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Le lendemain, je me suis réveillée pour le Fajr, comme d'habitude. Après avoir prié, j'ai ouvert le Coran et lu quelques versets. Pourtant, même avec cette routine apaisante, un étrange malaise me pesait. Je n'arrivais pas à poser un mot dessus. Peut-être la fatigue, ou cette impression persistante de n'être qu'une invitée dans cette maison.
J'ai fermé le Coran au bout de dix minutes, incapable de me concentrer, et je me suis recouchée. Ce n'est qu'à 9h que je me suis levée pour de bon. J'ai pris une douche rapide plus tard et je suis allée au salon qui était vide.
Pas un bruit, pas une présence. Le silence me faisait presque sourire – il fallait croire que tout le monde dormait encore.
Vous le savez j'aime être seule, j'aime le calme... c'est mon havre de paix.
Je me suis installée devant la télé, parcourant les chaînes sans grande conviction. C'est à ce moment-là que la porte d'entrée s'est ouverte. Le mari de ma tante est entré, vêtu d'une tenue de travail, l'air déjà bien réveillé.
Lui : Eh, Maryam, ça va ?
Le pauvre il était tout essoufflé entrain de retirer ses chaussures.
Je lui ai adressé un sourire timide.
Moi : Oui, et toi ?
Lui : Alhamdoulilah. Je savais pas que tu te levais si tôt. Mes filles, elles, dorment jusqu'à 13h ! Tu vas t'ennuyer, Kadiatou est au travail, je crois.
J'ai haussé les épaules.
Moi : Ah, c'est pas grave. J'attends qu'elles se réveillent.
Il m'a jeté un regard amusé avant de demander.
Lui : T'as mangé, au moins ?
J'ai baissé les yeux, un peu gênée.
Moi : Non, j'attends les filles...
Il a secoué la tête avec un sourire.
Lui : Attends, je vais t'acheter du pain.
Ses mots m'ont frappée comme une alarme, jamais un adulte ne doit aller faire une quelconque course pour un enfant, c'est l'inverse et pas autrement.
Moi : Ah non, non, te dérange pas pour moi, je te jure, c'est pas la peine.
Il m'a regardée comme si je venais de dire une absurdité.
Lui : Hey, ça va pas ? T'es notre invitée quand même.
Il a commencé à enfiler ses chaussures, prêt à sortir de nouveau.
Moi : Je te jure que ça va, j'ai pas très faim.
J'insistais tel une débile.
Il m'a lancé un regard amusé, presque paternel.
Lui : Arrête d'avoir honte. T'inquiète, ici c'est chez toi. Tu préfères quoi ?
Je n'ai même pas eu le temps de répondre.
Lui : T'as qu'à rien dire. Je vais ramener ce qu'il faut. T'es pas la fille de tes parents, toi ! Deux sans-gênes qui mangeraient toute la boulangerie !
Avant même que je puisse protester à nouveau, il était déjà parti. Je suis restée là, assise, les joues brûlantes. Un mélange de honte et de gratitude m'envahissait. Il venait de quitter son travail c'était trop, vraiment trop.
Quelques heures plus tard, alors que les deux autres princesses dormaient encore, la porte d'entrée s'ouvrit brusquement. Kadiatou entra en retirant ses chaussures, ses mains rougies par le froid.