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Le lendemain, je me suis levée, un peu patraque. J'ai pris mon téléphone et j'ai appelé Galadio.

Galadio : ça va ma chérie ?

Je glousse et lui réponds que ça va.

Lui : pourquoi tu rigoles ?

Moi : parce que ça me fait bizarre de t'entendre m'appeler comme ça.

Lui : eh bah quoi ? T'es ma femme non ?

Je souris et dis avec une petite voix

Moi : oui Ladio !

Il glousse aussi et je dissimule ma gêne avec un soupire.

Lui : aujourd'hui tu va faire quoi là bas ?

Je lui raconte ce que je compte faire et puis on parle jusqu'à raccrocher, il me manque un peu.

Cette journée-là j'ai passé tout mon temps avec Kadiatou. Après son travail, elle est venue s'asseoir à côté de moi histoire de me tenir compagnie pendant que je cousais la robe de la fille.

En vrai, ce modèle est simple, mais j'aime bien prendre mon temps.

Vers 15h, Khoumba est arrivée, toujours dans son monde.

Khoumba : Salut, ça va ?

Kadiatou : Ouais, et toi ?

Moi : Alhamdoulilah, et toi ?

Khoumba : Oui, ça va. Je vais manger, j'arrive.

Elle est partie comme elle était venue. Kadiatou a levé les yeux au ciel et a soufflé un petit rire.

Kadiatou : Bon, je vais regarder sur Canva des modèles de logos pour ta marque. T'as une idée de noms ?

Moi : Non... J'en ai pas si tu veux, choisis.

Kadiatou : T'es sérieuse ? Maryam, c'est ton projet, c'est ton identité. Faut que ça vienne de toi, sinon ça a pas de sens.

Elle avait raison. Mais bon, j'ai pas envie de m'embêter avec ça maintenant.

Moi : Je vais y réfléchir, promis.

Elle s'assoit sur le lit en tailleur, sa brique de jus à la main, et me regarde avec un petit sourire.

Kadiatou : Et en termes de collections, tu veux partir sur quoi ?

Moi : Je sais pas trop... Le modèle que j'ai porté hier et celui que je suis en train de coudre. Peut-être du traditionnel aussi. Mais j'attends de voir si ça intéresse.

Kadiatou : Tout est entre les mains d'Allah. Ça va marcher.

Et à ce moment-là, Zara entre dans la chambre comme d'hab toujours excité et fouineuse.

Zara : Exactement Maryam ! T'inquiète pas ça va marcher. Mais faut que tu penses positif, hein sinon tu va jamais évoluer.

Je hoche la tête

Moi : Oui, merci... Mais ça me fait peur. En vrai moi j'pensais commencer dans une boutique, tu vois avec un patron et des collègues.

Zara : Hein ?! Mais t'es folle ou quoi ?! Lahila ahilala Mariamouuuu ! Les patrons là ils vont te voler ma sœur. Fais-toi toute seule, écoute-moi la couture, c'est un truc de dingue en ce moment. Ça rapporte grave, mais personne a encore eu la vision alors monte dans le train avant que tout le monde soit dedans

Kadiatou : C'est bien la première fois que je suis d'accord avec elle, elle a raison.

Moi : Hmm... Je vais y réfléchir.

UN "BLEDARD" DANS MA VIEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant