serait peut-être difficile, les victoires encore incertaines, mais cette fois, il savait qu’il avait une force intérieure bien plus puissante que tout le reste. Car peu importe les courses, les échecs ou les victoires, il avait Daniel, et cette certitude lui suffisait.

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