the secret history [confringo kara's Version]

21. 12, grimmaurd place (part.2)

J'ai rangé la photo dans la poche de ma veste en jean délavé et je me suis approchée à pas de chat vers l'entrée de la chambre. J'ignorais ce qui m'attendait, mais je ne tenais pas à le découvrir.

Toutes sortes de monstres hantaient les rues de Londres, c'est d'ailleurs la seule raison qui m'a poussé à préférer la sûreté de l'orphelinat ces dernières années. Et le chaudron baveur cet été-là, grâce aux nombreux visiteurs, personne ne fait attention à une fille perdue.

Mais le bruit d'un parquet qui craque a continué de se rapprocher et j'ai jeté un coup d'oeil dans la cage d'escalier, me demandant quelles étaient mes chances de survie si je tentais le saut de l'ange pour m'enfuir de la maison avant de ne rameter je ne sais qui.

Un grognement tout droit venu des entrailles de l'Enfer a résonné dans le manoir et j'ai reculé, me plaquant contre le mur pour disparaître.

C'est alors qu'une voix féminine lui a répondu :

– Oui ma belle, je sais qu'elle est là. Moi aussi je la sens.

J'ai dégluti, me demandant :

1. Qui était cette femme ?

2. Quelle était la créature ?

3. Pourquoi elles voulaient s'en prendre à moi ?

4. Comment savaient-elles que j'étais là ?

5. Comment allais-je me sortir de là ?

6. Pourquoi diable a-t-il fallu que je mette les pieds ici ?

La corde s'est balancée devant moi et j'ai levé les yeux vers la trappe menant au grenier.

C'était une très mauvaise idée.

Mais c'était ça ou affronter des inconnues qui parlaient de moi comme d'un goûter.

Alors j'ai tiré la corde, révélant un petit escalier menant tout droit au grenier et je m'y suis engouffrée.

En pensant bien à refermer la trappe derrière moi bien sûr. Parce que je ne serais jamais assez stupide pour monter dans le grenier d'un manoir hanté alors que je suis pourchassée par je-ne-sais-quel-monstre en oubliant de refermer la trappe voyons.

Ce serait bien mal me connaître.

Le grenier n'était en réalité absolument pas un grenier.

Enfin si, il l'était. Mais au lieu d'entreposer de vieux meubles ou des cartons remplis de souvenirs dont tout le monde se fichait bien, la famille Black y entreposait des armes.

Pleins d'armes.

On se serait cru dans une forteresse médiévale.

J'ai discrètement parcouru le grenier à la recherche d'une arme pour me défendre mais je n'étais qu'une crevette pour qui la plupart de ces armes étaient trop lourdes.