9. flying class

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– Je pourrais avoir pitié de vous ainsi abandonnés, bien que de moi on n'ait pas eu pitié

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Je pourrais avoir pitié de vous ainsi abandonnés, bien que de moi on n'ait pas eu pitié... ai-je murmuré pensivement, adossée contre ma chaise à la table des Gryffondor. Le conditionnel n'existe pas, il faut donc employer le supin... possem miserere ? non, miserere potui... non, toujours pas...

– Mais qu'est-ce que tu fais ? m'a demandé Ron en s'installant non loin de moi.

Ignorant sa question, j'ai continué :

– Possem misereri vos sic deseri

– Eh oh ! a insisté Ron. La Terre appelle Kara !

– Je m'ennuis, ai-je répondu. Alors je travaille mon latin.

– Tu travailles ton latin, a répété un Ronald Weasley ébahi.

– Oui, ai-je soupiré sans quitter des yeux mon carnet. J'essaie de traduire Le Paradis Perdu de Milton en latin.

Oui, j'étais brillante et un peu voyante sur les bords. Croyez-moi, l'apprentissage du latin me sera fort utile.

– Et le devoir de botanique, tu l'as terminé ? m'a demandé Hermione.

– Ouais, je l'ai fait en métamorphoses, ai-je confirmé sans lever les yeux de mon livre. Et celui de métamorphose, je l'ai fait en histoire de la magie.

Deux semaines étaient passées depuis la rentrée et mon hyperactivité commençait déjà à être handicapante.

J'adorais assister aux cours de sortilèges, à ceux de métamorphoses ou d'histoire de la magie. J'étais passionnée par la magie, par cet univers nouveau qui s'offrait à moi. Le problème, c'est que cet intérêt que j'avais pour cette école me faisait retenir mes cours simplement en les écoutant, me faisait écrire des pages et des pages de dissertation en un claquement de doigts. Je m'étais avancée sur le programme durant les vacances, erreur que je n'aurais pas dû commettre puisqu'à présent, je devais trouver autre chose pour nourrir mon esprit insatiable de connaissances.

J'avais également eu le temps de faire le tour de l'école, dans ses moindres recoins, à plusieurs reprises -découvrant par exemple l'emplacement des cuisines et de la salle de bain des préfets- et grâce à mon cerveau de neuroatypique, je me débrouillais beaucoup trop bien en cours pour ne pas énerver mes camarades.

Sauf en botaniques. J'étais nulle en botanique.

Et je me débrouillais moins bien que je ne l'aurais cru en potions : le prof me détestait et je détestais toucher à des objets gluants non identifiés.

Quelques jours plus tôt, le nouvel album de Nirvana était sorti, Nevermind, et j'avais décidé de faire de cet album et de ce groupe ma nouvelle personnalité.

Car certaines personnes de cette école étaient... odieuses.

En regardant certains élèves de Serpentard, je revoyais ces petites brutes qui me volaient mes affaires à l'orphelinat. En écoutant certaines élèves de Serdaigle, j'entendais les rumeurs qui se propageaient dans les couloirs. En trainant avec les Gryffondors, je ressentais ce sentiment d'infériorité que les enfants de bonnes familles me faisaient ressentir.

the secret history [confringo kara's Version]Where stories live. Discover now