chapitre 27

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«On zappe le meilleur pour dire le pire. Les mots dépassent les pensées, plus on y croit, plus ça empire.»

Moi: Allô ?
Farès: J'suis khabat (*défoncé) Chaïma.
Moi: Pourquoi tu fais ça, Farès ? Tu sais très bien que tu dois arrêter.
Farès: J'arrive pas, c'est trop la merde dans ma vie.
Moi: Tu as raison, continues de te plaindre mais tu ne crois pas que c'est déplacé venant de ta part ? Tu as une famille, des amis, un toit, à manger, un travail ! Où tu vois la merde dans ta vie ? Où ?
Farès: Et ! Parle-moi d'une meilleure façon, me provoque pas Chaïma !
Moi: Je ne te provoque pas, je te dis simplement la vérité.
Farès: J'ai perdu mon pote, j'ai perdu ma cousine et toi je vais te perdre alors sah (*sérieusement) à quoi bon rester sur cette Terre ?

Je sentis aussitôt les larmes me monter aux yeux.

Moi: Tu pars, je pars. C'est simple.
Farès: Nan toi tu vivras. Tu feras ta vie avec Hassan, vous serez heureux et tu m'oublieras.
Moi: Non, jamais je ne ferais ça Farès. Je ne pourrais pas.
Farès: Mais putain je pus la défaite, tu le vois pas ? J'ai pas d'avenir, rien. J'arrête pas de te faire du mal. Je t'aime tellement que je te détruis.

Ses paroles tournaient en boucle dans ma tête. Je pleurais comme un bébé et lui continuait de parler. A chacun de ses mots, je ressentais comme une balle dans le coeur.

Moi: Je ne te laisserais pas Farès, tu auras beau me battre je ne te laisserais pas. C'est toi que j'aime et c'est avec toi que je resterais éternellement.
Farès: J'ai mal au crâne putain !
Moi: Tu es où ?
Farès: Dehors, devant mon bâtiment.
Moi: Tout seul ?
Farès: Ouais, je peux pas rentrer comme ça. Je me suis regardé dans un miroir, j'ai eu peur.
Moi: J'arrive, attends-moi.
Farès: T'es folle, sors pas de chez toi ! Il est tard Chaïma !
Moi: Je m'en fiche !

Je raccrocha et j'alla dans le salon. Je pris à part Zeïna en lui disant que j'allais voir Farès et qu'elle devait le dire à mes parents puis je sortis.

Je commença à marcher et j'avais peur. Il faisait froid et nuit. La rue était vide et c'était effrayant. A chaque bruit, je sursautais.
Après une longue marche, j'arriva devant le bâtiment de Farès. Il était assis sur les escaliers et il riait tout seul en regardant sa bouteille d'alcool. Je m'approcha de lui et il me dit:

Farès: Je t'ai dit de pas sortir ! Pourquoi tu m'écoutes pas ?
Moi: Il fallait que je vienne, regard dans quel état tu es. Farès ressaisit-toi, s'il te plait. J'ai peur pour toi...

Il se leva avec difficulté et me prit dans ses bras.

Nous ne parlions pas mais c'était si bon d'être dans ses bras, de ressentir sa présence près de moi. Je m'en fichais du reste, la seule chose qui comptait pour moi à cet instant c'était d'être avec lui.

Une fois que nous nous éloignâmes l'un de l'autre, je vis un appel de mon frère. C'est avec un stresse immense que je décrocha.

Moi: Oui ?
Rayan: Qui t'a autorisé à sortir ? Tu te prends pour qui espèce de bouffonne ? Où t'es là ?
Moi: Mais j'ai prévenu Zeïna.
Rayan: T'as pas à prévenir, t'as à demander ! Refais plus jamais ça parce que wAllah que je t'enferme à la maison ! Tant que tu vis pas avec ton mari, t'as des comptes à me rendre donc tu sors pas sans mon autorisation !
Moi: D'accord..
Rayan: T'es avec Farès ou pas ?
Moi: Oui
Rayan: Vas-y faîtes attention. A demain !

Il raccrocha et je rangea mon téléphone.

Avec Farès, nous prîmes ensuite la route de notre appartement et  nous nous mîmes directement au lit car nous étions épuisés. C'est avec ma tête sur son torse et sa main autour de mon dos que l'on s'endormit.

Chaïma : de l'amour a la haine ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant