chapitre 42

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«C'est elle qui était là dans les pires moments.»

J'étais au cabinet quand mes prochains patients arrivent . A la seconde même où mon regard croisa celui de la maman qui poussait sa fille dans sa poussette, mes yeux s'inondèrent de larmes. Elle ressemblait comme deux gouttes d'eau à Asma, elle avait tout d'elle. Il n'y avait aucune différence entre elles, c'était totalement incroyable. J'en tremblais même alors je me tins au bureau et intérieurement demanda à Dieu de m'aider. Je ferma les yeux et souffla un bon coup avant de les rouvrir sauf que là, je me rendis compte que tout était dans ma tête, que l'anniversaire d'Asma qui était aujourd'hui m'était monté à la tête, car cette femme ne lui ressemblait pas, enfin peut-être un tout petit peu mais rien d'extraordinaire, de déstabilisant.

J'étais tellement honteuse dû à ma réaction que je voulais me cacher sous mon bureau. Cette femme devait me prendre pour une malade mentale. Je me dépêcha alors de m'excuser pour mon égarement et c'est d'une manière souriante qu'elle me répondit qu'il n'y avait «aucun problème».

J'osculta sa petite-fille qui se portait très bien puis elles s'en allient Mon prochain rendez-vous n'était que dans une demie-heure donc je me mis à la fenêtre et sans le vouloir, je laissa quelques larmes couler.

Ma soeur Asma me manquait trop, j'avais beau essayé de m'habituer à son absence et de faire comme si tout allait bien, dans mon  coeur tout était dévasté.
Je me rappelais de tout les projets et rêves à réaliser que nous avions prévu de faire à la fin de nos études, toutes ses choses que je ne vivrais jamais car c'était avec elle que je voulais les faire et avec personne d'autre.
Mes pensées se dirigèrent ensuite vers Hatem qui s'était donné la mort pour elle et mes pleures s'intensifièrent. Mon Dieu qu'est-ce qu'il l'avait aimé ! Il aurait pu tout faire pour elle, et il l'a prouvé en la suivant dans les Cieux.

Farès devait être dans un sale état aujourd'hui et j'espérais qu'il ne fasse pas de conneries. Je décida donc de lui envoyer un petit message avant de reprendre mon travail: «C'est une dure journée aujourd'hui mais sois fort, fais-le pour elle.»

-Dans la peau de Farès-

Aujourd'hui, c'est ton anniversaire et j'me contrôle depuis des heures pour ne pas retourner toute la cellule. Mon compagnon de cellule ronfle en dormant, il doit rêver d'une dinguerie et moi j'suis là à me cramer les neurones pour ne pas penser à toi. J'préfère même pas me regarder dans un miroir, j'ai trop peur de sursauter. Je dois avoir les yeux rouges sang et le teint d'un mort vivant donc j'préfère rester posé sur mon matelas cabossé de partout.

J'oublierai jamais ce putain de jour dont je garde un mauvais souvenir. J'pensais que les problèmes c'était fini, que j'allais bientôt épouser Chaïma et que tout allait bien se passer sauf que nan. On montait un meuble chez toi avec ton mari quand on me demanda de venir à l'hôpital. Sur le trajet, je pensais au pire, j'avais peur, on aurait dit un enfant et en arrivant j'ai rien compris. T'avais quitté ce monde et Chaïma était dans le coma.

Jamais j'aurai cru vivre une situation pareille. Je voulais partir avant toi, je voulais que tu vives éternellement, que tu sois là pour tes parents, les miens, ton mari, ma femme mais rien ne s'est passé comme je l'aurais voulu.

Au début, j'pensais que c'était une blague, j'pouvais pas y croire, pas toi, pas ma cousine, pas mon sang mais c'était pourtant la vérité.

La tristesse et la douleur sont toujours là, même après plusieurs années, quoi qu'il arrive, tu resteras dans mon guelb (*coeur) cousine, j'te rendrais fière et j'protégerais ta soeur de coeur Chaïma.

Mon compagnon de cellule: Tu dors pas ?
Moi: Ça se voit, non ?
Mon compagnon de cellule: Allah y Rahma. (*Paix à son âme)

WAllah que jamais je lui avais parlé d'Asma mais il avait compris pourquoi j'allais mal aujourd'hui. Si ça aurait été un autre jour, je l'aurais même pas calculé mais là, je lui fis un signe de tête pour le remercier et écouta ma musique pour penser à autre chose.

Chaïma : de l'amour a la haine ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant