chapitre 38

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«J'ai saigné mais les anges m'ont dit : "Faut pas s'en faire"»

Je jouais avec Ali dans sa chambre. Je ne pensais plus à rien, je profitais seulement du moment présent, du bonheur d'être maman. J'étais en extase devant mon fils, ce petit bout de chou que Dieu m'avait offert. J'avais presque des étoiles dans les yeux en le voyant. J'étais entrain de le contempler quand mon téléphone se mit à sonner. Je compris immédiatement qu'il s'agissait de Farès en voyant inscrit «numéro inconnu». J'aurais voulu ne pas être déstabilisée par cet appel, ne pas faiblir mais je le fis car je décrocha à la seconde même.

Moi: Allô ?
Farès: Je te dérange ?
Moi: Non, je jouais avec Ali.
Farès: Tu peux me le passer ?

Je mis le téléphone à l'oreille d'Ali.

Moi: Dis «allô» mon chéri, c'est papa.

Il balbutia des choses incompréhensibles pendant quelques minutes puis je repris le téléphone.

Farès: Ça va ? Il va bien ?
Moi: Al HamdûliLlah.
Farès: Il m'manque trop wAllah ! Ça me casse les **** de pas le voir !
Moi: Je sais Farès mais si tu veux je te le ramène au parloir. Ce n'est pas un endroit pour lui mais il a besoin de voir son père et toi ton fils.
Farès: Ouais vas-y on verra ça un peu plus tard.
Moi: D'accord.
Farès en soupirant: J'ai entendu que y avait le mariage de ton frère.
Moi: Oui, hier.
Farès: Bsahtek (*Félicitation) pour ton nouveau mec hein.
Moi: De qui tu parles, encore ?
Farès: Hassan le narvalo.
Moi: Je ne suis pas avec lui.
Farès: Tranquille, tu fais c'que tu veux maintenant on est plus ensemble.

Le fait qu'il me dise qu'en gros, ce qui me concernait ne l'intéressait plus me blessa énormément mais je ne préféra ne pas le lui montrer.

Moi: Je sais très bien mais ça ne change rien au fait que je suis célibataire.

Un long blanc s'installa. Personne ne parlait, j'entendais seulement sa respiration et j'en frissonnais comme d'habitude. J'avais envie d'être une fée afin de pouvoir le rejoindre juste avec une baguette magique mais la vie n'était pas ainsi.

Je repensais à notre rencontre, à notre amour pleins de hauts et de bats et j'avais mal de voir que tout était fini.

Farès: Tu penses à quoi ?
Moi: A nous.
Farès: Passe à autre chose, t'as fait ton choix Chaïma.
Moi: Tu sais très bien que non. Je n'ai fait aucun choix, j'ai juste été obligé de suivre l'avis de ma famille.

Il ne répondit pas.

Moi: A ta sortie tu comptes refaire ta vie ?
Farès d'un rire forcé: Bah bien sûr ! T'as cru que j'allais rester tout seul jusque ma mort ou quoi ?
Moi: Non, évidemment. Bon, je vais te laisser Farès.
Farès: A plus, Chaïma.

Je raccrocha et même pas une minute plus tard, j'eus un nouveau message de sa part.

Farès: «J'le pensais pas, tu le sais très bien que t'es toujours ma petite femme donc profite pas du fait que j'sois pas là pour t'amuser. Protège-toi des loups dehors et appel si ça va pas.»

Je ne pus résister car un grand sourire s'afficha sur mon visage. Beaucoup de ses propos m'avaient blessé lors de son appel donc de voir de part son message que ce n'étaient pas vraiment pensés me fit du bien.

...

Petit à petit, les jours passèrent et je retrouva ma complicité avec Zeïna. Entre mes frères cela restait très tendu mais j'avais décidé d'arrêter de faire ma grosse tête et d'aller plus vers ma belle-soeur, qui elle, n'avait rien avoir dedans.

Mon frère Samir était rentré de sa longue formation à Paris et de le revoir me faisait trop plaisir. J'allais enfin repasser du temps avec lui. Il avait énormément mûri et grandi depuis son départ. Mon frère n'était plus du tout un enfant mais un vrai homme ! J'étais vraiment fière de lui, de son parcours, de sa force, de son courage, de sa personne Ma Sha Allah.

Chaïma : de l'amour a la haine ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant