Chaïma : de l'amour a la haine ?

chapitre 37

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«Le temps me fait mourir pendant que l'espoir fait vivre.»

J'avais longuement pensé à ma dernière discussion avec Hassan et je vous avoue que son «J'ferais tout pour t'avoir, j'me laisserais pas une deuxième fois doublée par quelqu'un qui te fera du mal.» m'avait pas mal troublé. Il voulait faire de moi sa femme et il savait très bien qu'en quelques minutes, il pouvait m'avoir. Rayan accepterait sans aucun doute que je me mette avec Hassan car si il y avait bien une personne en qui il avait une confiance aveugle c'était lui.

J'aimais beaucoup Hassan mais j'espérais de tout coeur qu'il ne force pas le Destin en allant voir mon frère. Pour l'instant, ma seule envie était d'être tranquille avec mon fils. Il n'y avait aucune place pour remplacer Farès.

Tout les jours, toutes les heures, toutes les minutes, je pensais à Farès. Je ne savais plus quoi faire pour le chasser de ma tête. D'être obligée d'oublier l'homme de ma vie me détruisait. Je ne savais plus du tout quoi faire.

J'avais souvent des appels le soir de sa part mais quand je décrochais personne ne parlait. J'entendais seulement sa forte respiration et j'en frissonnais. Je voulais lui crier que je l'aimais, qu'à sa sortie nous fuirons loin d'ici pour vivre heureux mais finalement je restais muette. Je ne voulais pas nous blesser en croyant à l'impossible.

Quand je voyais Ali, je voyais Farès. Plus le temps passait et plus il lui ressemblait. Cela empirait encore plus ma souffrance mais je priais, priais et priais pour que Dieu m'aide.

Ma maman et mon papa passaient souvent chez moi mais le dialogue n'était pas facile entre nous. Ils savaient que je leur en voulais beaucoup et que j'étais triste mais ils ne regrettaient pas leur décision. Ils ne cessaient de me rabâcher qu'un jour, je les remercierais mais leurs propos rentraient par une oreille et sortaient très rapidement de l'autre. Ils savaient entièrement tout ce que représentait pour moi Farès mais ils n'en avaient rien à faire. Ils voulaient nous voir séparé un point c'est tout.

Les seuls personnes de qui je restais proche étaient mes beaux-parents. Ils s'occupaient d'Ali quand je ne pouvais pas, ils me remontaient le moral, ils prenaient de mes nouvelles tout les jours, ils me racontaient leurs parloirs avec leur fils etc., Et Sana, qui devenait une personne en qui j'avais de plus en plus confiance. Oui, Zeïna n'en faisait plus parti. Elle ne m'avait rien fait mais si j'allais la voir, j'allais voir mon frère et je ne voulais pas. Mes frères m'avaient trop déçus. Pour l'instant, je ne voulais ni leur parler, ni les voir même si je vous avoue qu'ils me manquaient et que cela me peinait beaucoup.

Malheureusement, le mariage d'Intisar et Rayan arriva. Je n'avais même pas vu les préparatifs évoluer mais bon, j'allais y aller car il restait mon frère.

Je m'étais vêtue d'une longue robe bleue nuit puis je m'étais légèrement maquillée et bouclée les cheveux. J'avais également mis un beau petit costume à Ali qui était à croquer. J'avais pris beaucoup de photos de lui habillé de cette manière pour pouvoir les montrer à son papa...

...

Nous étions installés à la mairie. Rayan et Intisar devant le maire avec leur témoin qui était Ramy et la meilleure amie d'Intisar. Puis, la famille et les ami(e)s à l'arrière.

J'étais assise avec Ali dans mes bras et à mes côtés Sana et Zeïna. Je filmais les futurs mariés et je les trouvais sublime l'un à côté de l'autre. On aurait dit un couple sortit tout droit d'Hollywood. Déjà qu'au naturel, Intisar était très belle alors là, elle était splendide ! Une bombe atomique !

Ils se dirent rapidement «Oui», toute la salle cria, dansa et les félicita puis nous quittâmes la mairie dans une immense ambiance afin de nous en aller en direction du parc.