chapitre 28

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«Je veux faire ma vie, tracer ma route loin de là car elle est dure la vie quand en traître tu pleures des larmes.»

Nous étions samedi, bizarrement il faisait beau pour un mois de janvier et ce n'était pas de refus.

J'étais entrain de me balader avec Zeïna, Youcef ainsi que Aleyna. Zeïna et moi parlions et rions pour dissimuler notre peine intérieur quand nous vîmes Hassan. Il nous salua puis continua son chemin. Lors de ce moment, je vis à sa manière de me regarder l'amour qu'il me portait. Avec lui, tout se passait par le regard et c'était perturbant. Cela faisait un moment que je le voyais me regarder à nouveau comme avant, quand il n'avait pas de sentiments pour moi mais là il avait arrêter. Il avait retrouvé sa manière bien à lui de me faire comprendre qu'il me voulait et même si j'étais fiancée, il pensait toujours à moi.

J'étais flattée qu'un autre homme que Farès ressente quelque chose pour moi mais c'était très déstabilisant. Surtout que ça venait de lui...

Peu de temps plus tard, je rentra chez moi. J'étais dans les escaliers de mon immeuble quand je le vis. Il s'arrêta et me regarda. Moi ? Je m'arrêta également mais je ne cessa à aucun moment d'esquiver le contact avec ses yeux.

Hassan: Tu..Ça va ?
Moi: Oui et toi ?
Hassan: Tranquille.

Après un blanc.

Moi: Je vais monter, Hassan.
Hassan: Attends !
Moi: Qu'est ce qu'il y a ?
Hassan: Demain tu fais quelque chose ?
Moi: Non, j'avais prévu de rester chez moi.
Hassan: Je t'emmène faire un tour.
Moi: Hassan, arrête.
Hassan : Refuse pas Chaïma.
Moi: On a pas le droit.
Hassan: Je sais mais on fera rien de mal.

Je ne répondis pas.

Hassan: Alors ?

Moi: D'accord. -en soupirant-

Il me fit un signe de tête puis je continua de monter et lui de descendre.

À mon arrivée, mon papa semblait m'attendre. Il me demanda de venir m'asseoir face à lui et c'est ce que je fis inquiète.

Baba: Où tu étais ?
Moi: Avec Zeïna et les petits dehors.
Baba: C'est elle qui t'a ramené ?
Moi: Oui
Baba: J'ai parlé avec le père de Farès.
Moi: Ah oui ? À propos de quoi ?
Baba: De son fils. Tu ne m'as pas dit qu'il était partit à *****.

Je baissa la tête.

Baba: Il ne te rend pas heureuse ma fille, je le vois.

Je ne savais pas quoi lui répondre. Non, il ne me rendait pas vraiment heureuse mais sa présence près de moi si.

Comment voulait-il qu'il me rende heureuse si lui-même il ne l'était pas ?

Farès cachait tout et c'est après avoir passé plusieurs années auprès de lui que je l'avais compris. Il avait vécu et grandit avec le mal en lui. Il avait souffert dans son passé. Il ne me le disait pas mais je le savais, je le comprenais déjà rapidement quand je lui demandais de me parler de sa vie d'avant notre rencontre et qu'il me disait que c'était trop hard pour moi, trop violent, trop sale, que j'étais pure et qu'il ne pouvait pas me faire part de l'atrocité de son histoire.
Je m'étais fiancée à un homme au lourd vécu, un homme portant une grosse carapace mais je l'avais choisi donc même si il ne me montrait pas souvent son amour, même si il levait la main sur moi et même si notre couple était plus que conflictuel je ne me plaignais pas. Après tout, c'était mon choix de devenir sienne.

Vu que mon papa vit que je n'étais pas très bavarde, il m'autorisa à rejoindre ma chambre et c'est ce que je fis soulagée. Je ne me voyais pas trouver des mensonges pour lui faire croire que tout allait bien donc j'étais rassurée.

Chaïma : de l'amour a la haine ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant