Chapitre 33 : La dernière.

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C'était ironiquement, le plus beau jour de la semaine. Le froid de l'hiver était compensé par le grand soleil qui réchauffait le sol. Alya n'avait plus rien fait, plus rien dit, mais elle n'avait plus cessé de penser. Penser à sa grand mère, penser à la pierre, penser à son père.

L'enterrement avait été prévu le 31 décembre. De quoi gâcher le nouvel an sur plusieurs années. Il avait été organisé par Arthur, et Perseï à distance. Beaucoup de monde avaient été conviés, beaucoup trop. Alya redoutait cet événement.

Perseï avait envoyé des lettres, de nombreuses lettres auxquelles Alya n'avait pas daigné répondre. Elle les avait lues, au début, puis avait arrêté. Il affirmé qu'il allait venir à l'enterrement. Il allait venir deux heures. Deux petites heures. Il n'allait rester faire ses adieux à sa propre mère que deux heures. Bon sang ! La magie existait bien pour ça non ? Pour pouvoir voyager à travers le monde en une seconde. Pour ne pas avoir de problème avec le temps. Son père n'avait-il pas un retourneur de temps lors des journées chargées ? Pourquoi mettait-il sa famille si loin après son travail ?

Alya se fichait de la coupe du monde de Quidditch. Elle se fichait de l'éclair de feu. Elle se fichait de toutes ces choses, ces choses auxquelles son père accordait plus d'importance qu'à elle.

Alya regardait les invités arriver uns à uns. Des gens qu'elle ne connaissait même pas. Des gens, qui se fichaient probablement bien de Cassiopée. Toutes ces personnes, étaient simplement curieuses de voir ce qu'allait advenir la famille D'Armonval.

Elle vit aussi des gens de sa famille éloignée, dont le cousin qu'elle avait vaguement croisé il y a deux ans. Elle vit Molly et Arthur Weasley aussi. Puis elle vit Antonio et sa mère.

Alya n'avait même plus la force de pleurer. Elle n'y arrivait pas. Elle n'y arrivait plus. Lors de la cérémonie, chacun y mettait son grain de sel. Avec de grands discours élaborés, ou de simples hommages. Alya n'eut pas le courage de parler. Jamais de toute façon elle n'aurait évoqué la pierre devant tout ces gens.

Alya vit à peine Perseï entrer, faire son discours, et s'assoir aux côtés de sa fille. Il voulut lui dire un mot, mais ne dit rien. Alya détestait ça. Pourquoi se taisait-il toujours. Pourquoi ne réconfortait-il pas sa fille, qui venait de perdre l'une des personnes les plus chère à son coeur.

Elle détestait l'ignorance de son père. Elle détestait le fait qu'il ne pouvait même pas être dans le secret de la pierre. De toute façon, il ne vivait plus vraiment dans le même monde qu'Alya. À l'autre bout du monde, comment pouvaient-ils encore se comprendre.

Perseï devint alors le chef de famille, puis repartit. Alya avait envie de vomir.

Les invités défilèrent devant Alya. Souhaitant leur condoléances ou posant des questions auxquelles elle n'avait aucune envie de répondre. Même l'embrassade pleine de larmes que lui offrit Molly semblait vide pour la petite fille.

Alya n'avait plus rien suivi de ce qu'il s'était passé. Tout s'était enchaîné vite, et il ne restait plus grand monde.

La jeune fille ne pouvait même pas pleurer. Elle regardait d'un air vide la terre fraîchement retournée.

Quand elle se retourna, elle vit Antonio, le visage triste. Il était triste de voir Alya ainsi, triste de la mort de Cassiopée, mais en voyant l'expression de son amie, il se força à faire un petit sourire, un sourire pour réconforter Alya, comme ils le faisaient à chaque fois.

C'était dur pour lui de sourire, mais ce sourire là, même triste, suffit à Alya. Les larmes dévalèrent de suite sur ses joues, et des sanglots la prirent. Antonio referma ses bras autour de la jeune fille, la laissant pleurer le temps qu'il fallait. Et Alya pleura enfin.



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