the secret history [confringo kara's Version]

20. 12, grimmaurd place (part.1)

" ... Stark Expo avec Léo. Il faut absolument que tu m'accompagnes l'année prochaine, tu adorerais New York (et Léo) !"

Un sourire est né sur mon visage alors que je relisais la dernière lettre en date de Cédric, accompagné d'un petit carton contenant des cadeaux tous plus kitchs les uns que les autres venus tout droit des US. Je pouvais presque entendre sa voix me décrire chacune des attractions de la célèbre Stark Expo.

Bien sûr, je détestais Tony Stark et tout ce qu'il représentait alors je n'avais nullement l'intention de visiter cet endroit avec lui.

J'aurais plutôt opté pour Broadway.

Le bruit d'un moteur que l'on allume m'a sorti de ma contemplation. La magnifique Bentley de 1926 grinçait et j'avais de la peine pour elle. Les bourgeois ne devraient pas avoir le droit de détenir de telles voitures, surtout quand ils ne savent pas s'en occuper.

La Bentley a démarré dans un nuage de fumée avant de disparaître de ma vue.

J'ai reporté mon attention sur la bâtisse devant moi et j'ai pris une grande inspiration.

Le manoir s'élevait dans l'aube de Londres comme un bastion solennel de pierres noires. C'était ses hauts murs de briques étaient ornés de gargouilles, de balustrades en fer forgé, de fenêtres à volets battants lui donnaient son allure à la fois ancienne et majestueuse. Les lourdes portes d'entrées étaient encadrées de colonnes et surmontées d'un porche aux grandes arcades. Enfin, les fenêtres étroites étaient encadrées de vitraux aux motifs sombres.

Cette bâtisse semblait tout droit sortie d'un conte macabre écrit par Allan Edgar Poe et me flanquait la chair de poule.

Il suffisait alors d'allumer les lanternes au flambeau accrochées autour de la porte d'entrée pour parfaire ce décor d'Halloween.

Vous voyez ce moment dans les films d'horreur quand la famille du bonheur se retrouve dans une maison hantée où tout le monde sait qu'ils vont mourir dans d'atroces souffrances d'ici les 2 prochaines heures ? Vous vous dites qu'ils sont stupides, qu'ils feraient de s'enfuir.

C'est exactement pour ça que j'ai posé un pied sur le porche et que j'ai tendu la main vers la massive porte d'entrée en bois sombre.

Instinct de survie : 0/20.

J'avais préparé mes instruments de cambriolage, parée pour l'aventure mais, à ma grande surprise, la porte s'est ouverte d'elle, comme pour accueillir la dernière de ses habitants.

À cet instant, j'ai sincèrement pensé à l'éventualité de partir en courant.

Mais j'ai décidé de me montrer courageuse et j'ai posé mon pied chaussé de ma fidèle Converse blanche sur le parquet poussiéreux.

Je me suis retrouvée dans une entrée élégante mais sinistre avec ses murs tapissés de draperies sombres, ses murs d'un vert impérial, donnant sur un escalier central menant à ce que je supposais être de vastes couloirs tout sauf accueillants.