chapitre 33

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«Le conseil qu'apporte la nuit, la journée te le déconseille.»

La flamme s'était ravivée entre Farès et moi et je me sentais enfin sereine. Quand entre nous ça n'allait pas, je ne pouvais pas être bien, cela était impossible donc là, je l'étais enfin.

Le fruit de notre amour Ali était en bonne santé et il était désormais le chouchou de tout le monde dans la famille. Farès en était accro, il me répétait sans cesse que je lui avais fait le plus beau des cadeaux en mettant au monde notre enfant et de l'entendre me dire cela me faisait énormément plaisir.

J'avais finalement repris les cours et les stages et même si Ali me manquait atrocement tout au long de la journée, j'étais contente de reprendre ma vie en main. De toutes façons, je savais qu'il était en sécurité car c'était ma maman qui le gardait donc je n'avais aucun soucis à me faire. Je pouvais être tranquille et me concentrer sans aucun problème.

Rayan s'était enfin bougé ! Il avait présenté officiellement Intisar à nos parents et ils l'avaient adoré ! Ils voulaient déjà rencontrer ses parents et leur programmer une date pour les fiançailles. De voir que cela avancé entre eux me faisait vraiment plaisir.

Mes parents voyaient leurs enfants faire leur propre vie petit à petit entre Ramy qui était marié à Zeïna et qui avait trois enfants, moi qui était mariée à Farès et qui avait un enfant, puis Rayan qui comptait se fiancer à Intisar.
Désormais, le tour de Samir approchait mais il restait toujours très mystérieux sur sa vie sentimentale. Je ne savais pas si il avait quelqu'un et j'avais vraiment envie d'en savoir plus à ce sujet. J'essayais tout le temps de tenter de savoir si il avait une copine mais cela ne marchait jamais. Samir était très pudique puis déjà de base l'amour n'était pas un sujet que l'on abordait comme ça. Mais, je ne comptais pas lâcher l'affaire et vu qu'il me connaissait, il le savait qu'il allait finir par cracher le morceau.

Un soir, j'avais longuement parlé avec Farès au lit avant de dormir puis après que nous nous étions endormis ce fut la catastrophe.

Je voyais Asma rire aux éclats, j'entendais le bruit du choc entre sa voiture et celle du conducteur qui nous était rentrée dedans, j'entendais le bruit du bip de l'hôpital, je voyais mes proches en pleures, j'entendais ma mère, Sana et Farès me dirent qu'elle était décédée puis d'un coup, plus rien ! Tout était noir et je n'entendais plus rien. J'avais très peur, je ne savais pas ce qu'il m'arrivait. Je sentais mes joues humides et mon coeur se serrer. J'essaya d'ouvrir les yeux mais c'était très dur. Je n'y arrivais pas. C'est au bout d'une bonne dizaine de tentatives que je réussis.

J'étais de nouveau sur un lit d'hôpital, raccrochée à de multiples fils et Farès était debout face à moi avec Ali dans les bras. Il tournait en rond, il semblait pas bien du tout, il avait l'air d'avoir très peur. Je voulais lui dire que je m'étais réveillée mais rien, ma voix n'existait plus. J'étais comme muette. Et même bouger, je n'y arrivais pas. J'attendis donc de croiser son regard et quand ce fut le cas, il se précipita vers moi. Il m'embrassa sur le front avec un air de soulagement et il accourra chercher le médecin.

Entre temps, contre mon plein gré, je m'endormis et je me réveilla le lendemain matin. Le médecin me dit que j'avais fait un malaise, que ma tension était un peu basse mais que j'allais bien. Il me garda donc deux jours en observation puis je rentra chez moi.

Je recommençais à penser sans cesse à Asma. Avant c'était déjà le cas mais ce n'était pas pareil. Elle était présente dans mes pensées sans que je m'en rende compte mais là, j'étais bloquée sur sa personne. J'en pleurais sans cesse. J'avais mal de son absence. J'aurai aimé qu'elle soit éternellement près de moi. De faire le deuil m'était impossible. J'étais donc très triste et Ali aussi. Comme sa maman n'était pas bien, il l'était aussi. Il pleurait dix fois plus que d'habitude, il était fiévreux par moment et il ne dormait jamais. En une journée, si il dormait 3 heures et demie / 4 heures s'était déjà un exploit alors que la normale disait qu'un bébé de deux mois devait dormir AU MOINS 5 ou 6 heures.
J'étais très inquiète pour mon fils donc je m'efforçais d'aller mieux pour lui. Il était ma vie donc j'étais obligée de lui transmettre du bonheur.

Chaïma : de l'amour a la haine ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant