À la Recherche d'une Légende

Chapitre 13 : Le Phénix

Notes de l'auteur : La vérité ne se plie pas à nos désirs, elle se découvre à travers l'écoute et la réflexion.

Le lendemain de la victoire de Stelca, Akao ouvrit lentement les yeux, réveillant un corps encore endolori, et des picotements au niveau de son avant bras-droit.

— Tu te réveilles enfin ! Comment te sens-tu ? demanda Pragma, installé sur une chaise près du lit.

— ...

Akao émergea difficilement, clignant des yeux face à la lumière crue de la pièce. Pragma appuya sur un bouton pour appeler un infirmier.

— J'ai faim... mais je suis où là ? Et c'est quoi tout ça ? Ils sont où mes vêtements ?

Akao paniqua à la vue des appareils autour de lui et des bandages qui recouvraient son bras droit.

— Ne t'inquiète pas, tu es à l'hôpital. Tes affaires sont dans cette armoire, tu pourras les remettre une fois qu'ils t'auront autorisé à sortir.

— Comment ça, autorisé à sortir ? Emmène-moi au restaurant plutôt, j'ai trop la dalle.

Akao impatient, arracha sa perfusion et s'apprêta à se lever, mais Pragma mit ses mains sur ses épaules pour le maintenir, allongé, sur le lit.

— Justement, ils vont te ramener à manger, et t'ausculter pour vérifier que tout va bien. Sinon tu te rappelles de ton combat ?

Akao se souvint et comprit que les flammes vertes étaient le niveau suivant du feu doré. Le feu bleu était donc loin d'être atteignable, surtout qu'il ne se sentait pas capable de reproduire l'intensité qu'il avait déployé durant le match.

— Ah, ouais, le tournoi ! Tu as gagné ?

— Non, mais je me suis arrangé avec Stelca, mon adversaire. Elle m'a transféré l'argent sur mon titre de séjour.

— Tu t'es arrangé ?

La porte s'ouvrit, interrompant leur échange. Une docteure accompagnée d'un infirmier venait d'entrer dans la chambre.

— Bonjour monsieur, comment vous sentez-vous ? demanda la médecin d'un ton professionnel.

— Il a retiré sa perfusion, signala l'infirmier.

— J'ai faim, pesta Akao.

— Chaque chose en son temps, répondez d'abord à mes questions.

La médecin examina ses signes vitaux, posa quelques questions rapides sur sa mémoire et sa coordination, puis hocha la tête avec satisfaction.

— Même si vos brûlures au second degré sont superficielles, n'oubliez pas de changer régulièrement vos bandages en appliquant les pansements que je vous ai prescrit, pour éviter une infection. Et bien évidemment interdiction d'utiliser votre magie du feu avec cette main durant quinze jours. Sinon tout est ok pour moi, vous pouvez sortir, en n'oubliant pas de signer les papiers, pour que la cité prenne en charge vos soins, dit la docteure avant de fermer la porte.

— Fais chier c'est ma main forte en plus. Tu sais ce que je risque si je n'écoute pas cette soigneuse ?

— Ta peau est certainement plus sensible et donc pas en état de supporter la chaleur de ton feu. Je serais toi je l'écouterais.

— Tu me diras c'est que quinze jours, ça me permettra de m'améliorer avec ma main gauche.

Akao mangea la nourriture peu goûteuse de l'hôpital et pas du tout suffisante pour son estomac. Puis il s'habilla rapidement et sortit de la chambre en grommelant. Une fois dehors les deux compagnons se dirigèrent vers la navette desservant Biblioteko.